L'Allemande Laura Dahlmeier, une des grandes favorites des épreuves de biathlon, a remporté samedi le sprint des Jeux olympiques de PyeongChang, le premier titre olympique de sa carrière à 24 ans.

L'Allemande, qui depuis deux saisons est en train de devenir la patronne du biathlon mondial, a su maîtriser ses nerfs, avec un sans-faute au tir, pour dominer assez largement l'épreuve.

Dalhmeier s'est imposé devant la Norvégienne Marte Olsbu et la Tchèque Veronika Vitkova.

Les écarts sont conséquents, avec plus de 24 sec d'avance pour Dahlmeier sur sa dauphine Olsbu par exemple, ce qui laisse déjà supposer un nouveau triomphe de l'Allemande lundi prochain sur la poursuite.

La poursuite tient en effet compte des écarts concédés en sprint pour établir son classement.

Les Françaises n'ont pas réussi à entrer dans la danse pour la victoire, mais Marie Dorin pourra regretter sa faute au tir concédée dès le tir couché, qui la prive du podium.

Marie Dorin pointait à la 4e place, à 33 sec de Dahlmeier, alors qu'il restait une dizaine de concurrentes à franchir la ligne.

Quatre Canadiennes étaient en action, soit Julia Ransom (39e), Rosanna Crawford (51e), Emma Lunder (52e) et Megan Tandy (55e).

Nouvelle moisson dans le viseur

« Cette année, j'ai été malade deux fois, mais c'est normal pour une athlète, a expliqué la gagnante du jour. Il a fallu travailler pour revenir plus fort. Les Jeux étant en février, j'ai eu du temps pour m'entraîner. Aujourd'hui, le tir a été la clé du succès. Avec le froid et le vent, les conditions étaient très difficiles mais c'était les mêmes pour tout le monde. Il y avait une pression extérieure et celle que je m'étais mise, et il fallait rester concentrée. Ce n'est pas aussi facile que ça en a l'air. C'est tout simplement incroyable, c'est un rêve d'enfant qui se réalise. »

Dahlmeier, férue de voyages, avait indiqué avant les Jeux se poser des questions sur la suite de sa carrière. Elle est restée assez évasive sur le sujet après sa victoire.

« Je ne sais pas ce que je vais faire demain ou après les Jeux. »

Avant de parler retraite, elle aura dans le viseur une nouvelle moisson comme aux Mondiaux 2017. Mais la native de Garmisch-Partenkirchen a voulu la jouer modeste.

« Rien n'est similaire à l'année dernière, aujourd'hui, c'était la course parfaite. On verra pour la suite », a-t-elle lancé. 

Olsbu a elle salué « la meilleure course de sa carrière ». Comme toutes les biathlètes, elle a évoqué les difficultés sur le pas de tir en raison du vent mais a indiqué avoir suivi ses plans et être restée concentrée. Mais outre le vent, il fallait aussi dompter la reine Dahlmeier.