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RÉSULTATS

Caufield et Suzuki ont hâte de tester la chimie avec Slafkovsky

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LE TABLEAU DES SÉLECTIONS

MONTRÉAL – Nick Suzuki riait en racontant le tout. Aussitôt que le Canadien a annoncé la sélection de Juraj Slafkovsky, il a reçu un message de Cole Caufield qui était visiblement excité à l'idée du trio qui se dessine pour l'organisation montréalaise. 

« Oh oui, il m'a texté immédiatement ! Il est vraiment content de ce choix », a raconté Suzuki. 

Suzuki a été un témoin privilégié de ce moment historique pour le Tricolore qui n'avait pas repêché au tout premier rang depuis 42 ans. Le numéro 14 était sur la scène pour accueillir le Slovaque au charisme aussi grand que sa charpente. 

Les deux futurs coéquipiers ont échangé une poignée de mains qui en disait long sur le plaisir qu'ils envisagent à jouer ensemble. 

« C'était un beau moment, on est excités de l'ajouter à notre équipe. Je l'ai rencontré dans les derniers jours et il est si costaud. J'ai entendu plusieurs choses positives à son sujet et je sais que notre organisation est emballée de l'avoir repêché », a commenté Suzuki qu'on a croisé un peu plus d'une heure après cette décision qui fera jaser encore longtemps. 

Depuis déjà quelques semaines, Slafkovsky s'amusait à raconter publiquement qu'il serait un partenaire idéal pour Suzuki et Caufield. L'idée avait de quoi charmer les partisans qui acceptaient d'envisager que Shane Wright n'aboutirait pas à Montréal. 

Certes, il s'agirait d'un trio passablement jeune, mais cet élément ne semble pas inquiéter Suzuki. 

« S'il est prêt, je suis certain que les entraîneurs sont très attirés à l'idée de lui accorder une chance dans la formation pour voir où il peut cadrer », a réagi Suzuki sans s'opposer à l'idée d'être son joueur de centre en 2022-2023. 

« J'ai vu des faits saillants de Juraj et ce sera génial de l'ajouter comme ailier », a-t-il enchaîné. 

En se rendant à la loge du Canadien pour rencontrer les parents de Slafkovsky, on a également pu piquer un brin de jasette avec Chris Wideman. 

« J'étais au complexe d'entraînement, jeudi matin, et j'essayais de soutirer de l'information à bien des gens par rapport au choix qui serait fait. Mais personne ne voulait rien me dire. Ce fut donc une surprise pour moi comme pour la plupart des gens », a exprimé Wideman. 

« J'ai si hâte de le rencontrer pour voir à quel point il est immense. Je suis vraiment content pour lui et sa famille, c'est un immense honneur », a visé le droitier au physique plus modeste. 

Savourer les émotions en famille

Comme il le racontait, Slafkovsky s'est mis à trembler dès qu'il a compris que le Canadien avait de lui le tout premier choix de cette cuvée. Porté par l'adrénaline, le Slovaque s'est prêté avec plaisir à une longue tournée d'entrevues et de photos.

Au moment d'arriver à la loge réservée par le Canadien, il a pu se détendre quelque peu et l'émotion était palpable avec ses parents, sa sœur et sa conjointe. Quelques minutes plus tard, son père (Juraj) a accepté de nous expliquer ce que ce moment représente pour lui et ses proches. 

« Ce sont des sentiments merveilleux pour notre famille et moi. Nous sommes si fiers et contents qu'il ait été choisi par une organisation comme le Canadien », a-t-il convenu à la recherche de mots assez puissants pour décrire le tout. 

Sans en être persuadé, le paternel avait senti que son fils deviendrait le choix du club montréalais.  

« Dans les derniers jours, je m'y attendais de plus en plus. C'était moins une surprise. »

La vie est parsemée de merveilleuses coïncidences comme celle du camp estival auquel Slafkovsky avait participé il y a environ huit ans. Son père s'en souvient très bien et il en a conservé de très bons souvenirs. 

Les parents de Slafkovsky ont misé sur son développement car ils ne détiennent pas de bagage en hockey. D'ailleurs, le côté athlétique semble provenir davantage de la mère qui était une nageuse professionnelle en Slovaquie. 

Juraj, le père, avait beau croire au potentiel de son garçon, il a été impressionné par ses accomplissements cette saison. Désormais, il le croit prêt pour la LNH. 

« Son jeu est bon pour la LNH, mais la décision reviendra à sa nouvelle équipe. Ceci dit, j'espère qu'ils vont lui donner une chance de jouer dès la saison prochaine », a-t-il mentionné de manière courtoise. 

Avant de retourner au niveau de la patinoire, on a pris le temps d'observer Slafkovsky qui multipliait les photos avec des partisans. 

Pendant ce temps, son père ne pouvait que penser à l'impact de cette soirée magique pour la Slovaquie.  

« C'est tellement immense comme journée pour notre pays », a-t-il confié avec une fierté qui semblait aussi grande que celle de voir son fils être repêché au sommet. 

Sacrifier Romanov pour avancer

Tandis que la possibilité de préférer Slafkovsky à Wright était envisagée plus souvent, personne n'avait prévu le départ d'Alexander Romanov afin d'acquérir Kirby Dach, un centre droitier de six pieds quatre pouces. 

« Ça fait partie du sport professionnel. Romy était l'un de mes très bons amis donc c'est difficile de le voir partir. Mais ça démontre que notre organisation passe à l'action et ce sera intéressant pour la suite », a commenté Suzuki.  

« On va s'ennuyer de Romanov et on lui souhaite le meilleur. Mais Kent Hughes et Jeff Gorton ont un plan et rien ne va les empêcher de le mettre en exécution. C'est excitant pour les joueurs, je suis convaincu que mes coéquipiers sont emballés de le constater », a conclu Wideman.