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RÉSULTATS

Avec Noah Dobson, le Canadien confirme que le futur c'est maintenant!

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Les joueurs du Canadien ont fait mentir leurs nombreux détracteurs en accédant aux séries le printemps dernier.

En s'inclinant en cinq petites parties aux mains des Capitals de Washington, Martin St-Louis et ses joueurs ont toutefois démontré qu'ils avaient besoin d'aide pour faire plus qu'un simple acte de présence en séries.

Et comme les Caps ont ensuite été éclipsés facilement par des Hurricanes qui se sont fait varloper à leur tour par les éventuels champions de la coupe Stanley, l'aide devait venir le plus rapidement possible pour que le Tricolore puisse être vraiment pris au sérieux la saison prochaine à titre club non seulement en mesure d'accéder aux séries, mais capable de franchir la première ronde. Et qui sait, peut-être la deuxième…

Les 16e et 17e choix aux repêchages n'allaient pas aider la cause du Canadien dès l'an prochain. Pas plus qu'Emil Heineman qui a démontré de belles aptitudes, oui! Mais qui n'a pas donné l'impression de pouvoir faire une grande différence.

Noah Dobson aidera le Canadien dès l'an prochain en consolidant un noyau qui devient de plus en plus solide. Autant à la ligne bleue qu'à l'attaque. Et il aidera la cause du Tricolore pour les sept saisons qui suivront.

Non! L'arrivée de Dobson ne permet pas de promettre une 25e coupe Stanley pour le Canadien. Mais attention : si Connor McDavid et Leon Draisaitl ne sont pas en mesure de promettre une coupe aux Oilers, il serait ridicule de réclamer à Noah Dobson de le faire.

J'espère que nous serons tous d'accord là-dessus.

Mais ce gros défenseur qui, à 25 ans, arrive à maturité et amorce les meilleures années de sa carrière renforce grandement le côté droit de la brigade défensive du Canadien. Un côté droit qui avait grand besoin d'être renforcé.

Plus de 20 minutes de grande qualité

Dobson est bien meilleur que les 39 points qu'il a récoltés l'an dernier avec les Islanders le laissent croire. Déjà lents et vieux, les Islanders ont été décimés par les blessures. Le collègue Éric Leblanc a aussi confirmé sur RDS.ca que le défenseur et son entraîneur-chef Patrick Roy n'étaient pas toujours sur la même longueur d'onde. Ça ne l'a pas aidé à obtenir du temps d'utilisation de grande qualité en avantage numérique.

Est-il capable d'égaler, voire de surpasser, les 70 points (60 mentions d'aide) récoltés il y a deux ans?

L'avenir le dira.

Surtout s'il est mesure de faire produire la deuxième unité d'attaque massive derrière celle que pivotera Lane Hutson. À moins que Martin St-Louis ne décide de placer Hutson et Dobson aux deux pointes en supériorités numériques. Au moins de temps en temps. Soit pour relancer l'attaque massive. Soit pour déstabiliser les spécialistes du désavantage numérique de leurs adversaires.

Défensivement?

Noah Dobson ne menacera jamais Gustav Forsling, Jaccob Slavin et les meilleurs défenseurs défensifs de la LNH. Il est facile de trouver des séquences de jeu qui mettent en vedette Dobson pour de bonnes et de moins bonnes raisons. C'est vrai pour tous les joueurs de la LNH. Même les meilleurs. Il est donc important de consommer ces séquences avec prudence et d'afficher un brin de retenue dans les grandes conclusions qu'elles pourraient nous inciter à établir.

Cela dit, je crois qu'il est facile et prudent à la fois de soumettre que Dobson offrira sans l'ombre d'un doute entre 21 et 23 très bonnes minutes de hockey au Tricolore à la droite d'un Kaiden Guhle par exemple.

Pourquoi je le place tout de suite avec Guhle? Car j'espère voir Guhle et Lane Hutson s'installer une fois pour toutes à la gauche et jouer de leur côté fort.

Un duo Hutson-Dobson en attaque massive certainement. À cinq contre cinq? Je ne vois pas pourquoi Martin St-Louis les regrouperait. Il gaspillerait des munitions offensives.

Qui placer à la droite de Lane Hutson alors? Je suis déjà prêt à octroyer ce poste à David Reinbacher. Mais sera-t-il prêt dès cette année?

Ce sera à lui et à la qualité du jeu qu'il offrira de répondre à cette question.

S'il n'est pas prêt?

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Matheson : à Montréal ou ailleurs?

Le Canadien devra garder Mike Matheson plus longtemps pour profiter de son expérience, de sa très grande qualité de patineur, de son leadership et du fait qu'il est prêt à tout pour aider la cause de son équipe.

Mais derrière Hutson, Dobson, Guhle, Carrier, Matheson et bientôt Reinbacher, le Canadien compte sur Arber Xhekaj et Jayden Struble qui sont prêts à jouer sur une base régulière au sein d'un troisième duo. Sans oublier Adam Engstrom et Logan Mailloux qui attendent l'occasion de s'installer à la ligne bleue du Tricolore.

Dès que Reinbacher sera prêt où que l'un des autres jouera du coude avec assez de conviction et de qualité pour confirmer qu'il mérite une place au sein du top-6, il deviendra possible de maximiser la valeur de Matheson par le biais d'une transaction.

Car en Hutson et Dobson, le Canadien compte sur des arrières capables de combler un départ éventuel de Matheson.

Plus haut salarié du CH!

Plus encore que les deux choix de première ronde – les Islanders ont réclamé l'ailier droit suédois Viktor Eklund et le défenseur canadien Kashawn Aitcheson – et Emil Heineman, c'est le contrat de huit ans à 9,5 millions $ en moyenne par année que le Canadien a accepté qui a suscité le plus de préoccupations de la part des partisans.

Oui! C'est beaucoup d'argent.

Mais Dobson demandait plus pour demeurer avec les Islanders. Et il aurait sans l'ombre d'un doute obtenu un contrat similaire sur le plan financier s'il avait décidé de profiter du marché des joueurs autonomes.

Peut-être plus. Car ce marché sera exagérément généreux en argent et en années en raison du plafond qui passe à 95,5 millions $ et qui grimpera à 113,5 millions $ dans deux ans.

Ce serait donc une erreur de comparer le salaire que touchera Dobson avec le Canadien avec ceux que touchent des défenseurs plus établis que lui dans la LNH. Qui ont fait plus que lui. Qui sont peut-être même meilleurs. Mais qui ont acheté la sécurité il y a quelques années.

Car si ces défenseurs pouvaient profiter du marché des joueurs autonomes le premier juillet, c'est 10, 11, 12 millions $ par année qu'ils toucheraient.

Le fait que Dobson devient d'un trait de crayon le plus haut salarié du Canadien ouvre la porte à Lane Hutson qui n'aura plus à se demander s'il pourra toucher un salaire plus élevé que celui de son capitaine Nick Suzuki qui était la référence chez le Tricolore jusqu'à l'acquisition de Dobson.

Est-ce que Hutson signera un contrat de huit ans? Est-ce que le CH poussera pour un contrat plus court avant d'investir plus de 80 millions $ et peut-être 85 millions $ sur son surdoué?

Difficile à dire.

Mais le contrat de Noah Dobson ouvre la porte à de nouveaux sommets financiers.

Un trou à combler au centre

Avant de couvrir immédiatement Lane Hutson d'or et de se préparer à en faire autant avec Ivan Demidov, le Canadien ne doit pas oublier qu'il a encore un trou à combler.

Il vient d'en remplir un en ajoutant Dobson sur le flanc droit, mais il doit encore remplir le trou au centre du deuxième trio. À moins que vous soyez prêts à donner une autre chance à Kirby Dach.

Mais si le futur est vraiment maintenant pour le Canadien, il ne peut attendre plus longtemps l'éclosion de Dach.

Il doit bouger… et payer!

Bon! Sam Bennett (8 ans, 64 millions $) et John Tavares ( 4 ans, 4,38 millions $) ont accepté de signer à «rabais» pour demeurer avec les Panthers et les Leafs.

Ça laisse moins de centres disponibles.

Je rêve toujours à Sidney Crosby avec le CH. Mais je n'ai jamais donné plus de 5% à 10% de chance à ce rêve de se réaliser.

Claude Giroux?

La réponse viendra bien assez vite. Lors de la deuxième journée de repêchage samedi? Avec une offre hostile? Des offres aux joueurs autonomes dès mardi?

Mais il est clair à mes yeux que si Jeff Gorton, Kent Hughes et l'état-major du Canadien ont renfloué leur brigade défensive, ils doivent maintenant faire la même chose à l'attaque.

Et s'ils y arrivent, ils mettront sur les épaules de leur entraîneur-chef Martin St-Louis et de leurs joueurs la pression de passer à la prochaine étape. De ne plus se contenter d'être dans le mix, mais d'être un club de séries. Un club qui ne se contentera pas d'un rôle de simple figurant.

Cela dit, l'acquisition de Noah Dobson, une acquisition qui est un très bon coup à bon coût, est un grand pas vers les jours meilleurs attendus depuis très (trop) longtemps par les partisans du Canadien.

Attendons la suite…