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ZHANGJIAKOU, Chine - Grand favori pour remporter des médailles en ski cross messieurs aux Jeux olympiques de Pékin, le Canada a été exclu du podium.

Brady Leman, de Calgary, champion olympique de la discipline en 2018, s'est révélé le meilleur Canadien, terminant sixième. Le skieur de 35 ans était déçu que sa carrière olympique se termine probablement sans une deuxième médaille autour du cou.

« Je suis déçu. Je suis fatigué. Je suis soulagé que ce soit fini. Je suis fier de la façon dont j'ai skié, a confié Leman, regardant de loin la cérémonie du podium. Déçu, bien sûr, aussi. Je vis beaucoup d'émotions présentement. »

Les Suisses Ryan Regez et Alex Fiva sont montés sur les deux premières marches du podium. Le Russe Sergey Ridzik s'est assuré le bronze.

Leman a disputé une demi-finale avec Fiva et Ridzik, prenant même brièvement les devants avant de glisser immédiatement à la quatrième position. Le vétéran n'a pas pu rattraper les meneurs avant la ligne d'arrivée, le reléguant à la petite finale et mettant fin aux espoirs du Canada de monter sur le podium.

« C'est vraiment un jeu de pouces et de centimètres et parfois vous sortez du bon côté et parfois vous sortez du mauvais côté, a poursuivi Leman. Malheureusement, c'était le mauvais côté à une demi-finale olympique. »

Pressenti pour récolter des médailles avant l'événement, le Canada a vu trois de ses quatre skieurs - le Britanno-Colombien Reece Howden, le Torontois Kevin Drury et l'Ottavien Jared Schmidt - être évincés en quart de finale. Howden a remporté le Globe de cristal en tant que champion du classement général masculin de la Coupe du monde de ski cross en 2020-2021. Drury a remporté le Globe de cristal en 2019-20.

Schmidt et Drury ont tous les deux réagi avec philosophie à propos du fait que le Canada n'a pas remporté de médaille, malgré la qualité de l'équipe nationale masculine de ski cross.

« Je ne suis pas vraiment déçu. Tout peut arriver, n'est-ce pas? a souligné Schmidt, qui a remporté le bronze lors de deux épreuves de la Coupe du monde en 2021. L'un ou l'autre de nous quatre pourrait monter sur le podium un jour donné. »

« Nous essayons de skier de notre mieux et, aujourd'hui, nous étions peut-être juste au mauvais endroit, au bon moment. »

Drury était du même avis.

« Ça fait partie du sport, n'est-ce pas? Vous pouvez être au sommet de votre sport et être éliminé au premier tour », a dit Drury.

Un plus grand sujet de préoccupation pour Drury est la façon dont les concepteurs ont raccourci les parcours de ski cross, en particulier aux Jeux olympiques. Il a mentionné que les parcours plus courts ne favorisent pas les qualités des Canadiens.

« C'est trop facile. Il n'y a pas assez de sections droites. Quand vous faites une erreur, la personne derrière vous n'a pas assez de place pour passer parce qu'il y a un autre virage, a noté Drury. Donc, vous vous retrouvez avec plus de contacts et toujours plus de contacts. »

« Ce n'est pas comme ça que nous voulons courir. Nous voulons avoir des courses propres. Nous voulons que le meilleur gars arrive premier, pas le meilleur bloqueur. »

Leman a révélé que les Jeux de Pékin étaient probablement ses derniers, mais qu'il "gardait la porte ouverte" pour revenir. Mais comme Drury, il s'inquiète de la façon dont la conception des parcours change et dit que l'évolution pourrait le pousser à quitter le ski cross.

« Le sport est déjà assez difficile et ils rendent les parcours plus faciles, semble-t-il, chaque année. Cela rapproche le peloton de plus en plus, a avoué Leman. Il y a moins d'éléments pour séparer les gars. Les marges deviennent de plus en plus petites, ça ne devient donc pas plus facile. »

« Je ne rajeunis pas, mais je suis toujours rapide et je pense toujours que je peux gagner. Je vais donc avoir besoin de quelque temps pour décompresser. »