Confiné dans sa chambre, André Tourigny regarde beaucoup de vidéos. Beaucoup. À quelques semaines d’un camp d’entraînement dont il ne connaît pas encore la date ou les règles sanitaires qui en dicteront son déroulement, l’entraîneur-chef d’Équipe Canada junior se prépare comme il peut en prévision du prochain Mondial junior.

 

« Présentement, ce n’est plus du hockey, c’est de l’administration », a-t-il confié en entrevue à la baladodiffusion Sur la glace de son domicile où il est isolement après avoir été en contact avec une personne atteinte par la COVID-19.

 

« Les gars de la USHL, aux États-Unis, ils ont recommencé à s’entraîner, à faire des matchs hors-concours. Eu Europe, que ce soit en Suède, en Finlande ou en Russie, les gars jouent. Tous ces gars-là, contre qui on va devoir compétitionner sont en action. Pour nous autres, ce n’est pas la même préparation. »

 

Tourigny estime qu’entre 44 et 46 joueurs seront invités au camp de sélection, dont la durée sera selon lui plus longue qu’à l’habitude afin de permettre aux joueurs de disputer une dizaine de matchs intra-équipes.

 

« Normalement, tes gars ont vécu ton camp d’été, ils ont vécu leur camp de développement de la Ligue nationale, leur camp d’entraînement junior, leur camp d’entraînement de la Ligue nationale, ils ont joué 30 matchs dans le junior et ils ont joué la série contre les Russes avant d’arriver au camp d’Équipe Canada. Il faut essayer de mettre les gars dans le rythme, on veut jouer un maximum de matchs intra-équipes. »

 

C’est sans compter qu’à l’instar de toutes les équipes qui débarqueront en Alberta pour la tenue du tournoi, la formation canadienne devra se soumettre à une quarantaine complète de quatre jours qui réduira son temps de préparation.

 

Contexte inhabituel pour Tourigny et ÉCJ

« C’est sur qu’on ne commencera pas le 10 décembre », avance Tourigny.

 

Pour l’instant, Équipe Canada junior n’a pas complété la liste de joueurs qui seront invités au camp de sélection. Les règles sanitaires en vigueur, de même que la présence de joueurs canadiens dans les rangs universitaires américains, ne sont que quelques-unes pièces du casse-tête que Tourigny ne peut assembler en ce moment.

 

Et ajoutez à cela la possible présence du prodige des Rangers de New York Alexis Lafrenière si la LNH décidait de repousser le début de sa prochaine saison, pour l’instant fixé au 1er janvier.

 

« Si la saison de la LNH commence en février, je ne vois pas ce serait quoi l’inconvénient », pense Tourigny en ce qui a trait au développement du tout premier choix du dernier repêchage de la LNH.​