Les Alouettes de Montréal ont baissé pavillon 25-23 samedi face aux Lions de la Colombie-Britannique.

C’est une défaite qui est plate mais qui n’est vraiment pas catastrophique considérant que leurs rivaux de section qui suivent au classement, les Argonauts de Toronto et le Rouge et Noir d'Ottawa, ont également perdu le même jour.

Les Alouettes ont seulement besoin de remporter un de leurs cinq derniers matchs de la saison pour se qualifier pour les éliminatoires, ou que Toronto ou Ottawa perde un match. Ainsi, tout indique que les Moineaux finiront au deuxième rang dans l’Est et qu’ils participeront aux éliminatoires.

Une erreur qui coûte cher aux Alouettes

C’est juste dommage parce qu’on aurait aimé ça entrer en éliminatoires sur une victoire et non en raison de la défaite d’autres équipes ou d’un concours de circonstances. On veut continuer à faire des choses qu’on n’avait pas faites depuis des années. Cette saison, on a réussi à gagner à Calgary, ce qui n’était pas arrivé depuis 10 ans. Gagner à Vancouver aurait été un autre match signature pour les Alouettes, qui ont toutefois raté cette chance-là. En même temps, ils ont offert une bonne opposition avec un quart-arrière substitut.

Ce qui a surtout fait jaser, c’est la décision en fin de match d’y aller avec une faufilade du quart d’Antonio Pipkin. Il restait à peu près 1 minute au cadran sur un troisième essai et 1. Au lieu de faire un placement pour mener par 1 point et laisser 1 minute au quart adverse Mike Reilly pour remonter le terrain, les Als ont décidé d’y aller avec une faufilade en espérant soit marquer un touché et forcer les Lions à en faire autant ensuite, soit aller chercher un premier essai et écouler plus de temps avant de faire le placement final.

J’aurais préféré qu’on botte pour prendre les devants. C’est ce que j’aurais fait, mais je comprends tout à fait la décision de l’entraîneur-chef Khari Jones d’y aller pour la faufilade, je n’ai rien contre. C’est sa mentalité, c’est comme ça qu’il dirige et c’est la culture qu’il veut inculquer à son équipe, celle de jouer pour gagner. Généralement, on devrait réussir ça une faufilade du quart. Je comprends la décision, mais malheureusement ça n’a pas tourné en leur faveur.

Vontaze Burfict n’a encore rien appris

Vontaze Burfict est un multirécidiviste en matière de coups dangereux et cette fois il a été suspendu pour le reste de la campagne à cause d’un coup à la tête de Jack Doyle, des Colts d’Indianapolis.

C’est sa 14e suspension en carrière et sa 12e pour des gestes dangereux à l’endroit de ses rivaux, ce qui est énorme. On parle de donner un coup de pied à un joueur, d’essayer de tordre le bras à un joueur, de frapper à la tête, etc. En fin de semaine, il a posé un autre geste dangereux sur un joueur qui était en position vulnérable malgré le fait que c’est un vétéran de plusieurs saisons.

Je pense que la sanction est tout à fait justifiée de la part de la ligue. C’est la plus longue suspension dans l’histoire de la NFL en termes de coup porté sur le terrain.

Non seulement je suis d’accord avec cette suspension, mais je pense même qu’on devrait prendre le temps d’évaluer le cas de Burfict à la fin de la saison afin de déterminer si on veut le réadmettre dans la ligue.

On ne veut jamais empêcher un joueur de jouer, mais quand ça commence à être dangereux et qu’il risque par ses propres actions d’empêcher un autre joueur de jouer, il faut se poser de sérieuses questions sur son admissibilité à jouer dans la NFL.

Attention à la surutilisation de Christian McCaffrey

Christian McCaffrey est vraiment impressionnant depuis le début de la saison. Les amateurs de Fantasy l’aiment beaucoup parce qu’il donne beaucoup de points et c’est le joueur qui fait rouler l’attaque des Panthers de la Caroline.

On a perdu Cam Newton et c’est Kyle Allen qui le remplace au poste de quart partant, et on présente quand même un dossier de 2-2. La grande raison est que McCaffrey joue du football exceptionnel. C’est clairement un des meilleurs porteurs de ballon de la ligue après un mois d’activités et il est actuellement le meilleur porteur à double menace, soit autant au sol que par la voie des airs.

Une des questions que je me pose, c’est jusqu’à quel point on peut continuer de le surtaxer. Il a déjà touché au ballon 111 fois pour des gains de 629 verges et 4 touchés. C’est extraordinaire, mais à ce rythme, il pourrait toucher au ballon 444 fois dans l’année, ce qui serait le huitième plus haut total dans l’histoire de la NFL. Il joue à un poids d’à peu près 207 livres et je ne pense pas que c’est un porteur qui est fait pour recevoir ces coups-là. Je comprends qu’il a prouvé qu’il est capable de courir entre les bloqueurs, mais son utilisation me préoccupe pour sa santé et la suite de sa carrière.

Je n’aime pas vraiment ça quand on presse trop le citron tôt dans la carrière d’un joueur, au risque de l’hypothéquer dans l’avenir. J’ai donc hâte de voir comment les Panthers vont gérer cette situation.

Les Bears s’en tirent bien sans Trubisky

On a perdu les services de Mitchell Trubisky pour quelques semaines à Chicago à cause d’une blessure à l’épaule gauche, mais on a au moins appris qu’il n’aura pas besoin d’opération.

Les Bears sont malgré tout en excellente posture, même avec le vétéran quart-arrière Chase Daniels. Daniels a déjà été un substitut pour l’entraîneur Matt Nagy. Il a été amené dans cette position car il connaît la ligue et il connaît le système qui est basé sur la prise de décision. Ce que c’est souvent, ce sont des RPO, soit des run-pass options. On a donc toujours plusieurs lectures à faire au moment où le ballon se lève, à savoir si on fait une remise à gauche, une remise à droite, une passe ou autre. Ça va vite et il y a plusieurs décisions à prendre.

À ce stade de sa carrière, je pense que Daniels analyse l’information plus vite que Trubisky alors il peut être très efficace dans le système de Nagy et c’est ce qu’on a vu dans le dernier match, une victoire sur les Vikings du Minnesota. En plus, les Bears sont une équipe qui peut courir avec le ballon bien qu’elle n’ait pas une attaque au sol dévastatrice. Mais surtout, ils ont une excellente unité défensive, peut-être même la meilleure de la NFL après un mois d’action.

Ce que ça donne, ce sont des matchs où on demande au quart-arrière de ne pas faire d’erreur, de ne pas donner le ballon à l’adversaire, de contrôler le tempo et de laisser sa défense faire les jeux. On va vouloir ramener Trubisky comme partant éventuellement, mais je pense que pour l’instant, ce n’est pas une mauvaise affaire qu’il prenne son temps de continuer à étudier, évoluer et apprendre les systèmes de jeu pour revenir encore plus fort pendant que Daniels donne un bon rendement à son équipe.

Les Bears sont certainement une des bonnes équipes de la NFL et peut-être même la meilleure de l’Association nationale.

Dur retour sur terre pour les Cowboys

Après avoir remporté leurs trois premiers matchs face aux Giants de New York, les Redskins de Washington et les Dolphins de Miami, on avait tous hâte de voir comment les Cowboys de Dallas allaient se comporter face aux Saints de La Nouvelle-Orléans.

Les Cowboys ont inscrit lors de ces trois premières rencontres un minimum de 31 points chaque fois. L’attaque roulait bien à tous les niveaux. Dak Prescott avait l’air d’un joueur du Pro Bowl. C’était vraiment impressionnant à quel point on était en mesure de rouler offensivement, et on jouait bien aussi défensivement.

Dallas s’est toutefois buté à une vraie unité défensive contre les Saints et s'est incliné 12-10. On a vu que les résultats des Cowboys avaient peut-être été un peu biaisés par le fait qu’ils ont affronté des équipes plus faibles.

Ça ne veut pas dire que les Cowboys n’ont pas une bonne attaque, mais on a vu qu’Ezekiel Elliott n’a pas eu de marge de manœuvre et qu’il n’a pas été en mesure de courir. Il est censé avoir une des meilleures lignes à l’attaque du circuit mais a couru 18 fois pour seulement 35 verges, ce qui veut dire 1,9 verge par course. Ce n’est vraiment beaucoup. Prescott, lui, a été victime d’un seul sac du quart mais a été constamment sous pression durant le match.

Il y a encore du travail à faire chez les Cowboys, c’est loin d’être réglé. C’est une très bonne équipe, mais on a vu un peu plus leur vrai visage en fin de semaine face aux Saints.

*Propos recueillis par Audrey Roy