Une connexion spéciale entre Mathieu Betts et les Lions de Detroit
Dès le premier contact avec les Lions, Mathieu Betts a senti que la formation de Detroit désirait l'ajouter à son groupe. Mais le contraire est aussi vrai.
Betts, joueur canadien par excellence de la dernière saison de la Ligue canadienne de football avec les Lions de la Colombie-Britannique, a choisi de signer son prochain contrat au sud de la frontière, où son poste n'est pas garanti.
S'il a longuement hésité, on sent que les Lions de Detroit lui ont suffisamment fait la cour pendant plus de deux mois pour qu'il fasse de nouveau le grand saut.
« On a considéré la Ligue canadienne jusqu'à la toute fin, a cependant souligné Betts en visioconférence mercredi, 24 heures après avoir signé son contrat avec Detroit. On s'est retrouvé un peu dans un processus parallèle au sujet de savoir dans quelle ligue j'allais jouer en 2024. »
Après une première tentative infructueuse avec les Bears de Chicago en 2019, Betts a disputé un peu plus de trois saisons dans la LCF, avec les Eskimos d'Edmonton et les Lions. Au cours des deux dernières campagnes en Colombie-Britannique, il est devenu l'un des meilleurs ailiers défensifs de la ligue.
Malgré tout, il assure ne pas avoir joué ces saisons dans le circuit Ambrosie avec les États-Unis en tête.
« Beaucoup de choses ont changé depuis mon premier essai en 2019. Mais par rapport à mon envie de retourner dans la NFL, rien n'a changé. Je me faisais demander si c'était un objectif et la réponse était toujours la même : ça ne m'a jamais trotté dans la tête. J'espérais que mes performances me mènent à une nouvelle chance. C'est ce qui est arrivé. »
Elle est survenue très rapidement après l'élimination de la Colombie-Britannique en finale de l'Ouest, en novembre.
« Après la saison en Colombie-Britannique, j'ai eu la chance de faire trois entraînements privés pour des formations de la NFL jusqu'à la mi-décembre, a raconté Betts. Ça a très bien été et j'ai eu de bons 'feedbacks'. Déjà, il y avait des équipes prêtes à s'engager avec moi.
« Avec la période de négociations qui s'en venait dans la LCF, je voulais prendre mon temps pour connaître l'intérêt des différentes équipes de la LCF. Les équipes de la NFL ont été très compréhensives. J'ai eu le luxe de prendre mon temps et faire un choix éclairé. J'ai finalement pris ma décision mercredi dernier, après avoir pesé le pour et le contre de tous les aspects.»
Pourquoi les Lions plus que les Browns de Cleveland ou les Bills de Buffalo, pour qui il s'est également entraîné?
« C'est davantage une question de sensations, d'énergie, a indiqué le Montréalais qui aura 29 ans en mars. C'est le premier entraînement que j'ai fait. Dès le départ, ils se sont montrés intéressés à m'offrir un contrat. Ce sont trois belles expériences, mais je me suis immédiatement bien senti là-bas. C'est excitant de se joindre à un club qui s'en va dans la bonne direction, qui sera compétitif dans les prochaines années. Cleveland et Buffalo sont aussi des équipes qui s'en vont dans la bonne direction, mais on trouvait que mes chances de percer la formation étaient meilleures là-bas.
« C'est difficile de mettre en mots la connexion que j'ai ressentie. Quand je suis arrivé [à Detroit], c'est clair qu'ils avaient étudié mon jeu, qu'ils savaient qui je suis. Ils connaissaient aussi les implications pour moi de quitter une ligue où je suis établi pour m'amener à un endroit où je n'ai pas de garantie. »
Il estime par contre être mieux nanti pour le prochain camp qu'à son arrivée chez les Bears en 2019.
« [En Colombie-Britannique], j'ai eu l'occasion d'amener mon football à un autre niveau. L'expérience est quelque chose qui s'acquiert uniquement en jouant. Je me trouvais bon en sortant de l'université, maintenant, c'est le jour et la nuit. J'ai un bagage bien mieux garni aujourd'hui.»
Alouettes
Betts a indiqué que les Alouettes de Montréal avaient partie des équipes de la LCF avec lesquelles il avait eu des discussions. Des médias ont aussi avancé le nom des Tiger-Cats d'Hamilton et évidemment, des Lions.
Le footballeur a toutefois assuré qu'aucune équipe de la LCF n'avait été mise de l'avant par son agent, Sasha Ghavami, et lui.
« J'ai parlé avec Danny [Maciocia, le directeur général des Alouettes] et d'autres gens du personnel la semaine dernière. J'ai eu une très bonne rencontre avec eux. C'est une des équipes que nous considérions très sérieusement si j'étais resté dans la Ligue canadienne. On n'avait pas tranché pour un club LCF ou un autre. »
Si jamais l'expérience ne devait pas être concluante à Detroit, parions que ces clubs canadiens seront toujours prêts à lui faire de la place quand viendra septembre.