BOCA RATON - Les 31 directeurs généraux ont quitté Boca Raton en vitesse mercredi après-midi après avoir donné leur aval aux quelques recommandations qui devraient entrer en application dès la saison prochaine.

Ils ont toutefois balayé du revers de la main une deuxième proposition déposée par Jarmo Kekäläinen. Le directeur général des Blue Jackets aurait voulu que la LNH donne plus de valeur aux victoires en temps réglementaire. Pour ce faire, il proposait d’abolir les ROW – victoires en temps réglementaire et en prolongation – comme deuxième critère visant à départager deux clubs qui affichent le même nombre de points au classement. Le premier est le nombre de matchs disputés.

Un tel changement aurait peut-être incité des équipes à égalité en milieu de troisième période à mettre la pédale à fond au lieu de jouer de prudence pour récolter au moins un point ou de carrément économiser ses énergies en vue de la prolongation. Mais la proposition a été rejetée.

Mardi, Kekäläinen avait proposé que les pénalités décernées en prolongation soient d’une durée de 60 secondes au lieu de deux minutes. Ce qui a aussi été rejeté.

Toutes ces modifications approuvées par les DG mercredi devront d’abord être étudiées par le comité de compétition. Elles devront ensuite recevoir la bénédiction de l’Association des joueurs avant de finalement être entérinées par les gouverneurs l’été prochain.

Si ces étapes sont franchies, voici ce qui changera l’an prochain :

  • - Des cadrans seront installés dans les coins de patinoire pour permettre aux joueurs de consulter plus facilement le temps qu’il reste à écouler à une période ou à une attaque massive ou désavantage numérique…
     
  • -  La première mise en jeu disputée après l’imposition d’une pénalité mineure sera déposée au choix de l’entraîneur dont l’équipe vient d’obtenir l’attaque massive à la gauche ou à la droite du gardien adverse…
     
  • -  Les gardiens n’auront plus le droit d’immobiliser les rondelles tirées au-delà de leur ligne bleue défensive. S’ils le font, les officiels interdiront à leur équipe de procéder à un changement d’effectif comme c’est déjà le cas dans les situations de dégagements refusés
     
  • - Si une rondelle tirée par un joueur en attaque se retrouve dans les gradins sans avoir été déviée par un adversaire, par le gardien ou les poteaux, la mise en jeu suivante sera disputée en zone offensive alors qu’elle est ramenée en zone neutre actuellement…
     
  • -  La LNH obligera les joueurs qui perdent leur casque dans le déroulement normal du jeu à retourner directement au banc au lieu de demeurer dans l’action. Les contrevenants écoperont une pénalité mineure…
     
  • -  La LNH voudrait aussi obliger le port du cas lors des périodes d’échauffement alors que la décision revient aux joueurs en ce moment. Il semble que l’Association des joueurs tiendrait au maintien du libre choix au lieu de pencher du côté du Gros Bon Sens. Mais bon, peut-être que le syndicat échangera cette concession contre un gain potentiel ailleurs dans la convention collective…

Parlant de convention collective, le commissaire Garry Bettman est demeuré très vague sur les négociations qui ont cours avec l’Association des joueurs en marge du renouvellement de la convention collective.

Signée en 2013, la convention collective est en principe en vigueur jusqu’à la fin de la saison 2020-2021.

Le temps est toutefois venu de jeter les cadres d’une prolongation de l’entente actuelle. À défaut d’obtenir une telle prolongation, les deux parties pourraient décider de l’abroger avant terme : dès 2020.

La LNH devra annoncer sa décision le premier septembre prochain. Si elle décide de laisser la convention suivre son cours jusqu’en 2021 malgré l’absence d’une entente sur les cadres d’une prolongation, l’Association des joueurs pourra décider de l’abroger le 15 septembre.

Garry Bettman a indiqué que les deux parties avaient des discussions cordiales et que les 31 directeurs généraux et la haute direction de la LNH étaient tous en faveur de la paix syndicale.

Mais dans les coulisses, on indique que Bill Daly, le bras droit de Bettman, et l’Association des joueurs négocient régulièrement et ardemment, mais qu’ils sont encore loin d’un terrain d’entende quant à un renouvellement de convention qui serait susceptible d’assurer la paix syndicale.