Déjà 10 ans se sont passés depuis le décès de l’ancien entraîneur Pat Burns, mais son héritage dans le hockey et dans la société est toujours bien vivant.

Sylvain Lefebvre a eu la chance d’évoluer sous les ordres de Burns à ses débuts dans la LNH, avec le Canadien, puis avec les Maple Leafs de Toronto un peu plus tard dans sa carrière.

Sylvain Lefebvre se remémore Pat Burns

« En étant mon premier entraîneur, six de mes sept premières années professionnelles, c’est évident que Pat a eu un impact incroyable sur ma carrière, tant sur mes habitudes de travail que les valeurs d’équipe. Ce sont des valeurs qui m’ont suivi toute ma carrière et qui me suivent encore aujourd’hui », se souvient Lefebvre en entrevue avec Benoit Beaudoin, à Sports30.

Tout le monde connaît le désir de vaincre et l’ardeur au travail de l’ancien entraîneur. C’est une attitude qui s’est transposée chez Lefebvre qui a épousé le métier d’entraîneur à la fin de sa carrière comme joueur.

« Il était aussi dur durant les entraînements que durant les matchs. Il voulait qu’on pratique de la même façon que l’on jouait nos matchs. Encore aujourd’hui, en tant qu’entraîneur moi-même, ce sont des choses que j’essaie d’inculquer à mes joueurs », avoue Lefebvre qui est aujourd’hui entraîneur adjoint des Gulls de San Diego, l’équipe-école des Ducks d’Anaheim, dans la Ligue américaine.

Même s’il avoue que le style de « coaching » a changé durant les années, la façon de faire de Burns peut encore être utilisée comme exemple pour les jeunes entraîneurs.

« C’était pas un grand jasant, mais on savait exactement sur quel pied danser. Avec Pat, on savait ce qu’il pensait et on savait ce qu’il voulait de nous.

« Pat m’a sorti de l’alignement pour deux matchs. Je suis allé le voir dans son bureau, ça m’avait pris tout mon petit change pour aller le voir, ce n’était pas des conversations très agréable à avoir, mais je lui ai demandé pourquoi je ne jouais pas. Tout ce que Pat m’a répondu c’est : ‘"Quand tu vas bien jouer, je te parlerai pas, quand tu vas mal jouer, on va te fouetter." Il  m’a dit d’aller me préparer. »

Lefebvre se souvient que ce moment a donné un envol à sa carrière, lui qui n’a pas raté une seule rencontre en plusieurs saisons par la suite.

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