Passer au contenu principal

RÉSULTATS

Pierre Turgeon honoré de rejoindre les grands de l'histoire du Canadien

Publié
Mise à jour

MONTRÉAL - Pierre Turgeon n'a disputé que 104 matchs en un peu plus d'un an avec le Canadien, mais son visage sera maintenant affiché dans le vestiaire du club et les hauteurs de l'aréna qu'il a eu l'honneur d'ouvrir avec le flambeau le 16 mars 1996.

Turgeon a été honoré par le Canadien mardi soir, avant d'affronter les Flames de Calgary, et au lendemain de l'intronisation de l'attaquant québécois au Temple de la renommée du hockey. Turgeon a été immortalisé dans l'Anneau d'honneur de l'équipe. Une plaque à son effigie sera aussi ajoutée dans le vestiaire de l'équipe, autant au Centre Bell qu'au Complexe sportif CN, où s'entraîne l'équipe.

Même si le passage de Turgeon avec le Tricolore a été bref, il a été marquant pour le natif de Rouyn-Noranda.

« J'ai grandi en regardant le Canadien de Montréal, a rappelé Turgeon, mardi. Je suis parti aux États-Unis à l'âge de 18 ans, mais quand vous recevez un appel et qu'on vous dit que vous venez d'être échangé au Canadien... »

« La première fois que j'ai mis le gilet, j'ai regardé et c'est le Canadien. C'est incroyable, a-t-il ajouté. C'est une organisation incroyable. Et j'ai été à la bonne place au bon moment pour moi, même si ç'a été court. J'ai apprécié mon séjour ici à Montréal. »

Turgeon a été sélectionné au premier rang du repêchage de 1987 par les Sabres de Buffalo. Il a ensuite disputé 1294 matchs dans la LNH avec les Sabres, les Islanders de New York, le Canadien, les Blues de St. Louis, les Stars de Dallas et l'Avalanche du Colorado. Il a inscrit 515 buts et 812 aides.

Ses 1327 points le classent au 34e rang des marqueurs dans l'histoire de la LNH. Turgeon n'a toutefois jamais remporté la coupe Stanley.

Il reconnaît sans hésitation que son rôle dans les cérémonies entourant le départ du Forum et l'arrivée au Centre Molson en 1996 représente les plus beaux souvenirs de sa carrière.

« Être là et vivre ça, voir le monde autour qui était sur la patinoire, c'est de l'histoire », a souligné Turgeon.

Il était alors entouré de nombreuses légendes comme Maurice et Henri Richard, Jean Béliveau, Yvan Cournoyer, etc.

Turgeon était aussi présent lors des cérémonies du centenaire du Canadien le 4 décembre 2009 et quand l'équipe a honoré ses capitaines 10 ans plus tard.

Il a levé les bras dans un geste d'humilité lorsque questionné à savoir ce que ça représentait pour lui de se retrouver parmi les légendes de l'équipe.

« Quand j'ai été nommé capitaine, Réjean Houle m'avait organisé un lunch avec M. Béliveau, a raconté Turgeon. Quand j'étais sorti de là, je m'étais dit "wow"! La première chose que j'avais faite, c'était acheter le livre de M. Béliveau.»

« Le Canadien de Montréal, c'est une religion. C'est incroyable comme équipe. De faire partie de son histoire, c'est un privilège. »

Aujourd'hui âgé de 54 ans, Turgeon passe la majorité de l'année en Floride. Il prévoit cependant retourner en Abitibi lors du temps des Fêtes.

Il a passé le dernier week-end à Toronto, dans le cadre du week-end des intronisations au Temple de la renommée du hockey. Il a été honoré notamment en compagnie du regretté Pierre Lacroix, qui a été son agent avant de connaître une belle carrière à la tête des Nordiques du Québec, puis de l'Avalanche du Colorado.

« J'ai demandé à Lanny (McDonald, membre du comité de sélection du Temple de la renommée) si c'était arrangé et il m'a dit que non et qu'il ne le savait même pas, a souligné Turgeon. Je suis privilégié d'être honoré en même temps que Pierre Lacroix. Il a été un bon exemple pour nous dans la vie comme conseiller. »

Turgeon espère pouvoir mieux dormir dans les prochains jours, maintenant que les cérémonies sont derrière lui.

« Vous pensez à votre discours, vous vous préparez. Je me réveillais à 3 ou 4 heures du matin avec des papillons dans le ventre. Les émotions sont là, a reconnu Turgeon. C'était plus difficile de dormir parce que je ressentais de belles affaires en moi. J'avais hâte de prendre mon café et d'aller voir le monde. »

« Je voulais profiter le plus possible du moment parce que je savais que ça passerait vite. J'ai essayé de faire ça durant les quatre jours. »

Son intronisation au Temple de la renommée du hockey aura donc été comme son séjour avec le Canadien, court, mais marquant.