LAVAL – Dale Weise a le mérite d’être honnête. Après avoir joué au sein de quatre équipes différentes en moins de deux mois, il s’est senti un peu perdu dans l’uniforme du Canadien.

 

À moins d’une immense surprise, le patineur originaire du Manitoba ne retrouvera pas la touche de ses meilleurs moments en carrière. Ça se passait en 2014-2015 et 2016-2016 alors qu’il en avait étonné plus d’un dans l’uniforme du Canadien avec des récoltes de 10 et 14 buts.  

 

Rapatrié par Montréal, Weise a crié sa joie sur tous les toits, mais il n’a pas été en mesure de se démarquer pour les bonnes raisons lors de son passage de trois matchs avec le Tricolore.

 

« Il faut dire que j’ai joué avec quatre équipes en peu de temps, ce n’est pas évident de se retrouver dans les différents systèmes. Ça tournait beaucoup dans ma tête. Quand tu joues au hockey, il faut que tu puisses te fier sur tes instincts pour avoir du succès. C’est difficile quand tu te promènes autant, mais j’étais assez satisfait de mon jeu en général », a commenté Weise lors d’un entretien dans le vestiaire du Rocket.

 

Après cette conversation de quelques minutes, l’ailier de 30 ans est allé à la rencontre de Joël Bouchard qui lui avait préparé une petite séance vidéo.

 

« Je viens justement de finir avec lui. C’est vrai qu’il s’est promené beaucoup et ce n’est pas évident donc on a regardé quelques séquences ensemble. Il est arrivé ici avec une bonne attitude », a lancé Bouchard à son sujet.

 

L’entraîneur du Rocket veut inciter Weise à corriger quelques aspects de son répertoire.  

 

« Il a beaucoup d’expérience et parfois on utilise tout ça pour se débrouiller, mais on doit également retourner à la base à l’occasion. Pas qu’il a été horrible au dernier match, on voit qu’il a beaucoup d’expérience avec la rondelle. Mais c’est de le voir jouer ici comme il doit jouer dans la LNH. Son rêve, c’est de retourner avec le Canadien et je suis derrière lui pour ça. Les prochains matchs vont aider pour avoir un plan avec lui et aller de l’avant avec ça », a-t-il poursuivi.  

 

Sous les ordres de Claude Julien, son utilisation n’a pas dépassé les 11 minutes et ça se comprend parfaitement. À quelques bouchons de circulation plus au nord, Weise ne rongera pas son frein sur le banc et il est persuadé que ce sera très bénéfique.

 

« Je crois que c’est le cas chaque fois que tu peux fouler la patinoire souvent. C’est certain que je n’ai pas le même rôle ici que dans la LNH donc c’est difficile d’établir des comparaisons pour cette raison, mais j’essaie seulement de progresser. Il faut toujours le faire quand on joue au hockey. Ça devrait aussi aider mon conditionnement physique », a noté Weise.

 

En l’espace de quelques matchs, le système du Rocket devrait devenir une deuxième nature pour lui.

 

« Ça prend bien des répétitions pour maîtriser un système qui est totalement différent de celui avec les Flyers. En ne jouant que quelques présences, tu ne peux pas t’habituer aussi vite non plus. Je peux dire que je vais assimiler celui du Rocket bien plus rapidement en jouant une vingtaine de minutes par rencontre », a-t-il avancé.

 

Avant de penser à l’appel du Tricolore, Weise se promet de se concentrer sur le positif.

 

« Je ne pense pas que j’ai joué un match à domicile en deux mois (depuis le 10 janvier). Je suis juste content de jouer devant une foule partisane enfin. J’ai entendu que c’est un bon public.

 

« J’espère que je pourrai avoir une bonne influence, c’est une très jeune équipe. Je veux juste leur montrer, pas nécessaire ce que ça prend pour atteindre la LNH, mais plus de petites choses pour avoir une carrière plus agréable, développer de la constance et conserver la bonne attitude », a souhaité Weise.

 

Inévitablement, Weise sera curieux de découvrir si le Canadien le ramènera dans son entourage après la date limite des transactions alors que les restrictions sont moins sévères.

 

« Je ne sais pas pour être honnête. Je suis simplement ici pour que ça se passe bien, je m’amuse et ça me permet de jouer très souvent et sur le jeu de puissance. Ce n’est pas quelque chose qui m’arrive dans la LNH. C’est quand même agréable et j’aborde les choses une journée à la fois », a-t-il répondu.

 

Tailler la meilleure version de Chaput

 

Avant le début de la saison, Michael Chaput semblait surtout constituer une police d’assurance pour le Canadien. En bûchant, il est parvenu à obtenir la confiance des entraîneurs pour 32 parties. Il a toutefois été écarté de l’équation récemment alors que son niveau de jeu avait ralenti.

 

De retour à Laval, Chaput peut compter sur un allié en Bouchard.

 

« Il a eu de bons moments et il joue plus de minutes avec nous ce qui lui permet de se pousser pour être prêt si le coup de téléphone arrive. Il doit s’assurer de rester à son sommet même s’il joue plus de minutes. Il doit être bon dans les détails, les choses exigées dans la LNH. C’est à lui de parfaire son jeu de jour en jour », a exprimé l’entraîneur.

 

Le principal intéressé a encaissé la déception de son renvoi.

 

« Je retire du positif, je vois que je suis capable de jouer là. C’est mon but premier d’être avec le Canadien. Je suis avec le Rocket et je travaille sur de petits trucs pour essayer de progresser et retourner à Montréal. Au début, j’accomplissais bien tous les détails et c’était un peu moins le cas vers la fin. Je veux retrouver ma confiance ici », a témoigné Chaput.

 

Invité à identifier ce qui a provoqué son exclusion de la formation du CH, Bouchard a choisi une réponse empreinte d’espoir.

 

« Ce n’est pas à moi d’analyser les performances quand ils sont avec le Canadien, mais c’est évident que j’ai regardé certains matchs. La différence est minime dans la LNH entre une bonne performance et une moins bonne. C’est un jeu ici et là ou bien une présence. Il a fait tout un travail avec le Canadien, mais ce n’est pas encore un joueur qui a pris son envol. Il a beaucoup d’expérience, mais je crois qu’il peut ajouter une coche à son niveau. Il amasse beaucoup de millage dans le hockey professionnel. L’idée est d’apprendre de ce qu’il a vécu dans la LNH et devenir un meilleur Chaput. Je suis convaincu qu’il aura d’autres chances de jouer dans la Ligue nationale », a conclu son entraîneur à Laval.