William Trudeau doit se faufiler parmi les Hutson, Mailloux, Reinbacher et cie
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BUFFALO – Pendant que le développement des défenseurs David Reinbacher, Lane Hutson et Logan Mailloux retient l'attention, William Trudeau gagne de plus en plus de points et il vise un rappel hâtif.
Le défenseur originaire de Varennes a accompli toute une poussée, la saison dernière, pour un choix de quatrième ronde (en 2021) qui vivait sa première année professionnelle.
À travers les blessures qui ont frappé l'organisation du Canadien, Trudeau a su s'adjuger un rôle régulier avec le Rocket de Laval et il n'a plus jamais regardé derrière.
En guise d'appréciation de son évolution, Trudeau ne pouvait guère demander mieux qu'être jumelé au jeune joyau – que représente Reinbacher – pour lancer le tournoi des recrues à Buffalo.
Le meilleur restait à venir alors qu'on lui a ensuite apposé le C du Canadien à son chandail. Le fabuleux sourire qui a illuminé son visage après la première rencontre respirait la fierté méritée.
Aux yeux de Jean-François Houle, l'entraîneur pour le tournoi, c'était une décision évidente à titre de reconnaissance de son émergence.
« C'est important d'avoir tous les joueurs à l'œil pour remarquer qui peut se démarquer sous pression. Ce n'est pas toujours facile à Montréal et quand tu es capable de jouer avec de la pression, c'est une bonne chose », a vanté Houle.
« Il est merveilleux! C'est notre meneur, il mérite de porter le C. Il a exposé de belles choses et il a essayé de bien m'intégrer à mon premier match », a remercié Reinbacher quelques minutes plus tôt.
Le gaucher a raison d'accueillir le tout avec satisfaction, mais il sait qu'il doit continuer sa progression en 2023-2024.
« Quand je suis arrivé au tournoi des recrues l'an passé, je ne pense pas que les gens parlaient beaucoup de moi et j'ai eu de bons matchs. Ça s'est poursuivi durant la saison, surtout après Noël. C'est là qu'on a plus parlé de mon jeu. J'aime ça et je veux continuer », a commenté Trudeau.
« Je n'étais pas parfait, j'avais des lacunes et j'ai travaillé fort cet été pour devenir un joueur plus complet », a-t-il enchaîné.
Le pilote du Rocket, Jean-François Houle, a insisté sur cet aspect.
« Il est en grande croissance depuis qu'il a été repêché et on espère que ça se poursuivra. Il ne doit pas en faire trop et rester lui-même tout en gardant les choses simples et en jouant défensivement. Ça reste un atout très important pour un défenseur. Souvent, on est portés à regarder davantage les défenseurs offensifs, mais ça reste qu'ils doivent bien défendre », a rappelé Houle.
De manière bien réaliste, Trudeau n'a pas tellement le choix de poursuivre son développement pour atteindre la LNH. Après tout, il est arrivé dans un contexte où le Canadien est parvenu à renflouer ses réserves à la ligne bleue.
Rien de comparable avec les années plus maigres alors que le CH avait eu à se tourner vers des ressources temporaires comme Kale Clague, Rinat Valiev, Joel Hanley et Victor Bartley.
Désormais, Trudeau doit plutôt se démarquer pour se joindre à la jeune vague des Kaiden Guhle, Arber Xhekaj, Jordan Harris et Justin Barron en sachant que Mailloux, Hutson et Reinbacher voudront en faire autant.
Sa personnalité plutôt calme lui rend de fiers services dans cette situation de congestion montréalaise.
« Dans toutes les équipes, il y a de bons espoirs, j'essaie de ne pas trop y penser ou regarder au loin. […] Je ne m'impose pas de pression, je sais ce que je peux accomplir. Et je sais aussi que j'ai progressé, il ne reste qu'à transposer le tout dans les matchs », a commenté Trudeau.
« William est très posé et calme tout en étant vraiment affamé. Il sait qu'il arrive encore comme un négligé. On entend toujours les noms de Lane Hutson et compagnie. Mais il n'a rien à envier aux autres », a raconté, au RDS.ca, son proche conseiller chez Quartexx, Jessy Morin.
Trudeau veut être parmi les premiers rappelés
Sans vouloir sauter d'étapes, Trudeau s'est tout de même fixé un objectif ambitieux, celui d'être parmi les premiers joueurs rappelés du Rocket.
« Il y a de bons jeunes défenseurs et je le sais. Mais, en même temps, je sais ce que je peux réussir. Ce sera juste à prouver que j'ai ma place pour être rappelé », a réagi Trudeau à ce propos.
La compétition à la ligne bleue s'annonce tout de même corsée dans les prochaines années et des transactions sont à prévoir éventuellement. Morin juge que Trudeau sera en mesure de naviguer dans cet environnement impliquant de la pression.
« Tous les athlètes ont besoin d'un suivi, mais il n'est pas du genre à se placer dans des situations mentales où ça devient lourd », a mentionné Morin.
Cet été, Trudeau a plutôt eu à composer avec un autre type défi : apprivoiser la réalité d'une longue saison estivale. Pour un jeune athlète qui rêve de s'établir dans la LNH, ce n'est pas toujours évident de développer la patience et le dosage des efforts.
Trudeau, qui n'avait jamais eu autant de temps pour se préparer, s'est donc tourné vers le golf pour se changer les idées.
Pour la petite histoire, Trudeau nous a précisé que cette passion s'est développée depuis quelques années.
« J'ai commencé à jouer avec un ami vers la fin du primaire. Je n'avais pas de bâtons et les siens étaient droitiers, donc j'ai débuté de ce côté. J'ai continué de la droite même si c'est un peu bizarre vu que je suis gaucher au hockey, mais je ne suis pas le seul », a confié Trudeau, vendredi.