Francisco Vargas et Orlando Salido sont des habitués des palmarès de fin d’année et tout le monde s’attendait à un spectacle très relevé pour le combat présenté en juin en Californie.

Vargas effectuait alors la deuxième défense de sa ceinture des poids super-plumes du WBC, tandis que Slido revenait d’une dure série de deux duels contre Roman Martinez où il avait d’abord été vaincu par décision unanime des juges avant d’arracher un verdict nul partagé.

Sans surprise, Vargas et Salido se sont livré une bataille de tous les instants et chaque assaut pourrait pratiquement être candidat au titre de round de l’année. Mais puisqu’il faut choisir, la sixième reprise de cette guerre sans merci est le round de l’année en 2016, selon RDS.ca.

Coupé à l’œil gauche vraisemblablement par un coup de tête à l’assaut précédent, Vargas met rapidement de la pression sur Salido au début du sixième round. Ce dernier refuse cependant obstinément de reculer et oblige ensuite le champion à se diriger vers les câbles à son tour.

Les deux boxeurs ne se lâchent pas d’une semelle et Vargas parvient néanmoins à placer quelques bons coups au commencement de la deuxième minute. Salido se retrouve ainsi coincé dans un coin, mais en sort promptement en esquivant brillamment les frappes de son rival.

L’aspirant profite du déplacement de l’action pour attaquer le champion par la suite, sauf que Vargas renvoie Salido aussitôt dans les câbles. Le vétéran n’est toutefois nullement impressionné par la situation et réplique avec beaucoup de vigueur à chaque coup qu’il reçoit.

Salido passe ensuite énormément de temps collé contre les câbles, sauf que Vargas ne parvient jamais à l’ébranler véritablement. Inépuisable, « Siri » revient à la charge dans la dernière minute et le round se termine exactement comme il a commencé. De l’action à revendre.

Cela dit, il ne s’agit pas de l’assaut où les deux boxeurs ont été les plus actifs - 103 coups lancés par Vargas contre 78 -, mais celui où ils ont été les plus précis - 40,8 % des coups lancés par les deux boxeurs ont atteint la cible -, ce qui explique donc le caractère particulier de ce dernier.

Au final, Vargas conservera sa ceinture grâce à un verdict nul majoritaire dans un duel qui sera assurément l’un des favoris au titre de combat de l’année. Pour l’instant une revanche n’est pas dans l’air, puisque Vargas affrontera son compatriote Miguel Berchelt le 28 janvier prochain.

Autres rounds dignes de mention

Edwin Rodriguez contre Thomas Williams fils, 2e round : Rodriguez et Williams s’affrontent dans un combat qui déterminera l’identité du prochain adversaire du champion des mi-lourds du WBC Adonis Stevenson. Avec Williams, il est déjà acquis qu’il y aura un round mémorable.

Ce moment survient dès le deuxième assaut quand les deux boxeurs s’échangent rapidement des bombes après avoir laissé la défense dans le coin. Williams se retrouve en danger au début de la deuxième minute après avoir encaissé deux droites, mais il réplique avec sa main arrière.

Ce petit jeu continue jusqu’à ce que Williams atteigne Rodriguez avec une droite, puis le couche avec une gauche dans les dernières secondes du round. « La Bomba » parvient à se relever, mais alors qu’il est en train de retirer son protecteur buccal, l’arbitre décide de mettre fin au combat.

Leo Santa Cruz contre Carl Frampton, 11e round : Pour son passage chez les plumes après être devenu champion unifié chez les super-coqs à son précédent combat, Frampton ne s’offre certainement pas le chemin le plus facile en s’attaquant au détenteur du titre de la WBA.

Frampton est en avance sur les cartes de deux des trois juges avant le début des rounds de championnat et les deux boxeurs ne tardent pas à se mettre au travail à l’avant-dernier round, Santa Cruz atteignant rapidement son adversaire au visage avec une très puissante droite.

Le reste du round est une pluie de coups et tant Santa Cruz que Frampton ne reculent vraiment. Ce dernier l’emportera finalement par décision majoritaire et les deux pugilistes se retrouveront pour le plus grand bonheur des amateurs le 28 janvier prochain au MGM Grand de Las Vegas.

Richard Commey contre Robert Easter fils, 9e round : Le champion des légers de l’IBF Rances Barthelemy a préféré abandonner sa ceinture plutôt que d’affronter Commey. Le puissant cogneur ghanéen se retrouve devant Easter, un autre espoir invaincu, pour le titre vacant.

Le duel s’avère enlevant dès le commencement et les deux boxeurs sont au coude à coude avant le début du neuvième round. Commey et Easter ne font pas exactement dans la dentelle en s’échangeant de nombreux coups en puissance dès qu’ils sortent du coin après la pause.

Commey se retrouve en fâcheuse position dans les câbles au début de la dernière minute, mais les rôles sont rapidement inversés, alors que le round se termine. Easter est ultimement déclaré vainqueur par décision partagée au terme d’un combat évidemment très chaudement disputé.

Hugo Ruiz contre Hozumi Hasegawa, 9e round : Ruiz effectue la première défense de son titre des super-coqs du WBC contre Hasegawa, dont les plus beaux jours semblent malheureusement derrière lui. Mais après huit rounds, l’ancien champion est en avance sur deux des trois cartes.

La première minute et demie est tranquille jusqu’à ce que Ruiz ébranle Hasegawa avec un coup à la tête. Ce dernier tente ensuite désespérément d’accrocher, mais n’y parvient pas, et décide en dernier recours à se livrer à une partie de main chaude qui se déroule à la vitesse de l’éclair.

Poussé par l’adrénaline et sûrement encouragé par le nez ensanglanté de Ruiz, Hasegawa se tire d’impasse et domine la fin du round. Au retour de la pause, le Mexicain demeure assis sur son tabouret, permettant ainsi au Japonais d’être couronné dans une troisième catégorie différente.

Frankie Gavin contre Sam Eggington, 6e round : Plus de deux livres et demie au-dessus de la limite à la pesée et victime d’une chute au plancher au début du troisième round, Gavin se retrouve en fâcheuse position dans les câbles à la fin de la première minute du sixième assaut.

Eggington en profite pour le marteler de coups en puissance et malgré quelques esquives, Gavin se retrouve pris dans un coin. Il en ressort grâce à quelques bonnes frappes au visage de son adversaire, mais retourne rapidement dans les câbles où il finit par recevoir un compte de huit.

Peu importe, Gavin se colle à Eggington dès la reprise du combat, mais se retrouve ensuite très vite dans un coin. Le gaucher résiste cependant encore et réplique en larguant plusieurs bombes à la tête d’Eggington. Ce dernier arrêtera finalement Gavin à la conclusion du huitième round.