Don Fehr est collé à son téléphone depuis que la pandémie de la COVID-19 a mis en pause les sports et une grande partie de la société.

Et quand ce n'est pas le cas, le directeur exécutif de l'Association des joueurs de la LNH passe probablement à la fonction haut-parleur.

« Il y a un million de détails à discuter, a dit Fehr lors d'un entretien avec La Presse canadienne au cours de la fin de semaine. Beaucoup de joueurs ont des questions, les agents ont des questions, nous parlons avec la LNH, nous parlons avec nos propres médecins. Nous sommes très, très occupés.

« La situation semble évoluer constamment. »

La LNH, comme la majorité des circuits sportifs, a suspendu ses activités plus tôt ce mois-ci en réponse à la pandémie du nouveau coronavirus qui a balayé la planète.

Depuis cette décision étonnante et nécessaire, Fehr et son personnel de l'AJLNH ont tenu des appels de mise à jour avec des centaines de joueurs pour répondre à leurs questions.

« On nous demande ce qui se passe, comment entrer en contact avec un médecin, si nous savons combien de temps la pause va durer, quand les joueurs pourront-ils avoir accès aux arénas simplement dans le but de garder la forme, a raconté Fehr. Leur priorité est bien évidemment la santé et la sécurité de leur famille. L'autre priorité entoure les préparatifs pour tous les scénarios possibles. »

Les Sénateurs d'Ottawa ont annoncé samedi qu'un deuxième joueur de l'équipe avait subi un contrôle positif à la COVID-19. La LNH n'a pas répertorié d'autres cas parmi les joueurs.

Les Sénateurs ont récemment joué en Californie. Le match du 7 mars face aux Sharks de San Jose a été disputé malgré les recommandations du comté de ne pas organiser de rassemblements publics.

Fehr a affirmé qu'il n'était pas en mesure de remettre en cause la décision de disputer ce match, ainsi que les deux suivants face aux Ducks d'Anaheim et aux Kings de Los Angeles.

« Nous tentons encore de comprendre l'ampleur de la situation, a-t-il dit. Quand la poussière retombera, peut-être que nous allons pouvoir dire si la décision était la bonne ou non.

« Nous n'avons aussi aucune preuve pour l'instant (que le match des Sénateurs à San Jose) explique (les tests positifs). »

Fehr a mentionné qu'outre la santé et la sécurité de toutes les parties, il y avait de nombreux autres enjeux à clarifier en prévision du moment où les responsables gouvernementaux donneront le feu vert pour la reprise des activités, ce qui pour l'instant ne sera pas avant la mi-mai.

La coupe Stanley a été remise à chaque année depuis 1893 sauf en 1919 en raison d'une épidémie de grippe espagnole et en 2005 en raison d'un lock-out ayant mené à l'annulation de la saison entière.

« Pouvons-nous poursuivre la saison? Si oui, quand? Sous quelles mesures? Est-ce acceptable de poursuivre la saison? Ne serait-ce pas mieux d'organiser un tournoi pour la coupe Stanley? Qu'est-ce que tout ça signifie pour la saison suivante?

« Je n'ai pas de réponse à beaucoup de ces questions, mais elles sont toutes importantes », a insisté Fehr.

Fehr s'est entendu avec l'adjoint au commissaire de la LNH, Bill Daly, pour que le plafond salarial ne soit pas nécessairement lié aux revenus hockey, qui seront sévèrement touchés au fur et à mesure que la pause se prolonge.

Fehr a ajouté qu'il était encouragé par les nombreux scénarios proposés pour la reprise des activités, dont certains ont été suggérés par les joueurs.

« Les gens sont inquiets, mais sont intéressés par la question, a-t-il dit. Je m'attends à ce que les discussions deviennent plus sérieuses quand les responsables de la santé pourront nous donner une date pour la reprise des activités.

 « Nous allons ensuite pouvoir déterminer ce qui est possible ou non. »