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RÉSULTATS

Les Carabins veulent venger une défaite crève-coeur

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MONTRÉAL - Les Carabins de l'Université de Montréal affronteront le Rouge et Or de l'Université Laval pour une 10e fois consécutive à la Coupe Dunsmore, mais ces duels sont encore spéciaux pour les deux programmes de football.

Tellement, que l'entraîneur-chef des Carabins, Marco Iadeluca, y voit en quelque sorte une réincarnation de la plus grande rivalité sportive impliquant Montréal et Québec - moins la Bataille du Vendredi saint.

« Je suis un grand amateur de hockey et ça rappelle beaucoup la rivalité Canadien-Nordiques. Je pense que c'est plaisant pour tout le monde et que l'ambiance est bonne. Tout le monde en parle, les anciens ressortent des photos du temps qu'ils jouaient. Les deux villes vibrent. Nous ne pouvons plus vivre cette rivalité alors c'est ce qui est le plus proche en ce moment », a mentionné Iadeluca.

La rivalité entre les Carabins et le Rouge et Or a également connu plusieurs dénouements spectaculaires au fil des années. Notamment à la Coupe Dunsmore.

En 2014, la troupe montréalaise avait eu le dessus en prolongation à Québec pour mettre fin à une séquence de 11 titres québécois du Rouge et Or. En 2016, l'Université Laval avait triomphé grâce à un jeu truqué, avec 23 secondes à écouler au quatrième quart, au CEPSUM. Et l'an dernier, les hommes de Glen Constantin avaient eu besoin d'un simple lors du dernier jeu de la rencontre pour remettre la main sur la Coupe Dunsmore.

Cette défaite a fait mal aux Carabins pendant plusieurs mois, mais ils ont répondu en terminant au premier rang du classement du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) avec un dossier de 7-1. Iadeluca espère maintenant que ses joueurs sauront se nourrir de ce qu'ils ont vécu cette saison, tout en ayant en arrière-pensée cette défaite crève-coeur au stade Telus de l'Université Laval.

« Quand tu perds au football, il faut que tu apprennes de ça, a-t-il insisté. Peu importe la manière dont tu as subi cette défaite. Tu dois devenir meilleur grâce à ça parce que si c'est le cas, toutes les défaites seront bonnes. Nous avons appris des choses de l'an passé, mais beaucoup de football s'est joué depuis. »

Il est vrai que beaucoup de football s'est joué depuis ce match, dont deux affrontements en faveur des Carabins cette saison.

Le 17 septembre, les Montréalais ont explosé offensivement pour dominer le Rouge et Or 19-0 au quatrième quart pour l'emporter 31-14 à Québec. Un mois plus tard, devant leurs partisans, les Carabins ont servi une correction de 28-0 à leurs rivaux pour s'assurer du premier échelon du classement.

Le Rouge et Or s'est ressaisi en terminant sa saison avec une victoire, mais il a évité la catastrophe de peu lors de la demi-finale québécoise, la semaine dernière, en venant à bout des Stingers de l'Université Concordia en prolongation.

« Nous avons parfois des difficultés à gérer l'adversité. La semaine passée, c'est un bel exemple de match au cours duquel nous avons fait preuve de résilience, a observé Constantin. Il faudra un meilleur départ que celui que nous avons connu au CEPSUM, il y a un mois. Quand l'adversaire a frappé, nous n'avons pas été capables de répondre. »

Opposition féroce

Les Carabins s'attendent à une opposition féroce de la part du Rouge et Or malgré deux victoires un peu plus à sens unique cette saison. Surtout parce qu'ils leur ont presque joué le tour l'an dernier.

Le Rouge et Or avait dominé la troupe montréalaise 22-3 à Québec lors de leur dernière rencontre en 2022, mais les Carabins s'étaient très bien battus à la Coupe Dunsmore, avant de s'incliner à la suite d'un simple.

« Nous étions allés là-bas l'an dernier et ils avaient connu un très gros match. Par la suite, à la Coupe Dunsmore, ça s'est joué par un seul point. Nous savons que ce sera un match difficile, mais nous sommes prêts », a dit le quart des Carabins Jonathan Sénécal.

Sénécal, l'athlète par excellence du RSEQ, a fait la pluie et le beau temps cette saison. Il a lancé 15 passes de touché contre seulement quatre interceptions et il a amassé 2215 verges aériennes en huit parties. Le quart de troisième année a ajouté 394 verges au sol et six majeurs.

La clé pour le Rouge et Or sera de le contenir le plus possible et de s'assurer de ne lui donner aucun jeu facile.

« Sénécal est un des très bons quarts de l'histoire du football universitaire au Québec. Si tu présentes une couverture homme à homme, il peut se mettre à courir avec le ballon. Si tu présentes une couverture de zone, il peut passer le ballon. Tu dois camoufler tes couvertures pour le forcer à avoir différentes lectures. C'est un très bon quart. Je ne pense pas que tu puisses l'arrêter complètement, mais tu peux le contenir et mettre de la pression », a analysé Constantin.

Le Rouge et Or est champion en titre de la Coupe Vanier alors que les Carabins forment la meilleure équipe au Québec selon leur fiche. Si vous cherchez un favori ou un négligé pour ce duel, sachez qu'il ne semble pas y en avoir.

« Les favoris, c'est quelque chose pour les journalistes et les téléspectateurs. En ce qui me concerne, tu n'es pas favori tant que tu n'es pas en haut de la montagne et nous ne le sommes pas en ce moment », a lancé Iadeluca.

« De la façon dont nous nous sommes entraînés, je ne trouve pas que nous sommes des négligés. Notre vraie équipe, c'est celle que nous avons vu à Québec la semaine dernière et non celle au CEPSUM », a ajouté Constantin.