4 nations : Price a confiance en Montembeault et cie

Carey Price se rappelle l'immense pression sur ses épaules.

Les yeux de la nation se tournent toujours vers les filets quand le Canada participe à un tournoi international. Les feux de la rampe tournés vers les gardiens, peu importe le niveau, sont d'une grande intensité.

Price s'est retrouvé sous ce microscope aux Mondial junior 2007 et aux Jeux olympiques de 2014, avant de reprendre le flambeau à la Coupe du monde 2016.

« Ce genre d'occasions, c'est pour ça que vous jouez, a-t-il noté. Cette nervosité avant une rencontre, c'est ce qui me manque le plus. »

Price, dont la glorieuse carrière avec le Canadien s'est terminée en avril 2022 en raison de blessures, a été l'une des grandes étoiles devant le filet à revêtir l'uniforme à la feuille d'érable rouge après Patrick Roy, Martin Brodeur et Roberto Luongo.

Les gardiens canadiens qui défendront le filet à la Confrontation des 4 nations n'ont pas le même c.v. que ces grandes vedettes. Qu'à cela ne tienne, Price est persuadé qu'ils pourront relever le défi.

Samuel Montembeault du Tricolore, Jordan Binnington des Blues de St. Louis et Adin Hill des Golden Knights de Vegas ont été sélectionnés en décembre. Au sein d'un club bourré de talent à l'attaque et en défense, les gardiens allaient toujours retenir l'attention.

Et leurs statistiques respectives, pour être honnête, ne sont pas étincelantes.

Hill pointe actuellement au 33e rang des gardiens de la LNH avec un taux d'efficacité de ,900. Binnington est 35e à ,899; Montembeault 37e, à ,898.

Avant les rencontres de vendredi, neuf gardiens canadiens avaient de meilleures statistiques, dont Logan Thompson des Capitals de Washington, troisième du circuit Bettman à ,923. Darcy Kuemper (,919) des Kings de Los Angeles est quatrième. Mackenzie Blackwood (,918) de l'Avalanche du Colorado est sixième.

Pendant ce temps, les États-Unis semblent avoir un avantage marqué devant le filet avec le cerbère des Jets de Winnipeg Connor Hellebuyck et son taux d'arrêt impressionnant de ,925.

La formule du tournoi est toutefois courte: trois matchs à la ronde entre le Canada, les États-Unis, la Finlande et la Suède à compter de mercredi et une finale le 20 février.

Les trois gardiens canadiens ont fait face à difficile opposition dans le passé. Binnington et Hill ont soulevé la coupe Stanley en 2019 et 2023, tandis que Montembeault a mené le Canada vers l'or au Mondial 2023.

« Ils ont connu du succès aux plus hauts niveaux », a rappelé Price.

Le gardien du Wild Marc-André Fleury, l'un des Canadiens détenant aussi un meilleur taux d'efficacité que les trois représentant d'Équipe Canada, a aussi confiance en celui qui sera choisi.

« Je leur souhaite la meilleure des chances. Il y a toujours de la pression comme gardien, peu importe où vous jouez, n'est-ce pas? Mais ils vont faire le boulot. Tout le monde les critique déjà et je n'aime pas ça. Ce sont trois bons gardiens. »

Connor McDavid croit aussi que ce monstre à trois têtes relèvera le défi.

« Ils ont gagné deux coupes Stanley à trois. J'ai affronté ces trois gars et j'ai beaucoup de respect pour eux. Je suis convaincu qu'ils feront le travail. Je ne m'attends pas à ce qu'on éprouve des difficultés devant le filet. »

Peut-être, mais les partisans canadiens ne sont pas habitués à ces conversations entourant leurs gardiens sur la scène internationale alors que la LNH s'apprête à retourner aux Olympiques en 2026.

Sans blessure, Price aurait sûrement été l'option no aux Jeux de 2018 si la LNH n'avait pas décidé de faire l'impasse sur la compétition pour des raisons financières. La LNH a aussi raté le rendez-vous de 2022 en raison de la COVID-19 après cinq participations entre 1998 et 2014.

« C'est assurément décevant. [...] Ces opportunités sont si rares, a dit Price. Vous êtes à votre sommet seulement pour un certain temps. Chaque occasion que vous obtenez est une bénédiction.

« C'est un honneur et quelque chose de très spécial, a-t-il ajouté au sujet de jouer pour Équipe Canada. Vous n'avez qu'à vous soucier de faire votre travail. »

Le trio canadien à la Confrontation des 4 nations tentera de ne faire que ça.