Guy Carbonneau est congédié
Montréal Canadiens lundi, 9 mars 2009. 16:46 jeudi, 14 nov. 2024. 03:58
Moins de deux mois après avoir déclaré que l'embauche de Guy Carbonneau avait été son meilleur coup, Bob Gainey a congédié son entraîneur et il revient derrière le banc pour le reste de la saison.
RDS a appris en primeur en fin d'après-midi que le règne de Carbonneau à la barre du Canadien était terminé ce qui a eu l'effet d'une bombe à Montréal.
Les adjoints Doug Jarvis, Kirk Muller et Roland Melanson demeurent par contre en poste.
Don Lever, qui était l'entraîneur-chef des Bulldogs de Hamilton, s'amène à Montréal pour travailler en tant qu'adjoint. Lever sera remplacé par Ron Wilson qui était son bras droit avec les Bulldogs.
"J'ai rencontré Guy vers 17h et nous avons eu une discussion franche. C'était difficile pour nous deux, mais ensemble nous avons environ 60 ans d'expérience dans la LNH et ce n'est pas la première que nous vivons une telle situation", a raconté Gainey. "Ça fait partie de notre travail et nous l'acceptons dès le début; c'est une réalité qui est toujours présente."
Ironiquement, Gainey avait déclaré il y a quelques semaines à peine que l'embauche de Carbonneau était sa meilleure décision depuis qu'il occupait le poste de directeur général du Canadien.
"Cette déclaration peut prêter à confusion", avoue Gainey. "Toutefois, notre rendement au cours des huit dernières semaines était inférieur à notre potentiel."
C'est la deuxième fois en trois ans que Gainey congédie son entraîneur-chef pour le remplacer derrière le banc de l'équipe. Le 14 janvier 2006, il avait limogé Claude Julien.
"C'est toujours plate de voir quelqu'un perdre son emploi, peu importe la position qu'il occupe", a indiqué Maxim Lapierre. "Depuis un mois ou deux, c'est un peu la panique ici car on ne gagne pas autant de matchs qu'on le souhaiterait et on n'est pas où l'on voudrait au classement. Ça commence à être de plus en plus serré dans l'Est et malheureusement le mauvais sort est tombé sur Guy Carbonneau.
"Je suis un peu surpris par la façon dont ça s'est passé. Toutefois, il y a beaucoup de monde qui voyait un changement", a indiqué Steve Bégin. "C'est vrai que je n'avais pas beaucoup d'affinités avec Guy, mais ce n'est jamais plaisant de voir un entraîneur perdre son emploi, surtant quand il est Québécois."
Gainey dirigera son premier entraînement mardi matin au Complexe sportif Bell et son premier match en soirée contre les Oilers d'Edmonton. Le nouveau pilote du CH entend apporter des modifications surtout pour améliorer le travail défensif de sa formation.
"J'aimerais qu'on protège plus nos gardiens de but et qu'on joue mieux défensivement", a exprimé Gainey. "On concentrera plusieurs de nos efforts là-dessus. Il faut aider nos défenseurs à passer moins de temps dans notre territoire."
La descente aux enfers de Carbonneau a véritablement commencé au milieu du mois de janvier, alors que le CH a subi 10 défaites en 13 rencontres. Le Tricolore, qui a remporté cinq de ses sept derniers matchs, occupe le cinquième rang de l'Association Est grâce à un dossier de 35-24-7.
"Avec 16 matchs à jouer, j'ai décidé de bouger pour maximiser nos chances de participer aux séries. J'assumerai les deux fonctions et je suis très bien appuyé par Pierre Gauthier et Julien BriseBois au poste de directeur général", précise Gainey.
"Je ne pensais pas à sauver mon emploi, le but est d'obtenir le meilleur rendement de notre équipe. Pour moi, la chose la plus difficile à comprendre s'avère le manque de constance de notre formation et j'espère améliorer cet aspect. "
Durant son règne à Montréal, Carbonneau a semblé rencontrer des problèmes de communication avec certains de ses joueurs, mais Gainey refuse d'identifier cette raison principale du congédiement.
Gainey a nié les rumeurs selon lesquelles des joueurs lui auraient demandé de congédier Carbonneau, mais il a laissé planer un doute à ce sujet.
"Ce n'est pas anormal que des joueurs discutent avec leur directeur général pour critiquer leur entraîneur. Ma règle est de parler avec les joueurs quand ça concerne leur avenir et j'ai discuté avec plusieurs joueurs cette saison. "
Gainey a senti qu'il n'avait plus le choix
Durant sa réflexion, Gainey a conversé avec le président de l'équipe Pierre Boivin avant de peser sur le bouton éjecteur.
"J'ai discuté de cette idée avec Pierre Boivin et j'ai décidé de ne pas aller en Floride. Ensuite, j'ai regardé attentivement le match contre les Stars de Dallas et si l'équipe avait très bien joué peut-être que je n'aurais pas agi de la sorte."
Le directeur général et entraîneur-chef admet qu'il aurait préféré ne pas en arriver à cette situation difficile.
"Ce n'est jamais un changement facile, mais j'étais au point que je n'avais pas d'autre décision à prendre, je me retrouvais dans une situation dans laquelle je devais agir. Ma réponse est ce congédiement, mais le résultat demeure les performances de l'équipe jusqu'à la fin de la saison. "
Ce congédiement de Carbonneau poursuit la valse des entraîneurs à Montréal lors des 10 dernières années. Depuis 1995, Jacques Demers, Mario Tremblay, Alain Vigneault, Michel Therrien, Claude Julien et Carbonneau ont tous subi le même sort, mais cette situation n'effraie pas Gainey.
"Montréal n'est pas la seule équipe qui éprouve des problèmes avec les entraîneurs. Ici, nous avons des défis différents avec l'importance du hockey pour les amateurs. Par contre, toutes les villes doivent négocier avec leurs problèmes respectifs", raconte Gainey.
Don Lever donnera un coup de main
Malgré le départ de Carbonneau, les adjoints conservent leur poste et ils pourront compter sur l'ajout de Lever qui dirigeait les Bulldogs.
"Don (Lever) s'amène pour nous aider et il apportera de nouvelles idées en plus de connaître plusieurs de nos jeunes joueurs. Il pourra en motiver plusieurs", ajoute Gainey.
Avec 16 parties à disputer, Gainey proposera quelques nouvelles idées à ses adjoints, mais il désire les consulter avant de passer à l'action.
"Je n'ai pas encore rencontré tous les entraîneurs. J'ai des projets en tête dont quelques tactiques sur la glace, mais je vais en discuter avec les adjoints mardi matin sur la glace. "
Gainey a reconnu qu'il n'était pas toujours en accord avec les décisions de Carbo.
"Si Guy avait été dans mon poste, il aurait sans doute pris quelques décisions différentes, mais c'est normal d'avoir des différences de philosophie.
En bout de ligne, Gainey a expliqué que Carbonneau se retrouvait dans une position délicate devant obtenir les résultats. Il a aussi admis qu'il est dans une situation semblable et il devient encore plus exposé aux critiques comme entraîneur dans cette saison critique du centenaire de l'organisation.
RDS a appris en primeur en fin d'après-midi que le règne de Carbonneau à la barre du Canadien était terminé ce qui a eu l'effet d'une bombe à Montréal.
Les adjoints Doug Jarvis, Kirk Muller et Roland Melanson demeurent par contre en poste.
Don Lever, qui était l'entraîneur-chef des Bulldogs de Hamilton, s'amène à Montréal pour travailler en tant qu'adjoint. Lever sera remplacé par Ron Wilson qui était son bras droit avec les Bulldogs.
"J'ai rencontré Guy vers 17h et nous avons eu une discussion franche. C'était difficile pour nous deux, mais ensemble nous avons environ 60 ans d'expérience dans la LNH et ce n'est pas la première que nous vivons une telle situation", a raconté Gainey. "Ça fait partie de notre travail et nous l'acceptons dès le début; c'est une réalité qui est toujours présente."
Ironiquement, Gainey avait déclaré il y a quelques semaines à peine que l'embauche de Carbonneau était sa meilleure décision depuis qu'il occupait le poste de directeur général du Canadien.
"Cette déclaration peut prêter à confusion", avoue Gainey. "Toutefois, notre rendement au cours des huit dernières semaines était inférieur à notre potentiel."
C'est la deuxième fois en trois ans que Gainey congédie son entraîneur-chef pour le remplacer derrière le banc de l'équipe. Le 14 janvier 2006, il avait limogé Claude Julien.
"C'est toujours plate de voir quelqu'un perdre son emploi, peu importe la position qu'il occupe", a indiqué Maxim Lapierre. "Depuis un mois ou deux, c'est un peu la panique ici car on ne gagne pas autant de matchs qu'on le souhaiterait et on n'est pas où l'on voudrait au classement. Ça commence à être de plus en plus serré dans l'Est et malheureusement le mauvais sort est tombé sur Guy Carbonneau.
"Je suis un peu surpris par la façon dont ça s'est passé. Toutefois, il y a beaucoup de monde qui voyait un changement", a indiqué Steve Bégin. "C'est vrai que je n'avais pas beaucoup d'affinités avec Guy, mais ce n'est jamais plaisant de voir un entraîneur perdre son emploi, surtant quand il est Québécois."
Gainey dirigera son premier entraînement mardi matin au Complexe sportif Bell et son premier match en soirée contre les Oilers d'Edmonton. Le nouveau pilote du CH entend apporter des modifications surtout pour améliorer le travail défensif de sa formation.
"J'aimerais qu'on protège plus nos gardiens de but et qu'on joue mieux défensivement", a exprimé Gainey. "On concentrera plusieurs de nos efforts là-dessus. Il faut aider nos défenseurs à passer moins de temps dans notre territoire."
La descente aux enfers de Carbonneau a véritablement commencé au milieu du mois de janvier, alors que le CH a subi 10 défaites en 13 rencontres. Le Tricolore, qui a remporté cinq de ses sept derniers matchs, occupe le cinquième rang de l'Association Est grâce à un dossier de 35-24-7.
"Avec 16 matchs à jouer, j'ai décidé de bouger pour maximiser nos chances de participer aux séries. J'assumerai les deux fonctions et je suis très bien appuyé par Pierre Gauthier et Julien BriseBois au poste de directeur général", précise Gainey.
"Je ne pensais pas à sauver mon emploi, le but est d'obtenir le meilleur rendement de notre équipe. Pour moi, la chose la plus difficile à comprendre s'avère le manque de constance de notre formation et j'espère améliorer cet aspect. "
Durant son règne à Montréal, Carbonneau a semblé rencontrer des problèmes de communication avec certains de ses joueurs, mais Gainey refuse d'identifier cette raison principale du congédiement.
Gainey a nié les rumeurs selon lesquelles des joueurs lui auraient demandé de congédier Carbonneau, mais il a laissé planer un doute à ce sujet.
"Ce n'est pas anormal que des joueurs discutent avec leur directeur général pour critiquer leur entraîneur. Ma règle est de parler avec les joueurs quand ça concerne leur avenir et j'ai discuté avec plusieurs joueurs cette saison. "
Gainey a senti qu'il n'avait plus le choix
Durant sa réflexion, Gainey a conversé avec le président de l'équipe Pierre Boivin avant de peser sur le bouton éjecteur.
"J'ai discuté de cette idée avec Pierre Boivin et j'ai décidé de ne pas aller en Floride. Ensuite, j'ai regardé attentivement le match contre les Stars de Dallas et si l'équipe avait très bien joué peut-être que je n'aurais pas agi de la sorte."
Le directeur général et entraîneur-chef admet qu'il aurait préféré ne pas en arriver à cette situation difficile.
"Ce n'est jamais un changement facile, mais j'étais au point que je n'avais pas d'autre décision à prendre, je me retrouvais dans une situation dans laquelle je devais agir. Ma réponse est ce congédiement, mais le résultat demeure les performances de l'équipe jusqu'à la fin de la saison. "
Ce congédiement de Carbonneau poursuit la valse des entraîneurs à Montréal lors des 10 dernières années. Depuis 1995, Jacques Demers, Mario Tremblay, Alain Vigneault, Michel Therrien, Claude Julien et Carbonneau ont tous subi le même sort, mais cette situation n'effraie pas Gainey.
"Montréal n'est pas la seule équipe qui éprouve des problèmes avec les entraîneurs. Ici, nous avons des défis différents avec l'importance du hockey pour les amateurs. Par contre, toutes les villes doivent négocier avec leurs problèmes respectifs", raconte Gainey.
Don Lever donnera un coup de main
Malgré le départ de Carbonneau, les adjoints conservent leur poste et ils pourront compter sur l'ajout de Lever qui dirigeait les Bulldogs.
"Don (Lever) s'amène pour nous aider et il apportera de nouvelles idées en plus de connaître plusieurs de nos jeunes joueurs. Il pourra en motiver plusieurs", ajoute Gainey.
Avec 16 parties à disputer, Gainey proposera quelques nouvelles idées à ses adjoints, mais il désire les consulter avant de passer à l'action.
"Je n'ai pas encore rencontré tous les entraîneurs. J'ai des projets en tête dont quelques tactiques sur la glace, mais je vais en discuter avec les adjoints mardi matin sur la glace. "
Gainey a reconnu qu'il n'était pas toujours en accord avec les décisions de Carbo.
"Si Guy avait été dans mon poste, il aurait sans doute pris quelques décisions différentes, mais c'est normal d'avoir des différences de philosophie.
En bout de ligne, Gainey a expliqué que Carbonneau se retrouvait dans une position délicate devant obtenir les résultats. Il a aussi admis qu'il est dans une situation semblable et il devient encore plus exposé aux critiques comme entraîneur dans cette saison critique du centenaire de l'organisation.