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RÉSULTATS

Rappel d'urgence par ÉCJ : Owen Beck avait un pressentiment

Owen Beck Owen Beck - Getty
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HALIFAX – Owen Beck se trouvait à la maison, en début de soirée samedi, tout juste revenu d'un match entre les Steelheads de Mississauga et les Bulldogs de Hamilton durant lequel il a enfilé son 17e but de la saison.

Après s'être préparé à souper, Beck était installé devant le téléviseur et syntonisé TSN.

Comme il l'avait fait de façon assidue depuis le début du Mondial junior, le centre âgé de 18 ans regardait son coéquipier des Steelheads Ethan Del Mastro, et le reste de l'équipe canadienne, qui clôturait la phase de groupes en affrontant la Suède.

Sur le coup, en voyant l'attaquant Colton Dach quitter la glace en troisième période, visiblement en grande douleur, Beck n'a pas immédiatement fait le calcul de ce que cela pourrait signifier pour lui.

Puis, au fur et à mesure que s'est précisé le diagnostic de Dach – une blessure à l'épaule droite qui lui coûtera le reste du tournoi – Beck s'est mis à se demander s'il n'allait pas être considéré pour un rappel d'urgence.

« J'ai tout de même été surpris lorsque le téléphone a sonné et que c'était Hockey Canada au bout du fil. Chose certaine, j'étais si enthousiaste à l'idée de venir rejoindre les gars! », a-t-il raconté aux membres des médias en début d'après-midi, après avoir rencontré le personnel d'entraîneurs.

« Il y a un doute qui m'est venu à l'esprit, que ça allait possiblement être moi qui viendrait en renfort. Ce n'est jamais garanti, mais j'avais un pressentiment », a précisé le 33e choix au total du repêchage de 2022, par les Canadiens.

Quelques valises remplies en vitesse, et un vol dont le décollage était à 20 h 55 plus tard, Beck posait le pied en Nouvelle-Écosse. Disons qu'il a connu des nuits de sommeil plus reposantes.

« À travers tout le chaos des bagages, de l'équipement qui devait se rendre à temps, et mon réveille-matin à 6 h, ç'a été toute une aventure », a-t-il reconnu avec le sourire.

Une déception dont il était parvenu à se remettre

À l'issue d'une belle prestation au camp de sélection d'ÉCJ, du 5 au 9 décembre dernier, Beck avait été retranché. Il avait offert des prestations inspirées aux côtés de Caedan Bankier et Ryan Greene lors de deux matchs contre U-Sports, une formation universitaire.

C'est assurément l'une des décisions rendues par l'état-major qui avaient fait couler le plus d'encre.

« J'ai vécu une déception lorsqu'on m'avait appris que j'étais retranché. Mais en même temps, c'est un tournoi auquel participent les joueurs les plus talentueux au pays. Statistiquement, (le Canada) est souvent l'équipe la mieux nantie, et je m'étais rendu jusqu'à la fin du processus. 

« Ça m'aidait aussi à relativiser, de penser au fait que je n'ai que 18 ans, et que l'opportunité allait revenir pour moi [l'an prochain]. Mais c'est encore mieux, de pouvoir venir prêter main-forte dès cette année. Ce sera super d'emmagasiner de l'expérience », a-t-il observé.

Au retour du camp d'ÉCJ à Moncton au début du mois, Beck s'était rapidement remis au boulot, amassant six points lors des deux matchs qui ont suivi sa réinsertion dans la formation de Mississauga.

« Je crois que mon jeu va plutôt bien. J'arrive ici avec un niveau de confiance élevé », a-t-il plaidé.

Peu avant que Beck se présente devant les journalistes, l'entraîneur-chef Dennis Williams a vanté la polyvalence que le nouveau venu pourra apporter à l'unifolié. 

« Nous pensons que ce qu'Owen amène peut remplir le vide laissé par l'absence de Colton Dach. Ce dernier était une option fiable, un joueur conscient de ses responsabilités défensives. Et tout comme Dach, (Beck) peut jouer au centre comme à l'aile. Nous avions trouvé que son camp avec nous avait été très bon », a analysé le pilote canadien.

Sachant que les 12 autres attaquants du Canada ont bénéficié de quatre matchs pour mieux se reconnaître sur la glace, il n'est pas étonnant dans le contexte d'apprendre que Beck amorcera le match contre la Slovaquie en tant que 13e joueur d'avant.

Mais le principal intéressé a fait part de ses intentions de rattraper son retard le plus vite possible.

« Le Mondial junior augmente toujours en intensité une fois arrivés à la ronde des médailles. Je vais devoir élever mon niveau de jeu de quelques échelons pour être au diapason avec les autres gars », a conclu Beck.