En 4e ronde de la séance de sélection de la LNH en octobre 2020, le Canadien a jeté son dévolu sur un attaquant américain de 5 pieds 9 pouces du Steel de Chicago, Sean Farrell.  

 

Un peu plus d’un an plus tard, Farrell ne cesse de faire parler de lui et se profile comme un excellent espoir de l’organisation du Canadien, lui qui s’aligne maintenant avec le Crimson de l’Université Harvard, dans la NCAA.

 

« Je suis d’abord et avant tout un fabricant de jeu, mais je m’applique à améliorer la qualité de mon tir et surtout mon travail à un contre un le long des rampes », mentionne celui qui est devenu l’an dernier le 2e joueur de l’histoire de la United States Hockey League (USHL) à accumuler plus de 100 points en une saison, après le Québécois Kevin Roy.

 

Depuis le début de la présente saison, Farrell, qui est considéré comme un joueur de 2e année au niveau universitaire même s’il n’a pu y jouer l’an dernier en raison de l’annulation de la saison dans la « Ivy League », compte déjà 5 buts et 6 mentions d’aide en 7 matchs. L’adaptation semble quand même bien se passer pour le jeune homme originaire de Hopkinton, en banlieue de Boston.

 

Farrell était considéré comme un espoir de 3e ronde en Amérique du Nord lors de la séance de sélection d’octobre 2020, mais il a dû patienter jusqu’en fin de 4e ronde avant d’être sélectionné.

 

« Ce fut une année bizarre lors de la saison 2019-2020. Le repêchage a été retardé, mais en bout de ligne j’étais bien heureux de me retrouver avec le Canadien qui possède une belle histoire. J’espère surtout démontrer que j’ai été un bon choix pour eux en 4e ronde. »

En raison de son gabarit, on compare souvent Farrell à un Tyler Johnson ou à un Johnny Gaudreau, ce qui est évidemment très flatteur. Le principal intéressé ajoute qu’il aime regarder tous les joueurs de petits gabarits, dont Brad Marchand et Patrick Kane. Son entraîneur chez le Crimson, Ted Donato, qui a joué près de 800 matchs dans la LNH, voit en Farrell un joueur qui lui rappelle le Suédois Mats Naslund qui a connu de superbes saisons avec le Canadien dans les années 80.

 

« Naslund était un de mes joueurs préférés chez le Canadien à l’époque et j’ai aussi joué une saison avec lui avec les Bruins. Comme Naslund, Sean excelle dans les deux sens de la patinoire et même s’il était un bon marqueur, il savait repérer ses coéquipiers. Ce à quoi Sean est très habile aussi. »  

 

Donato, qui dirige le Crimson d’Harvard depuis 18 ans, est d’avis que Farrell a ce qu’il faut pour atteindre un jour le prochain niveau.  « Il est un excellent compétiteur et il est très intelligent avec la rondelle. Il arrive avec nous avec une feuille de route impressionnante. Il lui faudra un peu de temps, mais il est assurément un excellent espoir. »

 

Farrell a remporté le titre de joueur par excellence au hockey junior américain l’an dernier le Trophée Dave Tyler que des joueurs comme Jack Hughes (2017-2018), Kyle Connor (2014-2015), Blake Coleman (2010-2011) et Joe Pavelski (2003-2004) ont déjà aussi remporté.  

 

Farrell, qui a eu 20 ans il y a deux semaines, n’est plus admissible au Championnat mondial de hockey junior. Il fait partie d’une cuvée 2020 qui s’annonce prometteuse pour le CH, avec notamment Kaiden Guhle, Jan Mysak, Blake Biondi et le gardien Tchèque Jakub Dobes, qui connaissent tous de bons débuts de saison 2021-2022, sans oublier un autre Américain, Luke Tuch, qui lui revient d’une blessure. 

 

Farrell est loin d’être certain de jouer son stage universitaire au complet : « Mon but est de jouer professionnel le plus rapidement possible....»