LAUSANNE, Suisse - François Carrard, l'ancien directeur général du CIO qui a aidé à superviser ses réformes après le scandale des Jeux de Salt Lake City, est décédé. Il avait 83 ans.

Le Comité international olympique a déclaré qu'il était « profondément attristé » d'apprendre le décès de Carrard. La cause n'a pas été précisée bien que Carrard soit connu pour avoir souffert de problèmes de santé ces derniers mois.

Carrard a été l'un des avocats du sport les plus influents en Suisse et dans le monde pendant plus de quatre décennies, depuis qu'il a conseillé le CIO pour la première fois sur des questions juridiques.

Les anciens collègues et protégés de Carrard continuent de traiter des affaires historiques et d'occuper des postes clés dans le cadre juridique du sport mondial, notamment à l'Agence mondiale antidopage, au Tribunal arbitral du sport et aux organismes internationaux des sports olympiques.

Loin du sport, l'avocat courtois et polyglotte était un incontournable de la vie culturelle et économique suisse, notamment en tant que directeur du Festival de jazz de Montreux.

« François Carrard était un homme brillant, doté d'immenses capacités d'analyse et d'un très large champ de connaissances et d'expertise, a confié le président du CIO Thomas Bach dans un communiqué. Il a toujours été un formidable guide et un conseiller de confiance, et il est devenu un ami personnel. »

De 1989 à 2003, Carrard a été directeur général du CIO, d'abord sous la présidence de Juan Antonio Samaranch puis pendant deux ans dans la transition vers la direction de Jacques Rogge.

À cette époque, il a guidé le CIO à travers sept éditions des Jeux olympiques, des Jeux d'hiver d'Albertville de 1992 aux Jeux d'hiver de Salt Lake City en 2002, qui ont connu l'une des préparations les plus difficiles de tous les Jeux olympiques.

Les dernières années de Carrard en poste au CIO ont été marquées par le scandale lié à la candidature gagnante de Salt Lake City.

Ce scandale a provoqué une série de réformes, notamment la création d'une commission d'éthique, l'introduction de nouvelles limites de mandat et d'âge et l'interdiction des visites des membres dans les villes candidates.