MONTRÉAL - Menés par un Kawhi Leonard économe de mots mais souvent maestro, les Raptors ont connu une année 2019 extraordinaire, remportant le championnat de la NBA pour la première fois de leur histoire.

En route vers la gloire

Après un match des étoiles où figuraient Leonard et Kyle Lowry, en février, les Raptors ont continué leur petit dinosaure de chemin, ménageant Leonard en vue des séries.

La saison précédente, l'ancien des Spurs n'avait disputé que neuf matches, résultat d'une blessure au quadriceps.

Cette année, il est arrivé au bal printanier aussi frais et dispos que possible, ayant pris part à 60 matches, suite à de nombreux répits. Leonard a conclu la campagne avec une moyenne de 26,6 points par match, au sixième rang de la NBA.

Arrivèrent les séries, amorcées avec un revers contre Orlando. Mais la magie adverse s'est vite dissipée et après cinq matches, c'était place aux Sixers. Un sérieux test, et un match ultime qui a laissé son empreinte dans l'histoire.

Lors du septième match, à Toronto, les Raptors ont gagné 92-90 grâce au désormais célèbre tir - un majestueux long tir de deux points de Leonard à la dernière seconde, où le ballon a bondi quatre fois avant de chuter en zone payante. Jamais n'y avait-il eu telle explosion de joie pour du basket au Canada - au domicile des Raptors, bien sûr, mais aussi d'un bout à l'autre du Canada. Parcs jurassiques, rassemblements et « partys » de visionnement allaient se multiplier.

Puis ce fut le troisième tour où les Raptors ont aligné quatre gains, après avoir subi deux revers à Milwaukee.

Les rivaux en finale de la NBA étaient les Warriors de Golden State, champions en 2015, 2017 et 2018. La dernière ronde a débuté dans la Ville-Reine, où les Raptors ont montré leurs intentions en gagnant par neuf points. Golden State a nivelé, mais le groupe de Nick Nurse a répondu avec deux victoires à Oakland. On espérait un triomphe à la maison lors du match 5, mais les Warriors ont eu le dessus par un point.

La consécration allait venir le 13 juin, en Californie. Un gain de 114-110 a valu aux Raptors leur premier titre de la NBA, à leur 24e saison d'existence.

Fred VanVleet a fourni en moyenne 14 points durant la finale, incluant 22 points lors du dernier match.

À la fin juin, Pascal Siakam a été nommé le joueur s'étant le plus amélioré dans la NBA, lors du gala de remise de trophées du circuit.

Quant à Leonard, il est rentré au bercail; joueur autonome, il a annoncé en juillet qu'il se joignait aux Clippers de sa ville natale, Los Angeles.

Jusqu'ici en 2019-20, Toronto a bonne mine avec une fiche de 21-9 (au 24 décembre), même si plusieurs joueurs partants ont subi des blessures.

Le Montréalais Chris Boucher a souvent répondu à l'appel, notamment avec un sommet personnel de 21 points le 22 décembre, contre Dallas. Ce match a montré tout le caractère et la profondeur des Raptors, qui ont effacé un retard de 30 points pour l'emporter, 110-107.

Dans l'Est, les Bucks sont l'équipe de l'heure et le rendement du Heat est très à la hausse, grâce notamment à Jimmy Butler.

Dans l'Ouest, Clippers et Lakers se livrent un duel de titans. Notons aussi l'arrivée dans le peloton de tête des Mavericks, menés par Luka Doncic.

Dort se joint à Oklahoma City

Le Montréalais Luguentz Dort n'a pas été repêché en juin, mais il a obtenu un contrat à deux volets avec le Thunder et leur filiale en G League, le Blue.

L'athlète de Montréal-Nord a montré de quel bois il se chauffe au début de décembre : le 6 décembre, son superbe plongeon pour un vol in extremis a gardé le Thunder dans le match avec 14 secondes à disputer au quatrième quart, face au Minnesota. Le Thunder allait gagner en prolongation.

Dort a inscrit son premier panier en carrière lors du match suivant à Portland, traversant tout le terrain et battant de vitesse Damian Lillard, pour un tir en foulée. Ensuite, une récolte de neuf points en Utah. Il a été louangé par l'entraîneur Billy Donovan et le vétéran Chris Paul.

Équipe canadienne : à l'horizon Victoria, en juin 2020

À la Coupe du monde, le Canada, sous-représenté en joueurs de la NBA, après une enfilade de désistements et de blessures, n'a pu faire mieux qu'une 21e place, en septembre. Parmi les champions espagnols se trouvait Marc Gasol, des Raptors.

Divers Canadiens ont depuis fait part de leur volonté de jouer pour l'unifolié au tournoi de la dernière chance en vue des JO. Seuls les vainqueurs iront en Olympiade; le Canada devra entre autres gagner face à la Grèce, qui devrait être menée par Giannis Antetokounmpo.