MOSCOU - La Russie espère que la majeure partie de sa délégation olympique pourra participer aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro, même si ses efforts ont jusqu'ici obtenu des résultats mitigés.

Le ministre des Sports russe, Vitaly Mutko, a déclaré vendredi à un média local que 272 athlètes avaient reçu le feu vert des diverses fédérations sportives internationales, et il a ajouté que ce nombre pourrait être plus élevé. La délégation initiale en comptait 387.

Plus d'une centaine d'athlètes russes ont été exclus par leur fédération sportive respective, dont l'équipe complète d'athlétisme. Plus de 30 d'entre eux ont été refusés en vertu des nouvelles règles du Comité international olympique (CIO).

La Russie a encaissé un autre dur coup lorsque la Fédération internationale d'haltérophilie (IWF) a suspendu la fédération russe et tous ses athlètes des jeux, en fin de journée vendredi.

L'IWF a indiqué vendredi que les nombreux cas de dopage impliquant des haltérophiles russes ont « entaché sérieusement » la crédibilité de la discipline. Les huit laissez-passer octroyés aux Russes ont été distribués aux autres pays.

L'IWF a ajouté que les résultats des tests antidopages des haltérophiles russes sont « étonnants et extrêmement décevants ».

Après que l'Agence mondiale antidopage (AMA) eut accusé le gouvernement russe d'avoir orchestré une vaste campagne pour dissimuler le dopage généralisé qui régnait dans le pays, le CIO a décidé que les Russes ne pourront participer aux JO s'ils ont déjà échoué à un test antidopage, s'ils ont été impliqués dans le système frauduleux ou encore s'ils ne se sont pas soumis à suffisamment de tests antidopages à l'extérieur de la Russie.

La plupart des fédérations sportives n'ont pas exclu les athlètes russes en fonction d'un nombre anormalement bas de tests antidopages réalisés à l'extérieur du pays, sauf en aviron, où 19 athlètes ont été sanctionnés pour ce motif. Les tests réalisés en Russie ne sont pas admissibles en vertu des nouvelles règles du CIO, en raison des nombreuses allégations portées contre l'Agence antidopage russe et son laboratoire national, qui ont été suspendus.

Un appel sera déposé contre la Fédération internationale des sociétés d'aviron (FISA) au Tribunal arbitral du Sport, a indiqué à l'Associated Press le directeur de la Fédération russe d'aviron, Veniamin But. Ça signifie que les 19 athlètes suspendus pourraient devoir se rendre à Rio quelques jours seulement avant la cérémonie d'ouverture, si leur dossier est traité et approuvé dans les délais prescrits.

« Ils sont présentement au Portugal, a précisé But. Ils s'entraînent et ils sont prêts pour la compétition. »

Pour l'instant, la FISA n'a admis que six athlètes russes pour les Jeux de Rio, ce qui signifie que la Russie ne sera représentée que dans une seule épreuve, le quatre de couple. En conséquence, les équipages du monde entier - qui agissaient à titre de réservistes - ont été forcés de se rendre de toute urgence au Brésil.