MONTRÉAL – Un but de Byron Froese, inscrit avec 3:13 à écouler en troisième période, s’est avéré fatal au Rocket de Laval, qui s’est incliné par la marque de 3-1 devant le Heat de Stockton mardi soir au Centre Bell.

Froese a battu Michael McNiven entre les jambières avec un tir d’un angle restreint en provenance du coin de la patinoire.

Le club-école du Canadien, qui avait gagné ses six premiers duels de la saison contre le Heat, a ainsi subi une première défaite en temps réglementaire depuis le 12 mars. Il avait maintenu une fiche de 11-0-1 à ses douze matchs précédents.

Yannick Veilleux avait donné les devants aux locaux au milieu de la deuxième période, faisant dévier un tir de la pointe de Jordan Weal derrière le gardien Garret Sparks. Adam Ruzicka avait toutefois profité d’un mauvais changement au banc du Rocket pour créer l’égalité sur une échappée avant la fin de l’engagement.

« Je pense qu’en tant que groupe, on n’avait pas nécessairement notre meilleure game, a analysé Veilleux, qui a marqué dans un troisième match de suite. Mais je pense qu’on a travaillé fort quand même. C’était très serré et on n’a juste pas eu un bond favorable à la fin. »

Eetu Tuulola a marqué dans un filet désert deux minutes après le but décisif de Froese, clouant définitivement le cercueil du Rocket.

McNiven, qui était titularisé dans un deuxième match de suite en l’absence de Cayden Primeau, méritait un meilleur sort. Il a notamment réalisé 11 de ses 24 arrêts en première période, aidant ses coéquipiers à purger avec succès quatre pénalités mineures successives.

« Ce n’était pas un manque d’effort ni de préparation, a défendu l’entraîneur Joël Bouchard au sujet de son cerbère. Des erreurs comme celle-là, ça arrive. Il s’est fait surprendre et ça n’a pas bien paru. Ce n’est pas arrivé dans un moment idéal non plus, ça nous mettait au pied du mur. Mais on aime Michael, c’est un travailleur acharné et il a fait une erreur. J’en fais, moi aussi, des erreurs. On l’oublie et se met au défi de revenir en force jeudi. »

Bouchard a fait part de son intention de donner congé à ses hommes mercredi. Le Rocket prendra ensuite la direction de Toronto pour y disputer deux matchs en autant de soirs face aux Marlies. Cole Caufield, qui s’est entraîné pour la première fois avec ses nouveaux coéquipiers mardi, devrait pour l’occasion faire ses débuts au hockey professionnel.

Arbitrage contesté

Le Heat avait annoncé ses couleurs dès la période d’échauffement. Alex Gallant, un baroudeur qui a plus de 600 minutes de pénalité à son actif dans la Ligue américaine, est allé provoquer Michael Pezzetta au centre de la glace, un avant-goût de ce qu’il allait réserver à lui et ses compagnons de trio tout au long de la partie.

C’est pourtant le Rocket qui a écopé des cinq premières pénalités mineures du match. Au milieu de la deuxième, Laurent Dauphin s’est fait varloper près du filet adverse après avoir fait trébucher un adversaire dans son gardien lors d’un arrêt de jeu. Il est le seul à avoir pris la direction du cachot.

En fin de période, la frustration des locaux s’est fait sentir quand Weal a reçu un coup de bâton au visage près du but du Heat. Le geste n’a pas été puni et le vétéran a fortement exprimé son désaccord devant un arbitre imperturbable.

Le Rocket a finalement obtenu son premier avantage numérique du match avec une douzaine de minutes à jouer en troisième période.  

« Ça fait plusieurs matchs au Centre Bell dans lesquels, pour une raison quelconque, on n’a pas d’avantages numériques, a remarqué Veilleux. Ça peut être frustrant des fois, mais je pense que c’est quelque chose qu’en tant qu’équipe, on essaye de travailler là-dessus. »

« Ça va arriver, des matchs comme ça. J’essaie de ne jamais rentrer l’arbitrage dans le résultat, le plus possible, a réagi Bouchard. On a un travail à faire et ça va arriver d’un bord ou l’autre à moment donné. C’est sûr que [le trio de Veilleux] avait beaucoup d’offensive ce soir, provoquait beaucoup de jeux, alors l’adversaire était toujours sur la ligne. Mais honnêtement, on ne commentera pas trop le travail des arbitres. On va les laisser faire et se concentrer sur ce qu’on peut contrôler. »