BUFFALO, N. Y. - Le rockeur Jon Bon Jovi fait partie d'un groupe torontois qui a retenu les services d'une banque d'affaires et soumis des documents exprimant son intérêt à acheter les Bills de Buffalo, ont indiqué à l'Associated Press trois personnes qui ont étudié les documents ayant trait au processus de vente.

On ignore pour l'instant si le groupe voudrait éventuellement déménager l'équipe de la NFL à Toronto. Le club est sur le marché depuis que le propriétaire Ralph Wilson est décédé au mois de mars.

Les trois sources ont fourni ces renseignements à l'Associated Press, vendredi, à la condition qu'on taise leur identité parce que le processus de vente demeure privé et que le groupe de Toronto n'a pas encore fait connaître ses intentions.

Le groupe inclut Larry Tanenbaum et la famille Rogers. Tanenbaum est le président du conseil de Maple Leaf Sports and Entertainment, qui gère les Maple Leafs dans la LNH et les Raptors dans la NBA. La famille Rogers comprend notamment Edward Rogers, qui est le vice-président du conseil de Rogers, le géant des communications.

Le groupe fait partie d'une liste d'acheteurs intéressés qui ont soumis un formulaire d'acceptation de non-divulgation auprès de Morgan Stanley, la banque d'affaires qui supervise la vente des Bills. Le groupe torontois a retenu les services de Goldman Sachs pour l'assister dans sa soumission.

Bon Jovi a auparavant exprimé l'intérêt de devenir propriétaire d'une équipe de la NFL, sans jamais mentionner les Bills. Ceci est le premier indice sérieux le liant à Tanenbaum et Rogers.

Une des sources a confirmé que Bon Jovi a discuté de son intérêt lors d'une rencontre avec le commissaire de la NFL dans un restaurant, le mois dernier.

Le magazine Forbes établit la valeur des Bills à 870 millions $ US. On estime qu'ils pourraient se vendre pour une somme d'au moins 1 milliard $, en partie parce que les équipes de la NFL sont rarement disponibles sur le marché.

L'équipe n'aura d'autre choix que de continuer à jouer au Stade Ralph-Wilson jusqu'en 2019 à cause d'une clause très stricte de non-mouvement inscrite dans un bail de 10 ans signé avec l'État et le comté en décembre 2012.

Les Bills se verraient imposer une amende de 400 millions $ s'ils devaient menacer de déménager durant les termes du bail. Il y a une seule période d'exception, en 2020, alors que les Bills pourraient résilier le bail pour un peu moins de 28,4 millions $.

De la soixantaine de formulaires de non-divulgation qui ont été envoyés par Morgan Stanley en juin, au moins 10 ont été retournés, selon deux des sources. Parmi les groupes intéressés, on retrouve aussi les propriétaires des Sabres de Buffalo Terry et Kim Pegula, ainsi que l'homme d'affaires new-yorkais Donald Trump.