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RÉSULTATS

Des retours à la réalité différents attendent les équipes

Christine Sinclair - PC
Publié
Mise à jour

SYDNEY, Australie – Certaines équipes sont rentrées dans leur pays après la Coupe du monde féminine de soccer en faisant face à un avenir incertain, mais avec l'espoir que le tournoi a moussé l'intérêt pour leur sport et pour des investissements dans son développement.

Des équipes comme celles du Nigeria, des Philippines et de la Jamaïque vont continuer à se battre pour être reconnues et recevoir un appui adéquat.

Pendant ce temps, des équipes mieux établies comme celles de l'Allemagne, du Brésil, du Canada et des États-Unis vont analyser ce qui s'est produit afin de comprendre pourquoi elles n'ont pas répondu aux attentes.

L'Espagne, elle, va célébrer son premier triomphe, à la suite d'une victoire de 1-0 contre l'Angleterre en finale, dimanche.

« Nous devons être prêts, parce qu'après cette Coupe du monde féminine, le soccer féminin va exploser dans chacun de ces pays, a dit la directrice du soccer féminin de la FIFA, Sarai Bareman, lors d'une conférence de presse quelques jours avant la finale. Nous devons être prêts. Il y aura des millions et des millions de jeunes femmes et de filles à travers le monde qui vont s'inscrire pour jouer au soccer pour une première fois après cette Coupe du monde.

« Tout le monde doit être prêt, au niveau des investissements, des infrastructures, des entraîneurs, des arbitres, des tournois, des associations membres, etc. Nous devons être prêts à recevoir cet intérêt et le maintenir de façon durable. »

Le prochain tournoi majeur féminin de soccer aura lieu l'an prochain, lors des Jeux olympiques de Paris. La France a été éliminée lors des quarts de finale au Mondial, s'inclinant devant l'Australie, co-hôte du tournoi.

« Nous n'avons aucun regret, a dit l'entraîneur français Hervé Renard. Nous serons de retour l'an prochain, à domicile, et nous tenterons de tirer des leçons de notre expérience ici. »

Les États-Unis sont dans le marché pour un nouvel entraîneur. Les doubles championnes en titre du Mondial féminin ont été vaincues en ronde des 16, quand les Américaines ont perdu en tirs de barrage face aux Suédoises. Il s'agit de l'élimination la plus précoce des États-Unis dans l'histoire du tournoi.

L'entraîneur-chef Vlatko Andonovski a démissionné après le tournoi. L'équipe devra vite dénicher un remplaçant, même si elle est l'une des quatre équipes déjà qualifiées pour les Olympiques, avec la France, le Brésil et la Colombie.

Les Brésiliennes n'ont pas franchi la phase préliminaire pour une première fois depuis 1995, une fin décevante pour la légendaire Marta à sa sixième et dernière Coupe du monde.

« Ce n'est pas la fin du soccer féminin ou de l'équipe féminine du Brésil, a dit Marta. Nous devons comprendre ceci. »

Le Nigeria a demandé l'intervention du syndicat international FIFPRO pour s'assurer que les joueuses recevront leur bonus pour avoir participé à la Coupe du monde. Chaque joueuse recevra 60 000 $ pour avoir franchi le tour préliminaire, avant de s'incliner en tirs de barrage face à l'Angleterre en ronde des 16.

FIFPRO a confirmé son aide afin que les joueuses reçoivent non seulement ce bonus, mais aussi d'autres paiements dus depuis 2021.

Les Philippines étaient l'un des huit pays qui participaient au tournoi pour une première fois. Ils ont vaincu la Nouvelle-Zélande 1-0 lors du tour préliminaire, un moment historique pour la nation.

Les Canadiennes sont rentrées au pays en faisant toujours face à un conflit avec la fédération nationale. Les joueuses ont néanmoins conclu un accord provisoire concernant les compensations financières liées à la Coupe du monde.

Le Canada sera vite de retour au travail, croisant le fer avec la Jamaïque en septembre lors d'une confrontation servant de qualification pour les Olympiques.

Le Maroc a été l'un des pays recrues à franchir le tour préliminaire, une première pour un pays arabe et un pays de l'Afrique du Nord au Mondial féminin.

Le pays a investi beaucoup d'argent dans son programme féminin et la fédération a non seulement créé une académie pour ses joueuses, mais elle leur remet également un salaire mensuel afin de les encourager à continuer à jouer.

« Quand je vois ces pays débutants et ces joueuses, je me dis que les investissements rapportent des dividendes, a dit l'ancienne entraîneuse des États-Unis Jill Ellis. Je le dis du haut des plus hautes montagnes que ce n'est pas une question de savoir si vous devriez investir, mais pourquoi vous ne voudriez pas investir dans le soccer féminin? »