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RÉSULTATS

Antoine Coulombe a bien répondu à son audition avec le Canadien

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BUFFALO – À 20 ans, le gardien Antoine Coulombe n'avait jamais été invité à un camp d'une équipe de la LNH. Il espérait que ses performances de la dernière année convainquent une organisation, mais il a dû s'armer de patience. 

« Je me doutais que j'avais des chances d'être invité par une équipe avec la saison que je venais de connaître. Mais, après le repêchage, je n'avais pas été invité à un camp de développement donc je ne savais plus trop », a admis le gardien des Cataractes de Shawinigan. 

Quand le Canadien a fini par lui faire signe, en vue du tournoi des recrues à Buffalo, l'excitation est venue effacer les mauvaises sensations de cette attente. 

Ainsi, il a été délégué, dimanche, pour affronter des espoirs des Sénateurs d'Ottawa et il s'est très bien acquitté de sa tâche. Sans être souvent menacé, il a exposé quelques beaux arrêts et son positionnement semblait adéquat.  

Coulombe est réaliste, il sait qu'il a encore bien des choses à prouver pour convaincre l'entourage du Canadien. Mais la progression affichée, surtout récemment, méritait une audition.

« De 16 ans à 17 ans, il a vraiment progressé. Et, quand je suis revenu avec Shawinigan, il avait 19 ans et c'était vraiment un autre jeune homme ! Il n'est pas très grand, mais il a une prestance devant son filet », a raconté l'entraîneur des Cats, Daniel Renaud.  

« On était en reconstruction à ses débuts. Veux, veux pas, ce n'était pas si honnête de l'évaluer pour les victoires ou les chiffres », a-t-il souligné. 

Coulombe a été très honnête sur cette saison d'apprentissage à la dure.  

« Ma première année a vraiment été difficile et ç'a été un peu long pour m'en remettre, pour retrouver ma confiance et ma constance », a reconnu le gardien de cinq pieds dix pouces. 

La saison dernière, Coulombe a pu s'amuser comme il en rêvait. Solide devant le filet des Cataractes, il a aidé son équipe à s'imposer jusqu'à une participation à la Coupe Memorial et voici comment le déclic s'est produit. 

« Pour être 100% honnête, son plus grand progrès a été effectué entre les deux oreilles. À 16-17 ans, il pouvait avoir des performances extraordinaires, mais il pouvait aussi avoir un bon début de match et s'effondrer après un but. Il a développé beaucoup de maturité de ce côté », a ciblé Renaud. 

« J'ai commencé à travailler avec un préparateur mental il y a deux ans », a expliqué Coulombe. 

Il restait une partie essentielle de l'équation dans laquelle il devait investir des efforts. 

« L'autre chose qu'on a beaucoup travaillé avec lui, et chapeau à Antoine, c'est sa condition physique. Il n'accordait pas une grande importance à ça, ou peut-être qu'il n'avait pas toutes les notions. Dès l'année passée, un changement extrême s'est produit vers la fin novembre », a exposé Renaud. 

« Comme s'il avait eu un déclic dans son attitude. Du style ‘Je veux me donner une chance, je veux être le numéro un d'une équipe qui gagne et vivre un camp professionnel. Il s'est pris en mains et il a un peu fondu », a poursuivi l'entraîneur. 

En travaillant sur cet alliage mental et physique, Coulombe constate qu'il a été en mesure de bien jouer sous pression et d'être plus constant.

« C'est un gardien qui a très faim pour arrêter la rondelle. Il n'est jamais battu, il n'abandonnera jamais sur aucun jeu. Sauf qu'il finissait parfois par être trop engagé vers l'avant sur le tireur et ça devient plus difficile de se rendre au prochain geste », a noté Renaud. 

Samedi, dans les corridors du LECOM Harborcenter à Buffalo, on l'a vu raffiner des éléments techniques sous la supervision de l'entraîneur des gardiens Marco Marciano. Et, quand il échappait la petite lancée par Marciano, Coulombe devait enchaîner les push-ups.  

Pendant les quelques jours avec le Tricolore, il a reçu de précieux conseils qui viennent s'ajouter au boulot accompli avec Steve Mongrain, son entraîneur des gardiens à Shawinigan. 

« Ça fait cinq ans que je travaille avec Steve, on a bâti une bonne relation et il suit toujours les nouvelles tendances », a tenu à souligner Coulombe.

Voilà un volet essentiel puisque Coulombe doit absolument épier les gardiens avec un physique semblable au sien. En raison du préjugé défavorable envers les gardiens de moins de six pieds, il doit trouver chaque petit truc technique, physique et psychologique pour se démarquer.