L'ancienne vedette de la LNH Mike Bossy a rendu l'âme à 65 ans, a confirmé vendredi matin l'organisation des Islanders de New York. Il combattait un cancer du poumon depuis octobre dernier.

Bossy est né à Montréal, le 22 janvier 1957. Dès son jeune âge, il développe une véritable passion pour le hockey.

« C'est juste ça que je faisais, jouer au hockey, a déjà résumé Bossy en entrevue. Évidemment, j'allais à l'école aussi, mais je jouais au hockey et je me voyais dans la Ligue nationale. Je regardais la télé, je voyais les joueurs jouer et c'est ce que je voulais faire. »

Bossy dispute quatre saisons complètes dans la Ligue junior majeur du Québec, avec le National de Laval. Déjà, son talent de marqueur est incomparable. Il inscrit au moins 70 filets lors de quatre saisons consécutives. Ses 309 buts demeurent, encore à ce jour, un record du hockey junior canadien.

Bossy est sélectionné au 15e rang par les Islanders de New York, lors du repêchage de 1977. Sans avoir disputé un seul match dans la LNH, le Montréalais affirme au directeur général de l'équipe à l'époque, Bill Torrey, lorsqu'il négocie son premier contrat, qu'il marquera 50 buts dès sa première saison.

« Je me sentais un petit peu nono après ça, a déjà admis Bossy. Je me suis dit "t'es effronté de dire ça à un directeur général avec autant d'expérience", mais au fond de moi, j'avais beaucoup de confiance en mes moyens. Je savais que l'équipe dans laquelle je m'en allais avait des bons joueurs. »

Chose promise, chose dûe. Avec l'aide de ses compagnons de trio Bryan Trottier et Clark Gillies, Bossy inscrit 53 buts à sa saison recrue, un fait d'armes qui lui vaut le trophée Calder en 1978.

Mike Bossy s'éteint à l'âge de 65 ans

Bossy participe à la finale de la Coupe Stanley pour la première fois de sa carrière en 1980. L'ailier vedette mène les siens avec 11 points en finale contre les Flyers. C'est sur un but de Bob Nystrom, en prolongation du 6e match, que Bossy et les Islanders remportent leur premier championnat.

Le Québécois se fixe un objectif bien précis lors de la saison suivante : être le premier joueur depuis Maurice Richard à marquer 50 buts en autant de matchs.

Bossy totalise 48 filets à l'aube de sa 50e partie, le 24 janvier 1981 contre les Nordiques. Réduit au silence lors des deux premières périodes, il marque son 49e but avec moins de cinq minutes à faire en troisième et enchaîne avec son 50e moins de deux minutes plus tard.

Les Islanders tentent de rafler les grands honneurs pour une troisième année de suite lors des séries éliminatoires de 1982. Dernier obstacle sur leur passage, les Canucks de Vancouver.

New York balaie Vancouver et Bossy marque sept buts en finale, égalant la marque de Jean Béliveau pour le nombre de buts inscrits en finale. Il se voit octroyer le trophée Conn Smythe.

La renommée de Bossy n'est alors plus à refaire. Lors de la saison 1982-1983, il réussit au moins 60 buts pour une troisième année d'affilée. Lors des éliminatoires, Bossy marque neuf buts en finale de la Conférence Prince De Galles contre les Bruins, dont quatre buts gagnants, un record. Bossy soulève la Coupe Stanley pour une quatrième et dernière fois au printemps 1983.

Le célèbre numéro 22 prend sa retraite au terme de la saison 1986-1987 en raison de maux de dos chroniques. En 10 saisons dans la Ligue nationale, Bossy marque 50 buts à neuf occasions.

Le 2 janvier 1986, Bossy devient, à l'époque, le joueur le plus rapide à atteindre le plateau des 500 buts. Encore à ce jour, il détient le meilleur ratio de buts par match dans l'histoire du circuit.

En plus de ses prouesses en attaque, Bossy n'est pas étiqueté comme un joueur salaud, comme le témoigne ses trois Trophées Lady Byng. Il est aussi nommé au sein de la première équipe d'étoiles à cinq reprises.

Reconnu comme étant l'un des plus prolifiques purs francs-tireurs de la LNH, Bossy est intronisé au Temple de la Renommée du hockey en 1991. Son numéro 22 est retiré par les Islanders l'année suivante, en 1992.

Après sa carrière, Bossy travaille dans les médias pendant plusieurs années en tant qu'analyste hockey. Jusqu'en 2021, il était à l'emploi de TVA Sports.

Sur la patinoire, on se souvient de Bossy comme un joueur au flair offensif indéniable, qui marque des buts à profusion. De quoi terroriser les gardiens adverses. En véritable précurseur, il a certainement pavé la voie aux grands francs-tireurs d'aujourd'hui.