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Laurent Courtois n'a pas été dérangé par le passé du CFM

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L'association entre le CF Montréal et Wilfried Nancy ne s'est pas bien terminée, mais Laurent Courtois n'a rien à cirer du passé. Ce qui compte pour lui, c'est le présent et l'avenir.

Lors de sa présentation comme entraîneur-chef du Bleu-blanc-noir, mardi, Courtois est revenu sur quelques-unes des discussions qu'il a eues avec Nancy avant d'accepter son nouveau poste.

Visiblement, le soccer n'en était pas toujours le sujet principal.

« Avec Wilfried, que ce soit par message texte ou en tête à tête, nous parlons plus souvent de listes de lecture de chansons créoles que nous aimons que de soccer, a déclaré Courtois avec le sourire. Il est très pudique sur sa vie privée et sur le passé. C'est toujours d'aller de l'avant avec lui. Il m'a dit trois choses: sois toi-même, prépare-toi et profite de cette aventure. Il m'a dit ça en anglais en plus alors c'était marrant. »

Ce qui était moins « marrant », c'est la façon dont le club montréalais et Nancy ont coupé les ponts.

Un échange houleux après une défaite à domicile, le 9 juillet 2022, contre le Sporting de Kansas City entre l'ancien entraîneur-chef et le propriétaire de l'équipe, Joey Saputo, a mis le feu aux poudres. Même si le CF Montréal a connu une saison record en 2022, le point de non-retour avait été franchi. Environ un an plus tard, Nancy soulevait la coupe MLS avec le Crew de Columbus.

Pour Courtois, ce qui s'est passé entre les deux hommes n'a aucune importance et n'a assurément pas remis en question sa décision d'accepter le poste d'entraîneur-chef du Bleu-blanc-noir. À la manière de Nancy, il est prêt à regarder vers l'avant.

« J'en m'en fiche et Wilfried s'en fiche. Ça n'intéresse personne ce qui s'est passé. Ce qui compte, c'est ce que tu peux faire maintenant. Wilfried m'a dit d'avancer, que c'était une superbe opportunité. Des joueurs ici ont eu Thierry Henry comme entraîneur. Je ne suis personne moi. Nous allons apprendre à nous connaître et nous avancerons », a soutenu Courtois.

Le Français de 45 ans a signé un contrat de deux saisons avec le CF Montréal et il aimerait rester avec l'équipe le plus longtemps possible. Il ne veut toutefois pas se projeter trop loin dans le temps.

Avant lui, le règne de Hernan Losada n'a même pas duré un an. Nancy a quant à lui travaillé avec les Montréalais pendant plus d'une décennie avant de prendre le large. Comme quoi les choses peuvent être bien différentes d'une situation à une autre.

« Je suis ici pour m'impliquer dans ce projet. On m'a confié cette mission et je vais tout donner pour développer les joueurs et cette identité de jeu. Mais parler de futur et de longévité, c'est prétentieux. Dans le football d'aujourd'hui, c'est tellement relatif », a indiqué Courtois.

Les résultats décevants n'ont probablement pas aidé la cause de Losada comme entraîneur-chef du CF Montréal, mais le fossé qu'il avait créé avec certains vétérans, dont Victor Wanyama, a peut-être sonné le glas de son passage dans la métropole.

Courtois, qui a mené l'équipe de réserve du Crew à deux finales de suite, dont un titre en 2022, est habitué à travailler avec les jeunes joueurs, mais il n'entend pas s'éloigner des vétérans.

« Tout le monde veut bâtir une connexion, grandir et apprendre quelque chose. Quand tu le comprends, tout le monde se tolère et va vers l'avant. Il n'y a aucune différence entre les joueurs de 17 ans et ceux de 35 ans. Ils veulent seulement faire une différence, progresser et être poussés. La chose à différencier, c'est l'ego. Si ça nuit à l'équipe, là ça va devenir un problème. Mais c'est aussi quelque chose sur lequel tu peux travailler », a-t-il conclu.