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RÉSULTATS

Jeff Petry et Casey DeSmith à Montréal : mystère et silence radio après la transaction

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Après une transaction, les mœurs bien établies dans le monde du hockey veulent que les directeurs généraux et les joueurs transigés s'adressent aux médias pour réagir, souvent dans les heures qui suivent la transaction.

Depuis l'échange à trois équipes de dimanche entre les Sharks, les Canadiens et les Penguins, la plupart des parties impliquées ont offert leurs réactions. Mike Hoffman, nouveau membre des Sharks, a offert ses commentaires seulement quelques heures après la transaction.

Du côté des Penguins, Kyle Dubas s'est adressé à la presse pour parler de son grand coup pour acquérir Erik Karlsson, qui rencontrait également son nouveau public lors d'une disponibilité mardi matin.

Chez les Canadiens, Nathan Légaré a offert un généreux entretien au RDS.ca après être passé de Pittsburgh vers l'équipe de son enfance.

Cependant, l'organisation montréalaise a confirmé que Kent Hughes et les deux autres nouveaux venus de l'équipe, Casey DeSmith et Jeff Petry, ne seraient pas rendus disponibles pour répondre aux questions « à court terme ».

Cette absence de réponses entretient un mystère sur l'avenir – s'il y a un avenir pour eux – dans l'organisation des Canadiens.

Valeurs sûres ou monnaies d'échange ?

Tout le monde connaît la conclusion de l'histoire de Jeff Petry à Montréal. À sa huitième saison avec l'équipe, il était devenu évident qu'il voulait quitter la métropole, et c'est ce qui s'est produit le 16 juillet 2022 quand il est passé aux Penguins avec Ryan Poehling contre Michael Matheson.

Un peu plus d'un an plus tard, Petry est de retour à Montréal ce qui, au départ, a causé une surprise générale.

De façon objective, Petry pourrait encore rendre de fiers services à la jeune brigade défensive montréalaise. Aux yeux de plusieurs, le droitier de 35 ans pourrait offrir un rendement supérieur à Johnathan Kovacevic ou même Justin Barron, qui tarde à établir son rôle dans la LNH.

Quant à DeSmith, il pourrait offrir une alternative à Samuel Montembeault et Jake Allen pour ainsi créer une plus grande compétition devant le filet lors du camp d'entraînement. Sans rien casser lors de ses cinq saisons à Pittsburgh, le gardien qui aura bientôt 32 ans a prouvé qu'il peut offrir un rendement satisfaisant au niveau de la LNH pour un salaire de 1,8 M$.

Pourtant, pas besoin d'être un devin pour lire les intentions de Kent Hughes, qui a prouvé depuis son arrivée à Montréal qu'il explore toujours toutes les options qui s'offrent à lui.

Le cas Jeff Petry

En retenant 25 % du salaire de Petry, les Penguins ont offert un peu plus de latitude aux Canadiens. Et si Kent Hughes devait l'échanger à nouveau, il pourrait retenir encore un plus gros pourcentage de son salaire.

Évidemment, Petry est plus intéressant pour n'importe quelle équipe à un salaire de 4 678 500 $ qu'à 6 250 000 $, même s'il reste toujours deux saisons à son contrat actuel. En plus, le boni de signature de 3 M$ a déjà été versé dans les coffres de Petry.

Même si ses meilleurs moments sont derrière lui, on peut croire qu'il a encore de fiers services à offrir à une équipe qui voudrait prétendre à un long parcours au printemps prochain.

Après une analyse rapide, quelques formations pourraient vouloir danser avec l'état-major montréalais pour faire bouger à nouveau Petry. Il faut cependant noter que tout ceci n'est que spéculations - en attente de vraies réponses - surtout que Petry a une clause de non-mouvement à son contrat qui inclue 15 équipes du circuit Bettman.

À Anaheim, Pat Verbeek nous a démontré cet été qu'il souhaite entourer ses jeunes ouailles avec des vétérans tels qu'Alex Killorn et Radko Gudas. Les Ducks n'ont que 5 défenseurs sous contrat, en attendant la mise sous contrat de Jamie Drysdale. Même si les nouveaux contrats à Drysdale et Trevor Zegras se font attendre, les Ducks ont toujours 19 M$ de disponible sous le plafond.

Dans un autre cas de figure, Hughes pourrait s'entendre avec une formation qui négocie avec peu d'espace sous le plafond salarial.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Chez les Oilers et le Wild, qui doivent s'entendre respectivement avec Evan Bouchard et Calen Addison, Hughes pourrait profiter de la situation pour retenir du salaire de Petry et acquérir un défenseur « mal-aimé », comme un Cody Ceci à Edmonton, ou un Alex Goligoski au Minnesota, tout en mettant la main sur des éléments de valeur pour son projet d'avenir.

Les Jets ont déjà sept défenseurs sous contrat et deux autres à réembaucher en incluant Logan Stanley. Winnipeg est dans une situation qui nécessiterait de céder deux ou trois joueurs pour en obtenir un seul en retour. Josh Morrissey a besoin d'aide à la ligne bleue et les Jets ont plusieurs contrats qui pourraient convenir à la masse du CH.

Bien entendu, et ce avec n‘importe quelle équipe, Montréal devra avaler une partie du salaire de Petry, tout en sacrifiant un choix ou un espoir, pourvu que le choix soit moins important que le deuxième choix obtenu des Penguins, sans quoi les efforts de Hughes pour aider Pittsburgh seront vains.

Tout ça, à moins que le défenseur enfile finalement l'uniforme tricolore et retrouve les couleurs qui ont fait de lui un défenseur populaire auprès des partisans lors de ses premières saisons à Montréal.

*Avec la collaboration de Christian D'Aoust à la recherche