Un vice-président du Comité international olympique a estimé que la préparation des Jeux de Rio de Janeiro en 2016 est « la pire que j'ai vue ».

John Coates, qui a effectué six voyages au Brésil comme membre de la commission de coordination du CIO pour Rio, a mentionné que les Brésiliens accusent des retards dans de nombreux domaines et que la situation est encore pire qu'avant les Jeux d'Athènes en 2004.

Malgré ces retards critiques, l'Australien a soutenu qu'il n'y a aucun plan de rechange et les Jeux auront lieu à Rio.

Coates a précisé que le CIO avait pris des initiatives sans précédent, notamment en envoyant des experts dans la ville hôte afin d'aider le comité organisateur local.

« Le CIO a formé un groupe de travail spécial pour essayer d'accélérer les préparatifs, mais la situation est critique sur le terrain, a déclaré Coates lors d'un forum olympique à Sydney, soulignant que les retards dans la construction des infrastructures ne sont qu'une partie du problème. Le CIO a adopté un rôle plus actif. C'est sans précédent pour le CIO, mais il n'y a pas de plan B. Nous irons à Rio. »

Le Brésil a aussi essuyé des critiques de la part de la Fédération internationale de soccer, la FIFA, pour les retards dans la construction des stades et d'autres infrastructures et la livraison en retard des sites pour la Coupe du monde, dont le coup d'envoi sera donné en juin. À deux ans des Jeux olympiques 2016, la situation en ce qui concerne les infrastructures est tout aussi sombre.

« Nous sommes très inquiets. Ils ne sont pas prêts dans plusieurs domaines, a ajouté Coates. Et c'est une ville qui doit composer avec des problèmes sociaux, un pays qui doit aussi gérer la Coupe du monde qui arrive. »

Coates a précisé que la situation du comité organisateur à Rio est plus compliqué que celle d'Athènes à l'époque car il lui faut traiter avec trois niveaux de gouvernement au Brésil. Les retards dans la construction aux Jeux d'Athènes avaient valu aux organisateurs un avertissement « feu jaune » du président d'alors du CIO, Juan Antonio Samaranch.

« Je pense que la situation est pire qu'à Athènes, a-t-il dit. À Athènes, nous avions pour interlocuteur un gouvernement et quelques responsables municipaux. Ici, il y en a trois.

« Il est la bureaucratie, il y a peu de coordination entre l'État fédéral, le gouvernement de l'État (de Rio) et la ville - laquelle est responsable d'une grande partie de la construction. Les fonds du gouvernement fédéral n'arrivent pas assez vites. Nous croyons qu'il nous faut agir pour faciliter le tout. »