Il y a près de deux mois, Félix Auger-Aliassime annonçait un partenariat avec l'oncle et ancien entraîneur de Rafael Nadal, Toni, dans le but de l'aider à amener son jeu à l'échelon supérieur.

Toni Nadal s'est rendu au tournoi de Monte Carlo au début du mois d'avril pour se greffer à l'équipe technique du tennisman québécois.

Maintenant, le célèbre entraîneur se prépare à un premier Roland-Garros en tant que mentor de l'actuel 21e joueur au monde. Vendredi, Nadal s'est confié à la journaliste Stephanie Myles, de Tennis.Life, dans le cadre d'un entretien en français.

Voici un survol des propos de Nadal au sujet d'Auger Aliassime :

« D'être ici à Roland-Garros avec un joueur de la trempe de Félix, c'est spécial. Toute ma vie, j'ai apprécié d'être présent à ce tournoi, et je suis heureux d'y être retourné (avec un nouveau joueur). »

« J'ai pris Rafael sous mon aile quand il avait trois ans. C'était un contexte différent. Maintenant, j'arrive avec Félix, qui possède ses habitudes de jeu, ses manières de faire. Il est déjà un joueur professionnel. Ce n'est pas la même chose; lorsqu'on amène quelque chose, parfois ça peut être bien pour lui, parfois non. De l'autre côté, Félix doit avoir l'ouverture d'esprit pour essayer de nouvelles choses. Ça prend cette ouverture pour battre un Medvedev, un Tsitsipas, un Zverev, un Shapovalov, peu importe. On doit bien faire les choses; c'était comme ça pour Rafael, c'est pareil pour lui. »

« J'ai parlé avec lui la première fois, et je lui ai dit 'Je crois que tu dois bouger un peu plus les jambes'. Il est un vrai athlète, presque le meilleur du circuit. Pour moi, il doit bouger un peu plus et il le fait maintenant. À mon avis, Félix a deux ans pour rejoindre les meilleurs. Il y a environ huit, neuf ou 10 joueurs qui sont au-dessus du reste. Ce n'est pas facile de battre un Medvedev, (...) un Thiem, un Djokovic. Ce n'est pas une chose facile d'améliorer tout son jeu, mais il a le temps pour apprendre. Chaque jour, c'est une chance d'ajouter quelque chose de positif à son jeu, que ce soit en retour ou à la volée par exemple. »

« Sa meilleure surface sera toujours le dur, en raison de la qualité de son service et des courts rapides. Par contre, sur la terre battue, il doit contrôler un peu mieux la balle. Mais quand même, avec son physique et la bonne balle qu'il a, il peut bien jouer partout. C'est le cas de tous les meilleurs joueurs. »