MONTRÉAL - N'en déplaise à beaucoup d'observateurs, l'entraîneur-chef par intérim du Canadien de Montréal Dominique Ducharme a indiqué qu'il misera sur l'expérience plutôt que la jeunesse en séries éliminatoires de la Coupe Stanley, du moins, au début.

Les téléspectateurs qui assisteront au premier match de la série face aux Maple Leafs de Toronto jeudi risquent donc de voir à l'oeuvre les Joel Armia, Eric Staal, Jon Merrill et compagnie, plutôt que les Cole Caufield, Jesperi Kotkaniemi et Alexander Romanov, entre autres.

Selon Ducharme, la dernière semaine d'entraînement a été bénéfique à son équipe, qui a pu panser ses blessures et refaire le plein d'énergie en prévision du tournoi printanier. Il a d'ailleurs fait référence aux propos de l'entraîneur-chef des Flyers de Philadelphie pour justifier sa décision d'écarter, temporairement, les jeunes de la formation partante.

« Nous n'avons pas pratiqué (pendant la dernière portion du calendrier). Ça m'a fait penser aux propos d'Alain Vigneault l'autre jour, qui disait que c'était dommage que ses jeunes joueurs n'aient pas eu le temps d'entraînement nécessaire (à leur progression). Ç'a (la fin de calendrier chargé) été un défi encore plus grand pour nos jeunes joueurs, donc 'Romy' a fait partie de ceux qui ont le plus bénéficié du temps qu'on a pris depuis une semaine avec eux, comme 'KK', comme Cole, comme toute l'équipe », a déclaré Ducharme.

Selon l'attaquant Corey Perry, l'édition du Canadien de 2021 ressemble beaucoup à celle à laquelle il s'était greffé chez les Ducks d'Anaheim au début de sa carrière, et qui a éventuellement remporté la coupe Stanley en 2007.

« Vous savez, les séries éliminatoires, c'est très intense. Je crois que ma première série, c'était contre les Flames de Calgary, et je me souviens que François Beauchemin avait laissé tomber les gants contre Jarome Iginla. Tout le monde finit ses mises en échec, tout le monde bloque des tirs, donc les matchs sont beaucoup plus intenses », a d'abord raconté le vétéran âgé de 36 ans.

« Heureusement, j'étais bien entouré. Il y avait Scott Niedermayer, Chris Pronger, Jean-Sébastien Giguère, Rob Niedermayer, Teemu Selanne. C'était bien de les avoir autour de nous en séries éliminatoires. En ce sens, j'ai été chanceux, et j'aimerais bien pouvoir partager mon expérience avec eux (les jeunes joueurs) ici », a ajouté Perry.

L'attaquant Paul Byron et ses partenaires de trio, Artturi Lehkonen et Jake Evans, comptent aussi s'inspirer de l'édition championne des Ducks en 2007 pour contrer les trios d'Auston Matthews et John Tavares en séries éliminatoires.

« Quand j'étais jeune, je regardais les équipes qui gagnaient la coupe Stanley, surtout les troisième et quatrième trios, qui sont souvent les héros obscurs des séries. J'étais un gros 'fan' des Ducks en 2007, et de leur trio formé de Rob Niedermayer, Samuel Pahlsson et Travis Moen. Ils avaient fait du bon boulot contre les attaquants adverses, et ils avaient marqué de gros buts. Je pense que notre trio peut faire ça, lui aussi », a résumé Byron, qui évoluait en 2007 pour les Olympiques de Gatineau, dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec.

Il reste à voir si le Canadien sera en mesure de connaître autant de succès que les Ducks à cette époque-là. Une chose est sûre, c'est que de revoir Brendan Gallagher, Carey Price et Shea Weber dans l'entourage de l'équipe ces derniers jours aura un effet rassurant, à l'aube des séries éliminatoires.

« Nous débordons de confiance; elle n'a jamais été ébranlée, peu importe notre calendrier en saison régulière ou notre façon de jouer, a assuré l'Ottavien. Mais leur retour nous aidera de toute évidence à retrouver notre plein potentiel. Il faut maintenant que les 20 gars dans l'équipe se serrent les coudes, et qu'on s'assure de tout donner sur la patinoire », a conclu Byron.

« Carey est l'une de nos forces »
« On va avoir besoin de notre profondeur »