La Ligue canadienne de football en est venue à une nouvelle entente de principe de sept ans avec ses joueurs.

Selon une source au courant du dossier, les deux parties ont convenu d'un accord provisoire, jeudi.

Cela survient deux jours après que le commissaire du circuit, Randy Ambrosie, ait déposée une offre qualifiée de finale.Le pacte doit être ratifié par les joueurs et le bureau des gouverneurs de la ligue. Les joueurs ont confirmé tard jeudi que l'entente était conclue et que l'Association regardait de l'avant pour la saison 2022. 

« Nous sommes heureux d'apprendre que les joueurs ont ratifié la nouvelle convention collective négociée entre la LCF et l'AJLCF. Le conseil des gouverneurs procédera à son vote de ratification sous peu. Nous anticipons maintenant une saison couronnée de succès, incluant la tenue de matchs préparatoires en fin de semaine, et un long et productif partenariat avec nos joueurs », a commenté le commissaire Randy Ambrosie dans un communiqué. 

Lundi, les joueurs ont refusé une entente qui a été recommandée par le syndicat. Celui-ci recommande aussi de donner le feu vert à l'entente de jeudi.

Les matches hors-concours du circuit doivent commencer vendredi soir. Les Alouettes de Montréal doivent entamer leur calendrier préparatoire samedi soir, à Hamilton.

Il y aurait dans chaque formation huit partants canadiens cette saison, dont un Canadien nationalisé (un Américain ayant passé quatre ans au sein de la LCF, ou au moins trois ans avec la même équipe).

En 2023, les équipes pourront utiliser en rotation deux joueurs de ce type jusqu'à 49 % des jeux, en attaque ou en défense.

Les équipes peuvent passer à trois Canadiens nationalisés en 2024; les deux clubs ayant eu recours au plus grand nombre de Canadiens à la fin de la saison recevront des choix de repêchage supplémentaires.

La LCF fournira également 1,225 M $ dans un pool de ratification pour les joueurs.

Les deux parties étaient en désaccord concernant le ratio canadien.

Mercredi dernier, la LCF et la CFLPA ont conclu une entente provisoire de sept ans, mettant fin à une grève de quatre jours de sept des neuf équipes de la ligue.

À première vue, il semblait y avoir de nombreux points positifs pour les joueurs, notamment un modèle de partage des revenus, la possibilité de rouvrir le pacte dans cinq ans (une fois expiré le contrat de diffusion) et la possibilité, pour des vétérans, de négocier des contrats partiellement garantis.

Mais l'entente prévoyait également que les équipes de la LCF augmenteraient le nombre de partants canadiens de sept à huit. Le joueur de plus serait un Canadien nationalisé.

Trois autres Canadiens nationalisés pourraient prendre part à jusqu'à 49 % des jeux, et l'accord n'incluait pas de bonus de ratification.

Malgré une recommandation d'acceptation du syndicat, les joueurs ont voté contre la ratification de l'accord.

Mardi, Ambrosie a dévoilé une proposition modifiée qui comprenait un pool de ratification d'un million $ et l'abolition des trois Canadiens nationalisés jouant lors de 49 % des jeux. Il a cependant réduit le nombre de partants canadiens à sept, dont un Canadien nationalisé.

Ambrosie avait fixé comme heure butoir pour l'accepter minuit jeudi. Il avait mentionné que si les joueurs rejetaient l'offre et choisissaient de reprendre la grève, ils devraient quitter leurs sites d'entraînement.

C'était la deuxième fois qu'Ambrosie rendait publique une offre dite finale à l'AJLCF.

Le 14 mai, il a publié une lettre aux fans sur le site Internet de la LCF, détaillant la proposition de la ligue aux joueurs, quelques heures avant la fin de l'ancienne convention collective.

Le lendemain, les joueurs de sept équipes ont choisi de ne pas se présenter à l'entraînement et se sont mis en grève.

Les Elks et les Stampeders ont amorcé leurs camps comme prévu parce qu'ils n'étaient pas en position de grève légale, vu des lois provinciales du travail.

Il ne s'agissait que du deuxième arrêt de travail dans l'histoire de la ligue et du premier depuis 1974.