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Comme c'est le cas chaque mardi, je vous propose cinq éléments à retenir au terme de la cinquième semaine d'activités dans la NFL.

1. Chase Claypool : Mapletron!

 

Certaines équipes ont le don de trouver des joueurs de qualité à certaines positions spécifiques année après année. C’est le cas des Steelers de Pittsburgh avec les receveurs de passe. Après Antonio Brown et Juju Smith-Schuster, c’est maintenant au tour de Chase Claypool de s’illustrer.

 

Dimanche, face aux Eagles de Philadelphie, le joueur canadien a connu un match historique en cumulant 116 verges d’attaque en plus d’inscrire quatre touchés. Il est devenu le premier joueur des Steelers a marqué autant de touchés en un match depuis Roy Jefferson en 1968 et la première recrue à réussir l’exploit dans la NFL depuis 1979.

 

Ce qui démarque Claypool des autres receveurs de passe est son gabarit puisqu’il mesure 6 pieds 4 pouces et pèse 238 lbs. Ce sont normalement des mensurations d’ailiers rapprochés, mais Claypool est en mesure de jouer comme receveurs éloignés puisqu’il court aussi vite (4,4 au 40 verges, c’est vite ça) et qu’il est aussi agile que les meilleurs joueurs à cette position. C’est franchement impressionnant de le voir sur un terrain de football et ce n’est que le début. Celui qu’on tente de surnommer Mapletron, en l’honneur de Megatron Calvin Johnson, a un brillant avenir devant lui et ce sera intrigant de suivre sa progression dans les années à venir.     

2. La fin de match Vikings c. Seahawks

Dimanche soir, les Vikings du Minnesota ont tout fait pour battre les Seahawks de Seattle. Ils ont contrôlé le tempo du match avec 39 minutes de temps de possession, 83 jeux offensifs, 31 premiers jeux et 449 verges d’attaque. Ils ont également empêché l’attaque de Russell Wilson de convertir un seul troisième essai durant toute la rencontre. Malgré tout, les Seahawks l’ont emporté. Comment se fait-il? Il y a plusieurs raisons qui peuvent expliquer la défaite, mais une décision de Mike Zimmer a beaucoup fait jaser après la rencontre et est souligné comme le vrai point tournant. Voici mon point de vue sur le jeu controversé.

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Bénéficiant d’une avance de cinq points avec deux minutes à jouer, les Vikings étaient en attaque en quatrième essai et un à la ligne de six de Seattle. Au lieu de prendre le placement facile et une avance de huit, Mike Zimmer a décidé d’essayer de convertir afin de mettre fin au match. Mais les Seahawks ont résisté et ce qui devait arriver arriva. Russell Wilson a pris le ballon et orchestré une séquence victorieuse pour son équipe.

 

C’est facile de critiquer après coup, mais je pense que Zimmer a pris la bonne décision. Son équipe était en parfait contrôle du match et son attaque au sol fonctionnait à plein régime. Il a joué pour gagner et il a été agressif dans son choix de jeu. Au football, il ne faut pas seulement regarder froidement les chiffres et la situation, il faut sentir ce qui se passe sur le terrain et comprendre la dynamique du match. Avec quelques centimètres à franchir et un porteur qui avait cumulé 99 verges au sol en deuxième demie seulement, Zimmer était confiant qu’il réussirait et il avait raison. Surtout, il ne voulait pas redonner le ballon à Wilson.

 

Au final, son porteur a mal lu l’ouverture et il s’est fait arrêter. Comme j’ai mentionné, c’est facile de dire après coup que c’était la mauvaise décision, mais je pense qu’il n’y avait pas de mauvaise décision. Il y a tout simplement eu une mauvaise exécution.     

3. Les Raiders surprennent les Chiefs

Les Raiders ont causé la surprise du week-end en défaisant les Chiefs de Kansas City 40-32. On doit souligner le brio de Derek Carr et l’attaque explosive de Vegas. Mais je retiens le travail de l’unité défensive qui a su limiter l’attaque de Patrick Mahomes. Cette dernière n’a pas été en mesure de convertir un troisième essai en deuxième demie et a été limité à un touché dans les trente dernières minutes de jeu.

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Afin d’y arriver, les Raiders ont complètement changé leur stratégie défensive en deuxième demie. Normalement, les Chiefs sont très bons à la joute des ajustements, donc, en modifiant l’approche pendant la mi-temps on limite l’impact des ajustements d’Andy Reid. Ce qu’on a décidé de faire était simple, mais très efficace. Les Raiders ont appliqué une pression à trois joueurs, conservé un joueur en retrait comme espion et joué de la couverture de zone derrière. L’espion a permis de limiter la magie d’improvisation de Mahomes avec ses jambes et la couverture de zone à empêcher de compléter des jeux explosifs. Sachant que ses joueurs ne seraient pas en mesure de couvrir les joueurs des Chiefs homme à homme, Paul Guenther, le coordonnateur défensif des Raiders, a donc opté pour une approche parfaite afin de menotter Kansas City.

 

Non seulement la guerre stratégique a été remportée par les Raiders, mais il ne faut pas oublier de souligner l’effort des joueurs de Vegas. Regardez le match et à chaque fin de jeu, regardez le nombre de joueurs défensifs dans votre écran. Plus vous en voyez, plus l’équipe a de chance de connaitre du succès défensif. Dans le match face aux Chiefs, on voyait régulièrement sept ou huit joueurs, c’est la marque d’une équipe qui donne tout ce qu’elle a et qui veut absolument gagner. Je pense sincèrement que les Chiefs sont une meilleure équipe, mais les Raiders étaient simplement plus assoiffés de victoire dimanche dernier.     

4. Alex Smith, le survivant

Nous avons tous été nerveux de voir Alex Smith faire son entrée sur le terrain dimanche face aux Rams de Los Angeles. On craignait tous le pire pour celui qui revenait de bien loin. Nous croyions tous qu’il était impossible de le revoir sur un terrain de football. L’histoire a été bien documentée. Lors de la semaine no 11 en 2018, Smith s’est gravement fracturé la jambe et on pensait que c’était la fin d’une brillante carrière pour le tout premier choix au repêchage de 2005.

Défaite crève-coeur des Vikings; retour d'Alex Smith

 

Mais le quart-arrière avait d’autres idées en tête. Il a vécu une réadaptation quasi impossible où il a dû subir 17 chirurgies. On a craint pour sa vie ainsi que pour une amputation de sa jambe. Les images de sa convalescence sont à glacer le sang. Avec des gains de près de 200 millions en carrière et trois enfants à la maison, on se disait que Smith passerait à la prochaine étape de sa vie. Eh bien non, Smith a tout fait pour revenir au jeu. Même quand Washington a décidé de le conserver dans sa formation en début de saison. On pensait que c’était mission accomplie et qu’il ne servirait que de mentor pour les jeunes quarts de l’organisation.

 

C’est pourquoi nous avons retenu notre souffle lorsque Kyle Allen s’est blessé et a dû quitter le match et que Smith a fait son retour au jeu 693 jour après sa blessure. Les images de son épouse, Elizabeth Barry, dans les gradins parlaient d’elle-même. Sa nervosité traversait l’écran.

 

Smith a joué 29 jeux offensifs, il a subi six sacs du quart et son corps a tenu. Ouf! On peut maintenant dire mission accomplie. Que nous réserve-t-il pour la suite? Aucune idée et bien malin est celui qui pourra prédire ce qui arrêtera Smith après ce qu’il a surmonté.

5. Patrick Queen

Les Ravens de Baltimore sont au sommet de la ligue grâce à une capacité indéniable à dénicher du talent. À chaque année, l’organisation frappe un ou des coups de circuit au repêchage. À titre d’exemples, regardez Marlon Humphrey (2017), Lamar Jackson (2018) et Marquise Brown (2019). On semble avoir répété l’exploit cette saison avec le secondeur Patrick Queen.

 

Queen fait partie de ces nouveaux joueurs polyvalents hyper talentueux que tous les DG de la ligue rêvent de trouver. S’alignant au poste de secondeur intérieur, Queen est vite devenu un pilier d’une des meilleures défenses de la ligue. L’ancien de LSU passe un peu sous le radar depuis le début de la saison, mais les choses semblent vouloir changer après un match exceptionnel face aux Bengals de Cincinnati. Queen a récolté neuf plaqués, un sac, un échappé provoqué et deux échappés recouvrés.  

 

Pour l’instant, Queen joue environ 80 % des jeux défensifs de son équipe à chaque match. On veut qu’il apprenne et grandisse dans ses multiples rôles et missions qu’on lui accorde sur le terrain. Toutefois, il sera de plus en plus difficile de le sortir du terrain et nous verrons assurément bientôt ses entraineurs créer des jeux et une défense autour de ce que le jeune fait de mieux. Chose certaine, les Ravens ont non seulement frappé un circuit avec Queen, ils l’ont sorti du stade.