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RÉSULTATS

Un passage à vide aussi étrange qu'inexplicable

Tobie Paquette-Bisson Tobie Paquette-Bisson - PC
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On pourrait en quelque sorte dire que les week-ends se suivent et se ressemblent pour le Rocket de Laval, mais pas tout à fait.

Le club-école du Canadien de Montréal avait fourni un effort de piètre qualité contre les Marlies de Toronto, il y a un peu plus d'une semaine, et il avait encaissé deux revers à la Place Bell en moins de 24 heures. Le week-end dernier, à l'étranger, il a connu deux belles performances contre le Wolf Pack de Hartford et les Thunderbirds de Springfield, mais le résultat est resté le même.

Le plus ironique de tout ça, c'est que la seule victoire des Lavallois lors de leurs cinq dernières sorties a été acquise à Bridgeport, mercredi, alors qu'il n'avait pas bien joué.

L'entraîneur-chef Jean-François Houle n'en est pas à son premier rodéo dans la Ligue américaine, mais il semble encore surpris de voir comment les choses peuvent parfois se dérouler dans le hockey.

«C'est vraiment bizarre. Des trois matchs la semaine dernière, nous avons gagné le pire, 4-0. Les deux autres matchs au cours desquels nous avons bien joué, on sort sans un seul point, a observé Houle, mardi, après un entraînement à la Place Bell. Il y a des choses comme ça qui se passent dans le hockey. Nous tentons de trouver de la constance.»

Ce récent manque de constance dont parle Houle a fait en sorte que le Rocket s'est réveillé au septième et dernier rang de la section Nord, mardi. Et au-delà de la constance, il aurait peut-être besoin d'un peu d'aide des Dieux du hockey.

Contre le Wolf Pack, la formation de Laval a été coulée par deux buts dans les 15 premières minutes et elle n'a pas pu matérialiser sa domination des 45 dernières minutes. Face aux Thunderbirds, le Rocket a décoché pas moins de 26 lancers en première période et 56 au total, mais chaque petite erreur a semblé coûteuse.

« Contre Springfield, notre plan de match était de sortir avec des émotions et de lancer au filet. C'est ce que nous avons fait. Notre première période était probablement notre meilleure de l'année. Les joueurs ont fait tout ce que nous leur avions demandé. Nous n'avons pas commis beaucoup d'erreurs, mais ça se joue dans les petits détails. C'est dommage, parce que nous avons besoin de ces matchs-là », a dit l'entraîneur-chef.

Le plus étrange pour le Rocket, c'est que tous les éléments ne semblent pas s'accorder en même temps depuis quelques semaines. L'attaque est quelque peu tombée en panne, les unités spéciales ne font pas la différence et le gardien Jakub Dobes semble parfois fatigué devant son filet.

« Il y a des passages comme ça dans une saison au cours desquels les choses ne fonctionnent pas, a déclaré le défenseur Tobie Bisson. Notre désavantage numérique a été incroyable toute l'année et soudainement, nous accordons deux ou trois buts par match. Et un but, ce n'est pas assez pour gagner d'habitude. Quand les choses ne cliquent pas, il faut simplement garder ça simple et envoyer les rondelles au filet. »

Les Lavallois sont encore au plus fort de la course aux séries, alors qu'ils n'accusent que quatre points de retard derrière les Marlies pour la dernière place disponible, mais le fossé commence à se creuser tranquillement.

Houle a souvent parlé de la jeunesse de son équipe pendant la saison et que l'expérience ne s'achetait pas. Il s'appuie notamment sur ses vétérans pour aider les joueurs recrues du Rocket à bien saisir l'importance des deux derniers mois de la saison et surtout, à ne pas échapper des points précieux à domicile.

Bisson, qui a été un exemple de constance cette saison, est l'un des joueurs ciblés par Houle et il a tenu à ce que le message soit clair dans le vestiaire.

« Il va falloir élever notre jeu d'un cran et nous en parlons beaucoup parmi les plus vieux. Nous ne pouvons plus perdre et laisser des points sur la table à domicile, pas avec la foule que nous avons, a insisté le défenseur. C'est le temps de passer à l'autre étape. Si nous attendons encore, nous allons nous mettre des bâtons dans les roues et il sera trop tard. »

La meilleure occasion pour se remettre sur les rails serait de signer une belle victoire à domicile contre le Crunch de Syracuse, qui sera en ville mercredi soir et qui occupe le deuxième échelon de la section Nord.

Le Rocket a remporté trois des six duels entre les deux équipes cette saison, dont les deux à la Place Bell. Il espère connaître mercredi un aussi bon début de match qu'à Springfield, car la troupe de Syracuse est reconnue pour être intense et physique.

« Il faut égaler leur intensité et leur effort. Nous sommes toujours sortis forts contre eux à domicile. J'en parlais avec (Olivier) Galipeau, nous voulons être physiques dès le début du match et être dans leur face », a exprimé Bisson.

« Ils sont très structurés. Si tu commets quelques erreurs, ils vont te faire payer, a ajouté Houle. Ce sera important de bien gérer la rondelle. »

Houle a procédé à quelques petits changements dans sa brigade défensive à l'entraînement. Justin Barron a été jumelé à Bisson, qui avait beaucoup joué avec Logan Mailloux dans les dernières semaines. Les deux joueurs devraient amorcer l'affrontement de mercredi soir au sein de la même paire, alors que Mailloux s'entraînait avec William Trudeau.

L'entraîneur-chef a mentionné que le capitaine Gabriel Bourque, qui s'est entraîné avec un chandail interdisant les contacts, était sur le point d'effectuer un retour au jeu. Il était aux prises avec une blessure au bas du corps. L'attaquant Lias Andersson sera absent en raison d'une suspension d'un match.