C’est une évidence que le Canada a dominé la Slovaquie dans ce triomphe de 6 à 0. Dès les premiers instants, on a vu un beau déploiement d’une équipe bien équilibrée. On parle d’une formation qui ne donne pas grand-chose en défense et qui est dévastatrice offensivement.

 

J’ai aimé les voir utiliser toute la largeur et la profondeur de la patinoire. Les joueurs s’assurent d’être agressifs vers le filet adverse et les quatre trios font du bon travail dans les trois zones.

 

Ce sera très difficile de les battre. Jusqu’à maintenant, les deux adversaires du Canada n’ont trouvé aucune solution et ça inclut les Finlandais qui misent sur cinq défenseurs repêchés par des équipes de la LNH. La Slovaquie n’avait pour ainsi dire pas de chance contre le Canada. Ça s’est terminé par une domination de 52 à 20 pour les lancers, ça vous donne une bonne idée de l’allure de la rencontre. Le Canada était tout simplement trop fort, trop rapide et trop talentueux pour les Slovaques.

 

Bref, on n’a pas vu de failles du Canada dans cette prestation. On ne pouvait pas identifier un aspect qui clochait. Oui, chaque équipe peut toujours mieux jouer, mais c’était une performance exemplaire.

 

À titre d'exemple, Jake Bean s’est blessé en début de match, mais ça n’a pas paru. Le Canada n’a pas démontré de faiblesse pendant son absence et les Slovaques n’ont pas été en mesure de profiter de la situation. Il faut savoir que la Slovaquie constitue l’équipe la plus lourde et la plus grande du tournoi, mais elle n’a pas été en mesure de rivaliser quant à la vitesse et l’exécution. C’est beau de voir le Canada bouger la rondelle de cette manière, c’est un groupe qui travaille bien en unité de cinq.

 

Évidemment, les partisans attendent avec intérêt le duel de vendredi contre les Américains. Personnellement, je pense que ce ne sera pas facile pour le Canada. Les États-Unis, eux aussi, ont une bonne formation et ils sont capables de rivaliser avec les représentants canadiens. J’avoue que l’idée de jouer ce match à l’extérieur m’effraie un peu parce que ce résultat devrait décider du premier rang du groupe A pour la portion préliminaire. À mon avis, c’est peu probable que les Américains s’inclinent contre les Finlandais.

 

Selon ce que j’ai vu depuis le début de la compétition, la seule chose qui peut battre le Canada, c’est une équipe plus rapide et qui bouge la rondelle plus qu’eux. Force est d’admettre que les États-Unis sont la seule équipe du groupe A qui peut aspirer à cet objectif.

 

Bien sûr, l’un des gros sujets de discussion en prévision de cet affrontement tournera autour de la brigade défensive canadienne. Plusieurs personnes entretiennent des craintes étant donné que Kale Clague a raté le deuxième match et que Jake Bean s’est blessé dans celui-ci. Ce contexte ne me fait pas peur. Ça ne m’inquiète pas puisque la profondeur du Canada ne laisse aucun doute. Ce n’est pas une équipe qui se fie avant tout sur sa défense. On remarque plus un travail collectif avec des joueurs qui se démarquent dans les trois zones de la patinoire. Ça deviendrait un problème si la tenue de la défense dictait le rendement de l’équipe. De plus, je ne pense pas qu’un joueur comme Victor Mete se plaindra de jouer 22 ou 23 minutes par partie et il pourrait même monter jusqu’à 30 minutes à ce niveau. Il serait en mesure de suivre cette cadence.

 

Propos recueillis par Éric Leblanc.