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RÉSULTATS

Déménagement des Coyotes : quelles villes sont considérées?

Le Centre Vidéotron pour les Coyotes Le Centre Vidéotron pour les Coyotes - Getty
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Pour une rare fois depuis qu'il tire les ficelles de la LNH, Gary Bettman s'est fait dire non par un groupe de citoyens qui a obtenu, après un long processus, le gros bout du bâton.

C'est la situation alors que la population de Tempe, en Arizona, a refusé la proposition des Coyotes de venir s'installer avec ses grandes ambitions dans cette banlieue aisée de Phoenix. Pas de mégacomplexe sportif pour les citoyens qui ne veulent pas de la facture salée reliée à l'implantation de toutes ces extravagances.

Depuis ce vote contradictoire, la LNH doit jongler avec une patate chaude alors que l'évidence frappe un peu les partisans des Coyotes de plein fouet : l'équipe devra déménager plus tôt que tard.

Mais où et comment ?

Est-ce qu'une vente sera dans les cartons ? Une association avec une autre ligue sportive pour absorber les coûts ? Un simple déménagement ? Une tutelle ?

François Gagnon, dans sa chronique de jeudi, se posait justement la question. Alors qu'on parle d'une possible expansion à 34 équipes, que faire avec une formation qui semble avoir épuisé l'hospitalité de sa communauté ?

Analysons les destinations potentielles des Coyotes de l'Arizona (pour le moment).

Québec


Débutons avec l'éléphant dans la pièce pour tous les partisans de la belle province.

L'amphithéâtre tout neuf est actuellement utilisé pour les matchs des Remparts de Québec et les visites occasionnelles de Metallica dans la vieille capitale. Les amateurs de hockey se souviennent de la rivalité entre Québec et Montréal et à quel point elle était bénéfique pour la vitalité du hockey.

En fait, une grande portion des amateurs de hockey souhaite voir Québec, comme Winnipeg il y a quelques années, retrouver sa formation de la LNH malgré son plus petit marché.

Le hic, c'est que Gary Bettman a clairement démontré par le passé qu'abandonner un grand marché américain pour favoriser les Nordiques n'est pas dans sa vision d'avenir pour la LNH. C'est plate, mais c'est tout de même la réalité.

Les Coyotes pourraient faire leurs petits sacs demain matin et magasiner des appartements dans le vieux Québec, le déménagement serait relativement simple dans la mesure où les infrastructures existent et les partisans ne demandent que ça. Mais, malgré un aréna qui se situerait dans le top-20 de la ligue au niveau de la capacité, Québec n'est pas un grand centre du Texas, par exemple, ou une destination soleil prisée par les touristes.

De ce fait, vous avez plus de chances de voir le litre d'essence glisser sous la barre du dollar que de revoir les Nordiques à Québec, malheureusement.

Salt Lake City


Maintenant que Québec est écarté de l'équation, bien malgré nous, la ville chouchou dans les discussions semble être Salt Lake City et son Vivint Arena pouvant contenir 14 000 personnes.

On sait déjà que Gary Bettman tourne autour de Ryan Smith, le riche propriétaire du Jazz de Utah et du Real Salt Lake. Ce dernier, sur ses médias sociaux, laisse même des indices comme quoi il travaillerait pour voir la Coupe Stanley un jour dans son édifice.

Il n'y a rien de concret jusqu'ici, bien évidemment, mais le flirt semble mutuel entre les deux et le déménagement de Phoenix à Salt Lake City ne bousculerait pas trop l'alignement de l'équipe. On reste dans l'ouest du pays et en plus on pourrait créer une rivalité naturelle avec l'Avalanche du Colorado.

Même si on parle d'une possibilité de partager un aréna avec une équipe de la NBA, ce n'est rien de nouveau dans la LNH et, en plus, Salt Lake poserait peut-être sa candidature pour des Jeux olympiques d'hiver prochainement et tout ça viendrait avec des investissements massifs dans les infrastructures.

Si vous avez un vieux deux dollars à parier, Salt Lake serait la mise.

Houston


Une autre destination qui revient énormément dans la discussion est Houston au Texas. Ça fait des années que la LNH veut une autre équipe dans le deuxième état le plus populeux des États-Unis derrière la Californie. Quand on parlait d'expansion, Houston s'invitait toujours dans la liste.

Mais si on enlève l'ajout d'équipes de l'équation, est-ce qu'un déménagement de Phoenix à Houston séduirait la ligue ? C'est fort possible avec un Toyota Center pouvant accueillir 17 800 personnes et le 5e plus gros marché du pays.

Encore une fois, on reste dans l'Ouest et on donne une rivalité aux Stars de Dallas.

Imaginez le scénario : les Stars contre les Coyotes dans un des gros stades de football de la NCAA pour la Classique hivernale. Un succès instantané.

Sacramento


Comme Gary Bettman aime ses destinations soleil, il faut au moins inclure une ville de la Californie ou de la Floride. Le choix, ici, c'est Sacramento.

Le Golden 1 Center peut accueillir 17 000 personnes lors des matchs de basket et le proprio des Kings de la NBA, Vivek Ranadivé, aurait visité Ottawa avec l'idée de peut-être faire une offre sur les Sénateurs.

Pourquoi pas lui offrir une équipe déjà dans son jardin ?

Avec San Jose pas trop loin, on tiendrait quelque chose pour une rivalité.

Kansas City

Patrick Mahomes lui-même a lancé sur les médias sociaux qu'il verrait bien les Coyotes au Missouri. Alors, si le MVP des Chiefs le dit, peut-on vraiment le contredire?

Le T-Mobile Center, construit en 2005, peut accueillir 17 000 personnes et est opéré par le groupe Anschutz, le même groupe derrière le Crypto.com Arena et les Kings de Los Angeles.

La réalité de la LNH est donc bien ancrée chez les éventuels proprios et on se rapprocherait des Blues pour une rivalité potentielle.

Atlanta


Terminons notre liste avec une ville qui avait une équipe de la LNH, comme Québec, et qui pourrait soudainement revenir dans la mire de Gary Bettman.

Atlanta a déjà le State Farm Arena prêt pour l'utilisation et possède des équipes dans toutes les autres ligues majeures. En fait, on parle du plus grand marché américain sans équipe de la LNH.

Ça serait la 3e tentative d'installer une équipe pour de bon à Atlanta et comme le dit le dicton : « jamais deux sans trois. »

Les Thrashers ont quitté la ville en 2011 et même si les choses ont changé depuis, un déménagement dans l'est du pays compliquerait peut-être la vie de tout le monde en déséquilibrant les équipes.

C'est probablement la plus grande épine dans le pied d'Atlanta. Tout comme Québec, c'est contre la volonté de la LNH de garder les Coyotes dans l'Ouest.

Il faudra donc attendre une expansion pour que la candidature d'Atlanta trouve de la traction … tout comme celle de Québec.

ContentId(3.1426358):Quel est l'avenir des Coyotes?
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Sinon, vous allez aussi entendre les noms de Phoenix et d'Oklahoma City dans les discussions. Orlando aussi veut exploser son marché sportif avec la construction d'un quartier démesuré de divertissement très attrayant pour une équipe de la LNH et de la MLB.

Ce dossier n'a pas fini de faire couler de l'encre. Les Coyotes risquent de jouer au moins une autre saison devant moins de 4000 spectateurs au Mullett Arena selon les dires de Bill Daly. Alors, il faudrait s'armer de patience et regarder les amateurs du désert délaisser une formation qui regarde déjà les possibilités pour sa prochaine relation.