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RÉSULTATS

Repêchage LNH : Cedrick Guindon, un franco fou de joie à Montréal

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MONTRÉAL – Le Canadien a repêché deux joueurs francophones lors de la deuxième journée du repêchage au Centre Bell. Le premier, le Victoriavillois Miguël Tourigny, n'était pas sur place pour profiter du moment. L'autre, l'Ontarien Cedrick Guindon, a affiché assez d'enthousiasme pour deux.

Natif de Rockland, à une quarantaine de kilomètres d'Ottawa, Guindon était aux anges après que le CH en ait fait son choix de quatrième ronde, le 127e au total, vendredi.

« Je suis ici depuis deux jours, j'ai eu la chance de voir quelle sorte de ville que c'est. On s'est promenés alentour, on est allés au resto, on a rencontré du monde. Ça me dit vraiment de quoi d'être repêché pour Montréal à Montréal. C'est parfait, honnêtement. C'est une journée parfaite. »

Guindon dit avoir grandi en encourageant les Sénateurs, « mais plus j'ai vieilli, plus j'ai réalisé que la culture française c'est important », a-t-il expliqué. « Montréal, c'est vraiment un bon "fit" pour moi. J'ai réalisé ça avant de me faire repêcher ici, donc d'entendre mon nom et de mettre le chandail, c'est un feeling que je n'oublierai jamais. »

S'il peinait autant à contenir sa joie, c'est peut-être parce qu'il avait passé la première moitié de la journée à embouteiller ses émotions et à gérer ses attentes afin de se protéger d'une éventuelle déception.

« Toute l'année, tu entends toutes sortes de choses par rapport au repêchage. C'est facile de se créer des scénarios, c'est ça que je me disais. Alors fallait que je reste réaliste. Quand la troisième ronde a commencé, je suis resté fidèle à ma mentalité. Je me suis dit que j'allais supporter les gars que je connaissais. Je leur envoyais des textes même si je savais qu'ils n'étaient pas sur leur téléphone. C'est quand la quatrième ronde a commencé et que mon nom n'était pas encore sorti que je me suis dit : ‘all right, faudrait peut-être commencer à écouter un peu plus'. Plus les noms se faisaient appeler, plus je pensais que c'était une possibilité. »

« Quand j'ai vu que le Canadien s'en venait, j'ai dit à mon frère : ‘Montréal va me choisir, c'est ça mon feeling. Pis mon feeling, ça a été comme je pensais. »

En fait, un bref retour dans le temps permet de croire qu'il y a belle lurette que le destin s'est chargé d'associer Guindon à Montréal. Lorsque celui-ci a été repêché par l'Attak d'Owen Sound, il y a deux ans, il a reçu dans sa messagerie Instagram le message d'un ancien qui lui souhaitait la bienvenue dans l'équipe. Cet ancien était Nick Suzuki.

« Je m'en rappelle comme si c'était hier, j'étais tellement excité. Évidemment, il n'avait aucune idée j'étais qui. C'est juste récemment que j'ai fait le lien! »

Suzuki lui avait-il donné signe de vie depuis qu'il avait de nouveau suivi ses traces jusqu'à Montréal?

« Je n'ai pas encore regardé mon téléphone. Peut-être que je devrais, hein? », a répondu Guindon en riant de bon cœur.