TORONTO - Martin Brodeur entrera au Temple de la renommée du hockey lundi soir. Ses 691 victoires dont 125 par jeux blancs dans la LNH, ses trois coupes Stanley, quatre trophées Vézina, cinq trophées Jennings, son titre de recrue de l’année en 1994, combinés à des performances exceptionnelles qui lui permettent de détenir ou de partager un total de 12 records confirment qu’il s’y connaît un brin ou deux dans l’art de garder les buts.

 

Et bien qu’il suive d’un œil distrait les activités de la LNH, le 36e gardien à faire son entrée au Temple de la renommée assure n’afficher aucune crainte quant au talent et potentiel de Carey Price.

 

« Carey est toujours l’un sinon le meilleur gardien de la LNH à mes yeux. Je sais qu’en ce moment, les choses ne vont pas bien et que les partisans du Canadien ne seront sans doute pas d’accord avec mon affirmation, mais Carey m’a toujours inspiré confiance et il le fait toujours », a lancé Brodeur.

 

« Il est calme devant le filet. Il veut être dans l’action. Sa technique est parmi les meilleures. Il arrive que les choses aillent moins bien, mais des gars comme lui savent trouver une façon de s’en remettre. J’ai eu des passes difficiles moi aussi. Et peut-être qu’à mon époque c’était plus facile de s’en sortir parce que le hockey était plus défensif. Aujourd’hui, tout est axé sur l’attaque. Sur la vitesse. Les gardiens n’ont jamais été autant bousculés devant leur filet qu’ils le sont aujourd’hui. Ce sont des facteurs qui compliquent leur travail énormément. Les gardiens d’aujourd’hui sont très bons, mais ils ont moins de marge d’erreur qu’on pouvait en avoir », a lancé Brodeur qui enfilera, dimanche, les jambières pour une rare fois depuis qu’il a annoncé sa retraite en janvier 2015.

 

« Je sais qu’il y a bien des gens du New Jersey qui feront le voyage pour assister à ce match des anciens. J’ai bien peur qu’ils seront déçus », a ajouté le meilleur gardien de son époque et peut-être de l’histoire de la LNH.

 

Martin Brodeur et Martin St-Louis franchiront les portes du Temple de la renommée du hockey lundi. Un honneur que les membres du comité de sélection leur offrent dès leur première année d’éligibilité.

 

Outre les deux Québécois, le commissaire Garry Bettman, Willie O’Ree qui est devenu en 1958 le premier Noir à endosser un uniforme dans la LNH, Jayna Hefford qui a défendu les couleurs de l’équipe canadienne de hockey féminin pendant 17 ans et Alexander Yakushev qui a disputé 201 matchs avec l’équipe nationale de l’Union soviétique et qui a été l’une des grandes vedettes de la Série du Siècle en 1972 seront aussi intronisés lundi.

Brodeur, St-Louis et cie rejoignent les immortels