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RÉSULTATS

Jonathan Marchessault et compagnie défendent l'imputabilité des Golden Knights

Jonathan Marchessault Jonathan Marchessault - François Morriset/Pro-Am Gagné-Bergeron
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Mise à jour

QUÉBEC – Les récents commentaires de Max Pacioretty, déplorant le manque d'imputabilité chez les Golden Knights, ont fait des vagues jusque dans le désert de Las Vegas.  
 
Dans le cadre de la balado Raw Knuckles, de Chris Nilan et Tim Stapleton, l'ancien capitaine du Canadien a constaté qu'il y avait une énorme différence entre la pression du marché montréalais et la réalité de l'organisation du Nevada.
 
« Quand je suis arrivé à Vegas pour la première fois, c'était bizarre qu'il n'y ait, comme, aucune imputabilité, a déclaré Pacioretty. Vous ne pouviez pas sentir la pression venant de quelqu'un d'autre que ce soit de l'entraîneur ou de la direction. »
 
Mardi soir, les propos du numéro 67 ont eu des échos jusqu'à Québec alors que plusieurs joueurs des Golden Knights participaient au Pro-Am Gagné-Bergeron grâce à l'implication de Jonathan Marchessault.

Jusqu'à une certaine limite, ce dernier n'hésite pas à dire le fond de sa pensée et il a réagi aux propos de Pacioretty.  
 
« Je n'ai pas besoin que mon directeur général et mon entraîneur me disent qu'on veut faire les séries cette années, je le sais. Si chaque joueur se regarde dans le miroir et se dit qu'il veut faire le travail pour avoir du succès et aider son équipe à gagner chaque soir, normalement le club se débrouille bien. Je le vois ainsi », a cerné Marchessault.
 
Ainsi, a-t-il été fâché ou déçu quand il a eu vent de cette déclaration?
 
« Je connais Max et il ne voulait pas nous dénigrer ou dire rien contre les joueurs ou l'organisation. Quand je lui ai parlé, je lui ai fait comprendre que je comprenais comment ça marche parfois dans les entrevues, que des choses sortent hors du contexte, et je ne lui en veux pas, c'est encore un de mes bons amis », a-t-il répondu.
 
Jack Eichel a été l'un des coéquipiers à accepter l'invitation de Marchessault. S'il a également plaidé pour des propos « mal perçus », il a reconnu que l'équipe peut progresser à ce chapitre.
 
« Je ne crois pas qu'il voulait vraiment dire ça. Parfois, quand tu joues dans un climat comme Vegas, tu peux perdre de vue où tu es rendu dans la saison. Ce n'est pas comme quand il neige. Mais l'imputabilité est la chose la plus importante dans un vestiaire et on doit s'assurer que chacun soit imputable. Dans chaque vestiaire, à moins d'avoir soulevé la coupe Stanley, il y a des choses à améliorer », a noté Eichel qui a enfin recouvré la santé sans pouvoir se déclarer à 100%.
 
En devenant l'une des pièces maîtresses des Knights, Eichel doit tirer ses partenaires dans la bonne direction et il mise sur l'humilité.  
 
« Il faut accepter les critiques, c'est comme ça que les bonnes équipes deviennent excellentes », a admis Eichel en parlant du collectif.
 
Le silence de Fleury
 
Sans trop le vouloir, le gardien Marc-André a peut-être donné la meilleure réponse grâce à deux silences évocateurs quand il a été questionné sur le sujet.
 
« Je n'étais pas avec eux la saison dernière. Ils n'ont pas fait les séries donc j'imagine que ce fut plus difficile pour lui et eux. Quand j'étais là, je voulais gagner chaque soir que ce soit un mardi, un samedi, le début ou la fin de l'année », a-t-il finalement trouvé à dire sans vouloir mentir.
 
Mais durant son passage de quatre saisons à Vegas, a-t-il ressenti ce manque d'imputabilité ? Deuxième silence de sa part.
 
Alors, est-ce un hasard que ça survienne après son départ ?
 
« Sûrement, c'est une très bonne équipe avec plusieurs bons joueurs », a entamé Fleury avant d'en dévoiler plus.  
 
« On dirait que c'est un peu dommage de voir comment l'équipe a tourné après avoir fait partie des débuts. Sans avoir les plus gros noms, la chimie était vraiment bonne, on travaillait tous l'un pour l'autre et on a réussi à avoir du succès. Après, chaque saison, trois ou quatre gars sont partis pour des gros noms. La première année, la chimie était spéciale, c'est un peu triste que ça se soit dissipé », a confié celui qui a encore reçu une magnifique ovation le rendant mal à l'aise.  
 
Pour le match caritatif, Fleury arborait, ironiquement, l'uniforme des Golden Knights de Marchessault pour le duel contre la bande des Bruins de Patrice Bergeron.
 
Piler sur sa fierté
 
Sans confirmer le manque d'imputabilité dénoncé par Pacioretty, Marchessault explique à L'Antichambre qu'il juge que son équipe doit se retrouver une identité.
 
« Avant tout, on va se concentrer à avoir du plaisir et repartir de ce point. On a toujours eu un bon esprit d'équipe. On a un nouvel entraîneur (Bruce Cassidy) et tout le monde doit embarquer dans son bateau », a proposé Marchessault quand le RDS.ca l'a relancé sur sa remarque.  
 
« Il faut qu'on soit capable de piler sur notre fierté un peu et l'écouter. Parce qu'il a eu du succès partout où il est passé. Ce sera à nous, les plus vieux, de démontrer l'identité qu'on veut avoir », a reconnu le 81 des Knights qui s'attend à voir Cassidy serrer la vis.
 
« Probablement, c'est que j'ai entendu. Il y a du bon et du mauvais dans chaque coach. En fait, pas du mauvais, du constructif. On a eu excessivement de problèmes dans les dernières années avec notre avantage numérique. S'il est capable de corriger ça, avec notre éthique de travail, on devrait être une équipe de séries encore une fois », a soutenu l'attaquant de 31 ans.
 
En terminant, Marchessault a offert un petit aperçu d'Evgeni Dadonov aux partisans du Canadien.
 
« C'est un gars qui va passer en douce, il est silencieux, mais il va faire son travail très honnête sur la glace. Il a beaucoup de production offensive depuis des années. C'est sûr que, quand il a joué avec (Aleksander) Barkov et (Jonathan) Huberdeau en Floride, je pense que mon gars de huit ans aurait pu bien faire avec eux. Mais c'est un très bon joueur, très offensif », a-t-il dit à propos de l'attaquant obtenu dans la transaction pour larguer le contrat de Shea Weber.