TOKYO - La plongeuse Meaghan Benfeito a beau en être à ses quatrièmes Jeux olympiques, elle réalise que la pression n'en est pas moins grande. Et pour y faire face, elle a développé avec l'expérience une certaine routine dans les 24 heures qui précèdent la compétition.

Elle nous la décrit alors qu'elle entreprend la compétition, mardi, en disputant l'épreuve au 10 mètres synchro avec sa coéquipière Caeli McKay.

« J'essaie juste de me reposer le plus possible, de me vider la tête parce qu'une fois aux Jeux, c'est là que tu stresses le plus parce que tu veux offrir une bonne performance, tu veux montrer à tout le monde que tu mérites d'être là », commente Benfeito, qui sera en quête d'une quatrième médaille olympique à Tokyo et d'une troisième en synchro.

« Pour me calmer, j'écoute des films, je parle souvent à ma famille. J'essaie de ne pas trop penser à la compétition, car si j'y pense, je stresse encore plus. La détente est importante, car que ce soit en synchro ou en individuel, je sais que la journée va être longue et stressante. Alors la veille, je prends soin de moi le plus possible pour donner mon maximum la journée de la compétition. »

Et quel genre de films aime-t-elle écouter?

« Ça dépend. Je suis quelqu'un qui aimait beaucoup les films d'horreur, mais depuis l'incendie du condo - ndlr : le condo qu'elle partageait avec son conjoint, le footballeur Alexandre Dupuis, a été détruit par un incendie en janvier dernier - je n'en écoute plus parce que j'ai peur. Je regarde plutôt des films de comédie qui font rire, des comédies romantiques.

« La journée de compétition, j'entre dans ma bulle, poursuit Benfeito. Pour moi, ça ne change rien qu'il y ait des spectateurs ou non dans les gradins. Ce sera comme un entraînement. Les autres athlètes, les entraîneurs seront là pour nous encourager.

« Ça va nous manquer l'ambiance olympique, d'avoir des cris quand tu as fait un bon plongeon. Mais peu importe, je suis capable d'entrer dans ma bulle. La Coupe du monde à Tokyo début mai a vraiment été un bon test pour voir de quoi il en retourne. Le plus important est de se concentrer sur soi et de faire ce que tu as à faire.

« Des superstitions? J'en avais avant. chaque fois que je plongeais bien dans un maillot, je le remettais jusqu'à ce que ça aille moins bien. Depuis que Arturo (Miranda) est mon entraîneur, on a complètement changé ça.

« Maintenant, je lui demande quel maillot porter, je lui en montre cinq ou six, et c'est lui qui va choisir. Je réalise que ce n'est pas parce que j'ai bu ce thé à cette heure-là ou que je porte ce maillot là que je vais bien plonger. Si je plonge bien, c'est parce que je suis bonne et que je suis capable de faire mes plongeons. »