Passer au contenu principal

RÉSULTATS

Un autre pas en avant, promet St-Louis

Publié
Mise à jour

« Gagner chaque jour. C'est tout. Gagner chaque jour. »

Pour l'instant, là est la seule exigence de Martin St-Louis pour ses joueurs à l'aube de sa deuxième saison complète derrière le banc du Canadien de Montréal.

À l'instar de ses patrons Kent Hughes, Jeff Gorton et du propriétaire Geoff Molson, l'entraîneur-chef du Tricolore n'ose pas prononcer le mot « séries » pour définir l'objectif de sa jeune et prometteuse formation.

« Les gars sont fiers et on arrive avec l'intention de faire aussi bien qu'on peut. Mais on va continuer de suivre le plan qu'on a établi. Notre culture est très importante pour nous, les responsabilités en font partie, et elles seront un peu plus grandes cette année. Je pense que les gars sont prêts pour ça. On a beaucoup de jeunes, mais cette jeunesse est dorénavant plus expérimentée », a observé St-Louis à l'occasion du tournoi de golf lançant la saison du club, lundi matin au Club Laval-sur-le-Lac.

« On va faire un autre pas dans la bonne direction, a-t-il promis. Comment on va le faire en tant que groupe, je ne le sais pas encore parce qu'il y a des choses qu'on ne peut pas contrôler. Mais avec les choses qu'on est en mesure de contrôler, je suis très positif qu'on peut faire un gros pas en avant. Où cela nous mènera? Je ne sais pas. »

La passion de Slafkovsky

Cette jeunesse à laquelle St-Louis fait allusion comprend évidemment l'attaquant Juraj Slafkovsky, qui entamera sa deuxième campagne à Montréal après avoir vu sa première être interrompue par une blessure.

« C'est un premier choix au total, il se met beaucoup de pression sur les épaules. [...] Il doit avoir du fun sur la glace. Il ne peut pas prendre tout trop au sérieux. Oui, il y a beaucoup d'attentes [envers lui], mais il doit éprouver du plaisir. On veut l'aider autant que possible, progressivement, mais pendant qu'on fait ça, il faut faire attention pour ne pas tuer sa passion, parce qu'il aime ce sport. Il faut trouver le juste milieu : le pousser tout en ne tuant pas sa passion. »

Comme autre projet, St-Louis pourra modeler Alex Newhook, un attaquant acquis cet été de l'Avalanche du Colorado et qui tarde à se développer.

« Je ne l'ai pas vu jouer en personne, a noté St-Louis. Je sais comment il était utilisé au Colorado et j'ai passé du temps à scruter des bandes vidéo sur lui, mais je veux avoir une perspective sur lui dans notre environnement.

« Je connais ses atouts. Il peut voler sur la glace, il ne se fatigue pas et il compétitionne. L'enjeu maintenant c'est de voir les autres choses qu'il peut faire. Quelles sont ses qualités, les choses qu'il doit travailler, où est-il le plus confortable? Déjà, on sait qu'il peut jouer sur le jeu de puissance, qu'il peut tuer des pénalités et qu'il peut jouer au centre ou à l'aile. »

La jeunesse se pointe également dans le demi-cercle, où se profile une lutte à quatre entre Samuel Montembeault, Jake Allen, Cayden Primeau et Casey DeSmith pour les deux postes à l'enjeu.

« Je pense qu'on a de bonnes options et ce sont des décisions qu'il va falloir qu'on prenne dans les 30 prochaines journées », s'est limité à commenter St-Louis.

Son patron, le directeur général Kent Hughes, avait ceci à préciser sur le dossier des gardiens. 

« Vu qu'on a quatre gardiens, on va laisser le camp d'entraînement se dérouler. Deux gardiens doivent passer par le ballottage, on va y aller une étape à la fois », a noté Hughes qui verra si le clan de Montembeault veut entamer des négociations contractuelles durant la saison. 

Hughes demande aux jeunes de penser au collectif

Un message intéressant a été lancé par Hughes. Il ne faut pas uniquement que les jeunes joueurs progressent au niveau individuel, ils doivent assumer plus de responsabilités en dépit de leur âge.

 

« Je vais répondre par un exemple. J'ai parlé avec Kirby Dach à la fin de la saison. Je lui disais qu'il n'était pas un joueur établi en arrivant ici. Je suis certain qu'il a des attentes personnelles pour la suite, mais on doit aussi progresser comme équipe. Je lui disais de repenser aux joueurs qui l'ont aidé et peut-être certains qui ne l'ont pas traité de la bonne manière. On essaie de lui faire voir le portrait d'ensemble pour aider les autres et assumer une grande place », a exposé Dach.

 

Pendant sa trentaine d'années comme agent, Hughes a constaté que les jeunes athlètes pensent d'abord à s'établir dans la LNH.

 

« C'est naturel. Mais dans une jeune équipe, les jeunes doivent assumer plus de responsabilités plus tôt dans leur carrière », a précisé Hughes qui ne pensera pas, en premier lui, au classement.

 

« Le classement, c'est un effet secondaire. Ce n'est pas comme si on a un groupe de joueurs de 35-36 ans. On veut voir une progression, la plupart de nos joueurs n'ont pas encore 25 ans. Si on voit une certaine maturité dans leur jeu, on va être contents », a témoigné le DG.

 

À travers ses réponses, Hughes s'est permis de blaguer que l'objectif pour lui était, la « coupe Stanley ou rien ».