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Sam Reinhart héroïque en prolongation dans le match no 4; la finale de l'Est égale 2 à 2

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SUNRISE, Flo. - Après s'être retrouvés du côté perdant d'une prolongation deux fois de suite, les Panthers de la Floride ont renversé les rôles mardi en signant un gain crucial de 3 à 2 en temps supplémentaire dans le match no 4 de la finale de l'Est contre les Rangers de New York.

Cette confrontation est désormais égale deux victoires partout avant de retourner au Madison Square Garden pour la présentation du cinquième duel, jeudi soir.

Dès la 72e seconde de jeu de la prolongation, Sam Reinhart a enfilé sa cape de héros : c'est lui qui a tranché le débat au tout début d'une situation de supériorité numérique.

Dans les matchs nos 2 et 3, Barclay Goodrow et Alex Wennberg avaient enfilé les buts victorieux après le temps réglementaire.

Accroché alors qu'il s'amenait en échappée, le capitaine Aleksander Barkov a contraint son rival Blake Wheeler - tout juste revenu dans la formation - à prendre une pénalité d'accrochage.

Et c'est ce même Barkov qui a mis la table pour un lancer sur réception parfait de Reinhart - le genre de tir sous la barre horizontale, du côté du gant, que le meilleur buteur des Floridiens a amassé à la tonne en saison régulière.

« La confiance en notre unité d'avantage numérique est là. Nous exécutons à un rythme élevé depuis quelques matchs. Nous avons fait preuve de calme dans les premières secondes pour bien gérer la pression appliquée, et ç'a ouvert le milieu de l'enclave », a résumé Reinhart.

Shesterkin ne pouvait pas faire grand-chose devant l'un des jeux dessinés les plus prolifiques du calendrier régulier.

« S'il est ouvert à cet endroit-là, vous pouvez être certains que je lui passe la rondelle. Il a marqué plusieurs buts exactement comme ça, et il travaille fort ce genre de situation à l'entraînement », a commenté Barkov.

Précédemment, le troisième but d'Alexis Lafrenière dans cette série, inscrit tôt en troisième période, avait relancé le suspense.

Le Québécois de 22 ans, aisément l'une des plus belles révélations printanières, a fait dévier doucement derrière Sergei Bobrovsky la rondelle envoyée à travers le demi-cercle par Adam Fox, à 3:28 du dernier tiers.

Par la suite, les hommes de Peter Laviolette n'ont rien pu faire d'autre que de se défendre contre un raz-de-marrée, les Panthers ayant repris l'initative du jeu, un peu comme ils l'avaient fait durant les 20 dernières minutes du troisième affrontement.

Après les 60 minutes réglementaires, les Floridiens avaient déjà une priorité de 37-23 dans la colonne des firs cadrés.

« J'ai trouvé que nous étions totalement à notre affaire. Les deux équipes veulent tellement désespérément [cette place en finale]. Après la première période, nous avons simplement joué. Il n'y a pas eu plus de coaching de ma part. En fait, il y en a eu moins », a résumé Maurice.

Parmi les patineurs de 22 ans ayant récolté le plus de points durant les mêmes éliminatoires pour les Rangers, Lafrenière se situe maintenant au quatrième rang avec ses 13 points.

Seuls Alex Kovalev (21 pts en 1994), Don Maloney (20 pts en 1979) et Mike Ridley (14 pts en 1986) ont fait mieux dans la longue histoire de la franchise.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Trocheck donne le ton en A.N.

Ce sont les Rangers qui ont brisé glace vers la mi-chemin au premier engagement par l'entremise du centre Vincent Trocheck, auteur de son huitième filet du calendrier d'après-saison.

Le no 16 des Blueshirts a décoché un boulet sur réception dans la lucarne lors du premier jeu de puissance de New York.

Il a été alimenté par son fidèle compagnon de trio Artemi Panarin, ainsi qu'Adam Fox.

Trocheck compte cinq buts inscrits avec l'avantage d'un homme, alors que l'attaque massive des Rangers continue de faire flèche de tout bois.

Le début de deuxième a été beaucoup plus convaincant pour la troupe de Sunrise, mais le mur russe continuait de refuser de céder : Igor Shesterkin réalisait deux de ses plus beaux arrêts de la soirée contre Evan Rodrigues et Carter Verhaeghe, ce dernier lors d'une échappée.

C'est finalement Sam Bennett qui a été le premier à trouver la faille de Shesterkin, alors qu'on approchait la mi-match.

Le filet du no 9 de la Floride - inscrit quelques secondes après une situation de cinq contre quatre - ne gagnera aucun point de style, mais sa vivacité d'esprit près du filet new-yorkais a fait en sorte que le disque a ricoché contre le patin de Shesterkin avant de pénétrer par quelques centimètres derrière la ligne rouge.

Moins de quatre minutes plus tard, les Panthers passaient aux commandes une première fois, et à nouveau une pénalité qui aura coûté aux New-Yorkais.

Verhaeghe a fait une habile démonstration de coordination en frappant la rondelle au vol, tout juste sous la limite permise, pour le deuxième but de son club, le tout à 12:16 du deuxième tiers.

L'ailier des Panthers ajoutait ainsi un neuvième filet à sa récolte des présentes séries, soit un de mieux que son coéquipier Reinhart.

Mis à part une menace orchestrée par Lafrenière lors d'un autre superbe effort individuel - son tir balayé a bruyamment frappé le poteau à la gauche de Bobrovsky -, le reste du deuxième vingt est resté l'affaire des Panthers.

Sauf que les prouesses répétées de Shesterkin - un refrain sans cesse renouvelé ce printemps - ont maintenu l'écart à un seul but, gardant les Rangers bien en vie.

« Comme durant la série précédente, nous jouons contre une équipe qui fait bien sur l'attaque massive et à court d'un homme, comme c'est le cas pour nous. Ils ont remporté cette bataille (des unités spéciales), et demain est une nouvelle journée », a relativisé l'instructeur des Rangers.

Un trio offensif qui ne se met pas en marche

Au premier engagement, alors qu'il était posté du côté gauche de l'enclave comme à l'accoutumée, Mika Zibanejad a voulu viser la partie supérieure lui aussi, mais la rondelle a effleuré l'épaule de Bobrovsky avant de donner contre la barre transversale.

À l'exception de cette glorieuse chance ratée lors d'un jeu de puissance, Zibanejad a été peu visible en zone adverse, tout comme son ailier gauche Chris Kreider et le patineur complétant leur unité - Jack Roslovic en début de rencontre, puis Kaapo Kakko pour la terminer.

« Ces gars-là travaillent, a commenté Laviolette lorsqu'il a été questionné au sujet de ce trio. Mais ils passent un peu trop de temps à se défendre, surtout en deuxième période. C'était arrivé aussi dans le dernier match, de sorte qu'on n'arrive pas à générer de l'attaque comme on le voudrait. »

« Ils viennent vers nous avec un échec-avant soutenu après l'avoir déposée derrière nos défenseurs, a-t-il enchaîné.

« (Le trio de Zibanejad) bénéficierait de passer moins de temps dans sa zone. J'ai trouvé que cette facette du jeu était beaucoup mieux pour nous à la maison. »

Wheeler était de retour dans la formation après avoir raté plus de trois mois d'activités en raison d'une fracture à la jambe droite.

Wheeler s'est blessé lors d'un match contre le Canadien de Montréal, le 15 février. À ce moment, les Rangers savaient qu'ils devaient effectuer un long parcours en séries éliminatoires pour revoir l'attaquant de 37 ans en uniforme cette saison.

« Il s'est retrouvé dans une situation où il n'avait pas le choix d'étirer le bras pour tenter d'arrêter [Barkov] en prolongation. J'ai trouvé qu'il a bien fait, et je ne vois pas du tout sa pénalité comme étant sa faute », a affirmé Laviolette au sujet du vétéran.

Filip Chytil a été laissé de côté pour faire de la place à Wheeler, qui est toujours en quête d'une première coupe Stanley à sa 16e campagne dans la LNH.