Revoilà la neige!
Publié
Mise à jour
Mercredi 16 novembre 2022. En ouvrant les persiennes de ma chambre au petit matin, je réalise que les prédictions météo visaient dans le mille. Un beau tapis blanc recouvre le paysage. Il neige… et pas mal à part ça !
Pour un coureur comme moi, habitué depuis plus de vingt ans à courir dehors douze mois par année, cela nécessite tout de même une acclimatation. Bien sûr, on s'habille plus chaudement car la neige vient avec le froid, mais on modifie surtout notre technique de course et notre attitude. Il est tellement agréable de courir dans une belle neige fraîche qui assourdit le bruit de nos pas, mais la magie disparait rapidement si on chute. Cela m'est arrivé au lendemain de cette première neige qui dissimulait à ma vue de la glace noire. Le choc fut violent !
Les puristes vous diront qu'il n'y a aucune meilleure façon de courir sur la neige qu'en chaussant des raquettes. Les compétitions de courses de raquettes sont de plus en plus nombreuses au Québec. Les raquettes utilisées sont bien loin de celles en babiches de mon enfance. J'ai déjà essayé à quelques reprises de courir en raquettes et me suis rapidement rendu compte que cela n'était pas pour moi.
Il faut d'abord préciser qu'il existe plusieurs types de neige et qu'il faut apprendre à les reconnaitre. Pas un hasard si les peuples du nord possèdent plusieurs mots différents pour décrire l'état de la neige. Elle peut être fraîche, floconneuse, damée, dure, glacée, cristalline, etc. La technique de course doit donc s'adapter à la neige au sol puisqu'une neige fraîchement tombée offrira une meilleure traction qu'une neige glacée.
Il est possible de courir avec des chaussures de course ordinaire, même en hiver, même sur la neige. La prudence est toutefois de mise puisqu'on ignore si de la glace noire se cache sous la neige. Surtout si vous courez dans la rue.
Sinon, il est possible de trouver sur le marché des chaussures avec crampons spécialement conçues pour courir sur la glace. Vous pouvez également ajouter des crampons à vos chaussures de course ordinaires. De nombreux coureurs hivernaux préfèrent courir avec des chaussures de trail qui possèdent des semelles plus robustes et travaillées. Personnellement, j'enfile les chaussures d'hiver YUL qui possèdent une semelle externe conçue pour rester souple par temps froid et qui adhèrent à la neige et la glace. Elles ont aussi une membrane imperméable gardant les pieds au sec.
Réduisez la longueur de vos foulées, augmentez la cadence et gardez vos pieds près du sol pour avoir un meilleur appui. Le moins longtemps votre pied reposera sur la neige, le moins de chance vous aurez de glisser et de vous blesser ! Cela ne signifie pas d'aller plus vite, mais simplement de faire des pas plus courts et plus rapides.
Vous devez attaquer le sol avec la pointe du pied plutôt qu'avec un pied plat. Si des traces de pas sont déjà dans la neige ou des ornières créées par le passage des voitures sont visibles alors profitez-en.
Si vous changez de direction, utilisez toujours le pied opposé à votre virage pour effectuer une poussée. Par exemple, si vous voulez tourner à gauche, prenez appui sur le pied droit pour amorcer votre poussée. Si vous glissez, il sera plus facile de récupérer votre équilibre en déposant votre poids sur le pied intérieur (gauche).
Jogger dans le neige est un excellent entraînement pour les muscles stabilisateurs des chevilles et des jambes. Un peu comme lorsqu'on court sur une plage. Cela fortifiera vos muscles et fera de vous un coureur plus rapide sur une surface ordinaire. Il est donc préférable de voir cette activité comme un nouvel entraînement.
Ça veut également dire qu'il faut accepter de glisser et, malheureusement, de tomber parfois. Ça fait partie du jeu ! Alors amusez-vous et sortez courir dans la neige !
Bonnes courses !