MONTRÉAL - Le directeur général Julien BriseBois et l'agent négociateur Paul Corbeil ont de nouveau trouvé un terrain d'entente qui ouvre les portes du Lightning de Tampa Bay à un jeune hockeyeur du Québec.

Après les Jonathan Marchessault, Yanni Gourde, Danick Martel et Alex Barré-Boulet, pour ne nommer que quelques clients de Corbeil, voilà que Jimmy Huntington a accepté un premier contrat professionnel de trois saisons avec le Lightning de Tampa Bay.

Joueur autonome âgé de 20 ans, Huntington complète sa cinquième saison dans la LHJMQ et sa première avec l'Océanic de Rimouski, après son année recrue avec le Titan d'Acadie-Bathurst, en 2014-2015, et trois campagnes avec les Tigres de Victoriaville.

En entrevue téléphonique avec La Presse canadienne vendredi matin, BriseBois a expliqué que lui et d'autres membres du personnel de la direction de l'équipe ont vu jouer Huntington à quelques reprises cette saison, en plus de Michel Boucher, le recruteur du Lightning au Québec. BriseBois dit que l'organisation a vu une belle amélioration au niveau de la qualité de son jeu.

« Il cadre super bien avec l'identité de notre équipe. C'est un patineur très, très rapide, un joueur intelligent qui a une belle anticipation, une belle éthique de travail. Sa progression depuis qu'il a été échangé à l'Océanic de Rimouski à la fin de la dernière saison a été assez impressionnante. On le voit au niveau de ses statistiques, et on pense que ça va lui permettre de connaître du succès au niveau professionnel. On espère un jour, qu'il va être en mesure de nous aider à remporter des matchs à Tampa. »

En 60 parties avec l'Océanic cette saison, le centre de six pieds un pouce et 193 livres totalise 38 buts, un sommet chez l'Océanic, et 83 points, ce qui lui confère le sixième rang des marqueurs de la ligue. Il a marqué 13 buts en avantage numérique et quatre filets victorieux.

Originaire de Montréal, Huntington a disputé 284 matchs en carrière dans le circuit Courteau et compte 67 buts et 179 points. Il a participé à 22 rencontres en séries éliminatoires, toutes avec Victoriaville, et inscrit quatre buts et 11 points.

Presque repêché

Bien qu'il n'ait jamais été repêché, Huntington a attiré l'attention de plusieurs organisations de la LNH après la dernière saison, selon Corbeil. Du groupe, les Jets de Winnipeg se sont manifestés immédiatement à la fin de la séance de juin dernier à Dallas.

Sans entrer dans les détails, Corbeil a mentionné que des questions de nature contractuelle ont fait en sorte qu'il n'y a pas eu d'entente avec les Jets, même si Huntington a participé au camp de perfectionnement et au tournoi des recrues.

Corbeil a aussi admis qu'il est entré en contact avec l'organisation du Canadien de Montréal, comme il dit le faire chaque fois que l'un de ses joueurs est disponible.

« Il y avait quand même de l'intérêt puisque l'organisation reconnaissait des qualités à Jimmy. Je pense que c'est plus une question de contrat », a-t-il répondu, sans en dire plus, lorsque questionné sur ce qui avait pu empêcher les deux parties de s'entendre.

Selon Corbeil, de la dizaine d'équipes intéressées à Huntington, trois ou quatre étaient prêtes à lui accorder un premier contrat professionnel de trois saisons.

« Ce qui a fait pencher la balance, dans le dernier droit, c'est que Julien (BriseBois) a pris l'avion et est venu à Rimouski pour rencontrer Jimmy. La signature a été annoncée le 1er mars, mais les discussions ont vraiment eu lieu en décembre et en janvier. »

Corbeil est persuadé que Huntington va jouer dans la Ligue nationale même si le jeune hockeyeur a choisi une organisation riche en athlètes de talent.

« Il a un coup de patin extraordinaire, de niveau professionnel, pas seulement en vitesse pure mais aussi excessivement fluide. C'est certain que son coup de patin va le mener dans la Ligue nationale, avec sa hargne et son sens du jeu. Quand il a choisi Tampa Bay, il savait qu'il s'en allait avec Benoit Groulx (l'entraîneur-chef du Crunch de Syracuse). Il n'a pas choisi la voie la plus facile. Benoit est un excellent entraîneur, très exigeant. Ce que Jimmy veut, c'est devenir un joueur de hockey et il était prêt à aller dans la bonne école. »