Passer au contenu principal

RÉSULTATS

McDavid et les Oilers cul par-dessus tête!

Publié
Mise à jour

FORT LAUDERDALE - Les Oilers ont perdu la tête, la face et la partie encaissant un revers de 6-1 aux mains des Panthers, lundi soir, en Floride.

Les Oilers ont-ils aussi déjà perdu la série qui se poursuivra jeudi?

Je sais! Il est encore très tôt pour poser une telle question. Surtout que les Panthers ont survécu l'an dernier à des dégelées de 5-1 et 8-1 aux mains des Oilers avant de finalement soulever la coupe Stanley.

Mais bon! La question mérite tout de même d'être posée tant Connor McDavid et ses coéquipiers ont été déclassés sur tous les plans. Tant ils ont été culbutés par des Panthers plus forts, plus efficaces, plus disciplinés. Des Panthers qui ont simplement été meilleurs. Bien meilleurs!

Les Oilers ont été dans le coup pendant 80 secondes seulement lundi.

Brad Marchand a donné les devants 1-0 aux Panthers dès la 56e seconde de jeu. Carter Verhaeghe a doublé l'avance en fin de période.

Corey Perry a ravivé les espoirs des Oilers et de leurs partisans en marquant en attaque massive en début de deuxième. Mais Sam Reinhart, 1 min 20 s plus tard, a redonné une avance de deux buts aux Panthers. Une avance plus que suffisante. Car on n'a plus revu les Oilers ensuite.

« On ne s'est pas remis de ce but », a convenu l'entraîneur-chef Kris Knoblauch.

« C'est bien sûr décevant de perdre de la façon dont on a perdu ce soir. En finale de la coupe Stanley, tu devrais jouer mieux qu'on l'a fait ce soir », a admis McDavid après le match.

Avec un recul de 2-1 dans la série, le capitaine des Oilers se sent-il dans l'obligation de lancer un cri du cœur semblable à celui qu'il avait lancé, l'an dernier, à ses coéquipiers, les sommant avec rage et passion de puiser dans leurs réserves pour donner tout ce qu'ils avaient à donner pour revenir de l'arrière face aux Panthers qui venaient de prendre les devants 2-0 dans la finale?

Une finale que les Oilers ont plus tard nivelée (3-3) avant de regarder les Panthers célébrer la première conquête de leur histoire aux termes de la partie décisive.

« Le prochain match sera un pivot dans la série. Tu le gagnes et tu rentres à la maison avec une égalité de 2-2 et le momentum de ton côté. Comme ils l'ont fait en gagnant la deuxième partie. J'aime croire que nous n'avons pas encore offert notre meilleur hockey », a renchéri McDavid.

Douce revanche pour Ekblad

Sensationnel, rien de moins, lors des deux premiers matchs, McDavid a été contenu lundi soir. On pourrait même dire qu'il a été éclipsé alors qu'il n'a obtenu que deux tirs en 20 min 51 de temps d'utilisation dont 6 min 19 s en avantage numérique.

Il a réalisé quelques passes savantes, mais elles n'ont abouti à rien de rien.

Le fait saillant impliquant McDavid, lundi soir, est d'abord et avant tout la mise en échec solide d'Aaron Ekblad qui l'a frappé solidement en guise de bienvenue en zone des Panthers. Atteint par le solide coup d'épaule à la ligne bleue, McDavid a effectué quelques vrilles après l'impact pour finalement se retrouver cul par-dessus tête.

Il a retraité au vestiaire quelques minutes plus tard. Mais cette visite, attribuable à un bris d'équipement, n'a duré qu'une minute ou deux.

Cela dit, après cette mise en échec, McDavid était redevenu bien humain. Rien à voir avec le McJesus qui a fait mal paraître les Barkov, Ekblad et Lundell sur le troisième but des Oilers en fin de première période vendredi dernier lors du deuxième match.

Ce coup d'épaule avait d'ailleurs toutes les allures d'une douce et très légale revanche de la part d'Aaron Ekblad.

Le défenseur en a rajouté une couche un peu plus tard en marquant le cinquième but des Panthers. Un but magnifique initié par des échanges de rondelles vifs et précis d'Aleksander Barkov vers Matthew Tkachuk qui a ensuite remis dans l'enclave à Sam Reinhart qui a finalement rejoint, avec une passe savante du revers, Ekblad bien posté de l'autre côté de l'enclave et qui a tiré dans une cage désertée par le gardien Stuart Skinner.

Aaron Ekblad a joué un match du tonnerre lundi. Il a été impliqué physiquement. Il a bien défendu son territoire en plus d'être incisif à l'attaque.

Draisaitl muselé, Skinner rappelé

Si McDavid a été blanchi, l'autre moitié du monstre à deux têtes des Oilers l'a été tout autant.

Leon Draisaitl n'a pas même tenté un tir en direction de la cage défendue par Sergeï Bobrovsky malgré ses 20 min 27 s passées sur la patinoire, dont 6 min 58 s lors d'attaques massives. Il a terminé la rencontre avec un différentiel de moins-2 et n'a gagné que cinq des 15 (33%) mises en jeu qu'il a disputées.

À noter que Draisaitl a été victime d'un coup de bâton d'Anton Lundell en début de rencontre. Il n'a pas semblé blessé, mais peut-être que l'assaut du Finlandais a refroidi ses ardeurs un brin ou deux.

« Nos attaquants, nos défenseurs et notre gardien auraient tous pu être meilleurs ce soir », a candidement reconnu l'entraîneur-chef Kris Knoblauch après le revers.

Rappelé au banc après avoir accordé le cinquième but, Stuart Skinner a répondu aux questions des journalistes après la défaite. «Je n'ai pas joué de chance à une ou deux occasions et j'ai été battu par de bons tirs. Mais nous sommes en finale de la coupe Stanley et je dois m'assurer d'effectuer des arrêts pour aider la cause de mon équipe. Même face à de très bons tirs», a admis le gardien.

Bien droit devant les caméras, la tête haute, Skinner affichait un air déçu. C'est clair. Mais il ne semblait pas abattu pour autant. Il a même refusé la bouée de sauvetage lancée par un collègue d'Edmonton qui lui suggérait que le nombre de pénalités distribuées en première période – quatre à chacune des deux équipes –  ne l'avait certes pas aidé à trouver son rythme.

« C'est sûr que ça complique les choses, mais c'était la même réalité pour "Bob" Sergeï Bobrovsky. Nous n'étions pas dans le coup ce soir. Et quand tu joues comme on l'a fait, tu vas perdre. Mais ne nous comptez pas pour battus. Les gars étaient silencieux en rentrant au vestiaire, mais les mots d'encouragements ont vite pris le dessus », a assuré le gardien.

Indiscipline coûteuse

En plus d'offrir du hockey beaucoup moins inspiré que leurs rivaux, les Oilers se sont rendus coupables d'indiscipline crasse.

Evander Kane a écopé deux pénalités mineures stupides en fond de territoire des Panthers avant la huitième minute de jeu. Il en a rajouté une troisième pour un coup de bâton au visage de Carter Verhaeghe qui était déjà étendu sur la patinoire.

Déjà indisciplinés, les Oilers, frustrés par un score qui les faisaient bien mal paraître, ont perdu la tête en multipliant les assauts à l'endroit de leurs adversaires.

Trent Frederic a brisé son bâton dans le dos de Sam Bennett. Avant d'être atteint au visage par la lame du bâton de Kane, Verhaeghe a été victime d'un coup de bâton à deux mains d'Evan Bouchard.

Sans oublier Jake Walman qui a aspergé ses adversaires d'eau alors qu'il se tenait debout à l'extrémité du banc des Oilers…

Sans surprise aucune, la troisième période a donc été marquée par plusieurs bagarres. Les arbitres ont distribué 140 minutes de pénalités (85 aux Oilers) en chassant plusieurs joueurs de la rencontre avec des pénalités d'inconduite.

« Nous sommes en finale de la coupe Stanley. Il y a beaucoup d'émotion et d'animosité. C'est normal. Nous n'avons pas joué un bon match et ce n'était pas idéal d'écoper autant de pénalité. Mais qu'on perde 2-1 en prolongation ou 15-0 le résultat est le même : ils sont en avant 2-1 dans la série. Ça pince ce soir, on va sortir ce mauvais match de notre système demain et être prêts à rebondir jeudi », qu'Evander Kane a lancé après la défaite.

Lui et ses coéquipiers sont mieux de tenir promesse. Sinon ils feront face à l'élimination plus vite qu'ils ne l'anticipaient après avoir remporté le premier match de la finale.

Entre les lignes

-    Brad Marchand et Sam Bennett sont le deuxième duo de coéquipiers à marquer lors des trois premiers matchs d'une finale de la coupe Stanley. Ils rejoignent Dino Cicarelli et Steve Payne qui ont réalisé l'exploit en 1981 avec les North Stars du Minnesota…

-    À 37 ans, Brad Marchand est devenu le joueur le plus âgé de l'histoire de la LNH à enfiler des buts dans les trois premiers matchs d'une finale de la coupe Stanley. Il a éclipsé le record que détenait Frank Mahovlich (alors âgé de 35 ans) depuis 1973 alors qu'il jouait pour le Canadien de Montréal…

-    Carter Verhaeghe a amélioré trois records de franchise lundi soir. Il domine les Panthers pour le nombre de buts marqués en séries éliminatoires : 33; le nombre de buts gagnants en séries éliminatoires : 12, dont trois en finale de la coupe Stanley; et le nombre de buts marqués en avantage numérique : neuf…

-    Paul Maurice est le troisième entraîneur-chef de l'histoire de la LNH à avoir atteint le plateau des 1000 victoires en carrière : 916 en saison régulière et 84 en séries. Il rejoint dans ce club sélect Scotty Bowman (1467 victoires) et Joël Quenneville (1090 victoires)...