MONTRÉAL - Les Alouettes ont fait appel à Ken Miller pour une raison : relancer Darian Durant.

« C'est certain que nous avions Darian en tête quand nous avons fait appel à Coach Miller », a admis le directeur général et entraîneur-chef des Alouettes, Kavis Reed, à la suite de l'entraînement de mercredi. Darian a connu beaucoup de succès avec lui.

« Parfois, on doit penser de façon différente pour trouver la façon de remettre un joueur sur le bon chemin. J'étais entraîneur avec Ken Miller en Saskatchewan en 2009. Je peux affirmer qu'il savait peser sur les bons boutons pour que Darian connaisse du succès. Il nous avait menés jusqu'à la finale cette année-là. »

« Kavis faisait partie de mon personnel d'entraîneurs en Saskatchewan et nous sommes devenus de très bons amis, a raconté Miller, qui revient tout juste d'Italie, où il a enseigné le football au cours des cinq derniers mois. Quand un ami appelle à l'aide, vous faites tout ce qui est en votre pouvoir pour l'aider. »

Embauché dimanche comme conseiller à l'attaque, Miller a dirigé Durant à ses meilleures années, alors qu'il était à la tête des Roughriders de la Saskatchewan, de 2008 à 2011.

« Certainement que le fait que Darian connaisse des ennuis fait partie du problème (des Alouettes), a ajouté Miller. J'espère que je pourrai avoir une certaine influence là-dessus. Ce serait merveilleux de permettre à Darian de jouer de nouveau au niveau où il était dans le passé, peut-être même à un niveau supérieur. »

« J'ai regardé des films et il garde le ballon beaucoup trop longtemps. Peut-être que c'est par manque de confiance? (...) Sous mes ordres, il a connu de grands matchs. Je n'ai pas de potion magique, mais j'espère pouvoir travailler avec lui et l'aider à regagner cette confiance et les niveaux de performance qu'il a atteints dans le passé. »

« Je ne crois pas avoir perdu confiance, a tenu à préciser Durant. Pas du tout. Mais il peut sûrement me rassurer. J'ai mis sur papier quelques trucs que je souhaitais travailler avec lui. De son côté, il a regardé des vidéos et m'a fait part de quelques observations. On met l'accent sur les petites choses. »

« C'est bon de le voir ici, a enchaîné le quart. Il travaillera sur ma mécanique. Les petites choses que nous avons tendance à oublier, surtout quand vous vous dépêchez pour lancer le ballon ou lorsque vous êtes sous pression. Ce sera bon qu'il soit constamment dans ma tête et dans mes oreilles. »

Miller s'est surtout consacré à l'art depuis son départ des Riders, il peint à l'huile et dessine au fusain. Mais il a également dirigé les joueurs de ligne offensive de l'Université du Sud de l'Utah, en 2014. Pour l'instant, les Alouettes et lui n'ont parlé que de conclure la saison ensemble.

« Quand vous avez mon âge (il aura 76 ans en octobre), tout est du court terme, a-t-il dit en riant. Je prévois donner le meilleur de moi-même pour le temps qu'il reste à la saison. Souhaitons que nous puissions faire tourner le vent et participer aux matchs éliminatoires et connaître du succès. Pourquoi ne pas poursuivre notre saison jusqu'à l'Action de grâce américaine? »

Entretemps, il pourra également servir de mentor à Anthony Calvillo, qui appellera les jeux à l'attaque jusqu'à la fin du calendrier.

« Je ne suis ici que depuis deux jours. Jusqu'ici, j'ai été très impressionné par la façon dont Anthony se comporte, que ce soit dans les réunions, de la façon dont il s'exprime, qu'il explique et qu'il enseigne. Présentement, mon rôle sera surtout de l'appuyer, de toutes les façons possibles. J'ai pris connaissance du plan de match qu'il a mis sur pied et il est fabuleux. »

Les Alouettes (3-9) mettront ce plan de match à l'épreuve samedi soir, alors qu'ils rendront visite aux Argonauts de Toronto (5-7).