TAMPA BAY - Bien qu’il se prépare en vue du duel qui l’opposera à ses anciens grands rivaux et voisins du New Jersey, Ryan McDonagh n’a pas encore coupé tous les liens qui l’unissaient aux Rangers de New York jusqu’à la transaction qui l’a fait passer au Lightning le 26 février.

 

Comme son coéquipier J.T. Miller qui a fait le voyage vers Tampa en sa compagnie, comme Rick Nash et Nick Holden qui sont passés aux Bruins, comme Michael Grabner qui débarquera à Tampa Bay dans l’uniforme des Devils après avoir porté celui des Rangers, McDonagh a été frappé par la reconstruction annoncée par les Rangers par le biais d’une lettre adressée aux partisans.

 

Samedi dernier, aussitôt la saison complétée, le nom de l’entraîneur-chef Alain Vigneault s’est ajouté aux « victimes » de cette reconstruction.

 

« Considérant tout ce qui est arrivé à New York depuis cette lettre, je ne peux pas dire que j’ai été pris par surprise par l’annonce du congédiement d’Alain Vigneault. Mais je peux t’assurer que j’étais et je suis encore désolé pour lui », a convenu McDonagh, croisé le vestiaire du Lightning tout juste après l’entraînement de mercredi.

 

À titre de capitaine des Blueshirts, McDonagh entretenait des liens étroits avec son entraîneur-chef. Un entraîneur qu’il appréciait.

 

« J’ai toujours respecté les méthodes et la philosophie d’Alain. Ses exigences, ses directives, ses messages, tout était toujours clair. C’est un gars très organisé. Un gars exigeant, capable d’être sévère lorsque le club n’offre pas son plein rendement, mais personne ne peut dire qu’il ne sait pas exactement ce qui est exigé de lui en fait d’effort et de performances. Les saisons sont longues et Alain trouvait toujours le moyen de nous garder sur la pointe des pieds alors qu’on aurait pu prendre les choses plus à la légère. Collectivement, nous avons connu des difficultés qui ont mené les Rangers à faire ce qu’ils ont fait. Je ne sais pas qui le remplacera, mais je peux t’assurer une chose : Coach V rebondira, car il y a plusieurs équipes qui seront intéressées à compter sur un gars comme lui pour diriger leur club. »

 

Congédié samedi, Alain Vigneault n’a pas encore rencontré les médias pour faire le point sur ses réactions et sur ses intentions professionnelles. Toujours sous contrat avec les Rangers, l’entraîneur-chef qui a fait le saut dans la LNH avec le Canadien de Montréal en 1997-1998 après avoir été adjoint à Rick Bowness – l’actuel entraîneur associé de Jon Cooper avec le Lightning de Tampa Bay – a simplement réagi par le biais d’une lettre dans laquelle il remercie la direction des Rangers pour lui avoir permis de diriger l’équipe avec laquelle il s’est rendu en finale de la coupe Stanley en 2014. Une finale que les Kings de Los Angeles ont gagnée en cinq parties.

 

C’était la deuxième présence de Vigneault en finale de la coupe Stanley après celle de 2011 avec les Canucks de Vancouver qui se sont inclinés en sept matchs contre les Bruins de Boston.

 

En 410 matchs à la barre des Rangers, Vigneault a maintenu un dossier de 226-147-37. En 1216 parties dirigées en carrière à Montréal, Vancouver et New York, l’entraîneur-chef de Hull en Outaouais affiche 648 victoires, 435 revers, 98 défaites en prolongation ou tirs de barrage et 35 verdicts nuls.

 

Récipiendaire du trophée Jack-Adams en 2007, il a été trois fois finaliste au titre d’entraîneur-chef de l’année en 2000 avec le Canadien, en 2011 avec les Canucks et en 2015 avec les Rangers.