MONTRÉAL - Les Carabins de l'Université de Montréal ont vécu beaucoup d’adversité dans la dernière année avant de conclure la saison à titre de meilleure équipe au pays grâce à leur victoire de 20-19 face aux Marauders de McMaster.

Pour une troisième semaine de suite, leurs adversaires avaient encore une fois le triomphe à portée de main, mais un autre joueur a su s’élever pour empêcher la Coupe Vanier de leur filer entre les doigts.

Même avant que Mathieu Girard ne bloque la tentative de placement de 31 verges de Tyler Crapigna, les Bleus croyaient encore en leurs chances.

« Je ne voulais pas regarder parce que j’étais trop stressé. Toute l’année, on parlait de la force mentale et de la famille. Aujourd’hui, tous ensemble, on a gagné », a lancé le quart-arrière Gabriel Cousineau.

L’Université de Montréal a commencé sa saison par une défaite, mais l’important était de la terminer sur une victoire. Lors du premier match de la campagne, les Carabins s’étaient inclinés 40-13 face au Rouge et Or à l’Université Laval. Depuis, les Bleus n’ont pas perdu une seule rencontre triomphant à leurs 11 dernières parties.

« C’est un moment incroyable. On rêvait de ça depuis longtemps et on a finalement réussi. Toute l’année, nous y avons cru. Peut-être que certains ne croyaient plus en nos chances après notre défaite lors du premier match. Encore une fois, nous avons élevé notre jeu dans les moments importants », a expliqué Cousineau.

« Il y en avait de l’adversité! On en a rencontré durant les quatre dernières années. Mais on a encore trouvé une façon de l’emporter. C’est le thème de notre saison, d’y croire, de garder la confiance et de se battre jusqu’à la fin », a exprimé Danny Maciocia, qui place cette Coupe Vanier au même échelon que ses deux conquêtes de la Coupe Grey.

« Il n’y avait plus grand monde qui croyait en nous après cette défaite (à Québec). On a été capable de revenir tout le temps. En éliminatoires, on aurait pu perdre certains matchs. Mais on a été une équipe qui a fait de gros jeux au bon moment. On l’a encore fait aujourd’hui », analysait pour sa part le garde Marc Glaude, qui a terminé le match comme bloqueur après la blessure à Gustave Sylvestre.

Des ajustements à la mi-temps

La première demie avait été tout à l’avantage des Marauders qui menaient 13-3 après deux quarts. La défense de McMaster avait réussi six sacs aux dépens de Cousineau.

La ligne offensive ainsi que l’attaque ont trouvé le moyen de s’adapter pour contrer les blitz des Ontariens.

« Il a fallu qu’on s’ajuste. On n’était pas habitué de voir une défense de même. On essayait de bouger la protection pour protéger des zones. À la fin, on a changé pour retourner à du un contre un. On était capable de gagner ces batailles-là », a résumé Glaude qui a ajouté que l’attaque voulait contrôler le ballon pour donner du repos à la défense surtaxée lors des 30 premières minutes.

« On a tiré de l’arrière tout le long et on n’a jamais arrêté d’y croire. C’est ça qui était notre équipe cette année. On y croyait jusqu’à la fin et on était confiant en nos moyens », a noté le receveur finissant Maxime Fournier-Rioux.

Une triste fin pour les Marauders

McMaster, qui participait à Coupe Vanier pour la troisième fois en quatre ans, pouvait l’emporter en fin de match. Ils auront mené pendant 57 minutes et 15 secondes. Mais au final, ils seront arrivés à court par un point.

Les Carabins sont champions!

Le botteur Tyler Crapigna, qui portait l’uniforme des Marauders pour un dernier match, a vu son dernier botté terminer son chemin sur Mathieu Girard.

Celui qui a réussi le plus grand nombre de placements dans l’histoire du Sport interuniversitaire canadien termine sa carrière avec McMaster sur une bien mauvaise note.

Le quart-arrière Marshall Ferguson disputait aussi sa dernière rencontre universitaire. Si Crapigna a des espoirs de jouer au niveau professionnel, cette défaite marque la fin pour lui.

« Je suis entre deux émotions. Dans 30 minutes, je serai un joueur de football à la retraite. Le résultat du match fait mal, mais pas autant que si j’avais été un joueur de troisième ou quatrième année. Je regarde le portrait global et j’ai passé les cinq meilleures années de ma vie », a exprimé Ferguson qui a passé pour 195 verges de gains.