L'utilisation d'Alex Galchenyuk dimanche face aux Oilers a fait jaser. Un joueur portant l'étiquette de premier joueur de centre qui joue seulement 13:49 dans un match qui s'est décidé en prolongation, ce n'est pas idéal.

Michel Therrien l'a toutefois bien expliqué : Galchenyuk n'a pas encore retrouvé le rendement qu'il offrait avant sa blessure. Il s'est aussi reblessé après être revenu au jeu peut-être trop rapidement en janvier et peut-être qu'on veut éviter de le surutiliser au cours de ses premiers matchs après son retour.

Galchenyuk disputera son quatrième match depuis son retour au jeu mardi. Il serait temps qu'il retrouve son temps de jeu, mais pas à tout prix. De la façon qu'il joue, mérite-t-il vraiment de jouer près de 20 minutes par match? Avant de porter un jugement, il faudra attendre de voir lorsqu'il retrouvera sa position de joueur de centre et qui seront ses partenaires.

Le Canadien aurait-il dû utiliser Galchenyuk davantage malgré ses difficultés pour l'aider à retrouver son rythme? Pas au détriment de la victoire. Les deux matchs du week-end se sont décidés par un but. Le genre de matchs où une seule erreur peut être fatale pour une équipe.

Un jour où l'autre, il faudra prendre une décision. Ça fait cinq ans qu'on se demande si Galchenyuk peut jouer le rôle de premier joueur de centre. Est-ce qu'on vit avec ses lacunes dans son jeu défensif et sur les mises en jeu en tant que premier centre ou est-ce qu'on prend la décision de l'utiliser à l'aile ou au centre du deuxième trio? C'est une réflexion importante qui doit être faite par la direction du Canadien.

Son jeu au cours de la présente semaine sera déterminant, même si l'Avalanche et les Coyotes ne sont pas les adversaires idéals pour évaluer sa performance. Il peut toutefois bâtir sa confiance contre ces équipes plus faibles, ce qui pourrait le lancer sur une bonne séquence et permettre au Canadien de retrouver le Galchenyuk du début de la saison. Il faudra toutefois attendre les matchs du week-end contre St Louis et Boston pour évaluer son jeu contre des formations plus compétitives.

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Il faut aussi rappeler que Michel Therrien n'a jamais eu une énorme confiance dans le jeu défensif de Galchenyuk. En début de saison, l'équipe marquait beaucoup de buts. C'est plus difficile du côté de l'attaque présentement et ça devient plus difficile pour Michel Therrien d'utiliser un joueur en qui il n'a pas la plus grande confiance.

De plus, Phillip Danault fait un bon travail sur le premier trio et Tomas Plekanec est sans failles défensivement. Mais on ne peut pas juste avoir des joueurs défensifs. Ça prendra aussi un centre offensif qui peut produire, ce joueur est Galchenyuk.

Alexander Radulov n'est pas un spécialiste de la défense. De son côté, Max Pacioretty pourrait en donner plus défensivement sans pour autant délaisser son offensive. C'est pourquoi on apprécie autant l'apport de Danault sur le premier trio.

Encore une place pour Desharnais?

Réglons d'abord quelque chose : je suis convaincu que David Desharnais n'est pas un ailier. C'est un passeur qui doit jouer au centre pour aider le Canadien. Ça devient toutefois compliqué de lui trouver une place au centre. On a déjà parlé de Danault, de Galchenyuk et de Plekanec, Desharnais peut difficilement les déloger. Sans oublier Torrey Mitchell qui effectue un travail honnête sur le quatrième trio.

On pensait qu'il aurait toujours sa place comme troisième centre, mais il semble maintenant clair qu'il a perdu sa place de centre de l'un des trois premiers trios aux mains de Danault.

ContentId(3.1217283):Débat de gardiens et joueurs de centre
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Je suis persuadé qu'on a essayé d'échanger Desharnais. Le contraire me surprendrait beaucoup. Il faut aussi être prudent et ne pas l'échanger sans rien obtenir en retour. Si un centre se blesse chez le Canadien, Desharnais est quand même un bon vétéran et on pourrait regretter de l'avoir laissé partir à n'importe quel prix.

Desharnais représente vraiment une patate chaude pour le Canadien.

Un ajustement s'impose

Le Canadien s'est incliné à quatre reprises lors de leurs cinq derniers matchs. Ça devient inquiétant.

Lorsque les adversaires parviennent à s'ajuster à la vitesse du Canadien, l'équipe devient très vulnérable. Le Canadien n'est pas l'équipe la plus talentueuse ni la plus robuste. Sa force, c'est sa vitesse. Lorsqu'on la neutralise, ça devient très compliqué.

Je suis toutefois persuadé que Michel Therrien parviendra à s'ajuster à son tour.

*Propos recueillis par Jean-Philippe Daigle.